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Le liège : un bol d’air pour la viticulture

Publié le 07 mars 2008 par Findawine

Si le débat fait rage au sujet de la question : bouchon en liège ou autre (bouchon “artificiel”, capsule…) ; d’un point de vue écologique, la contribution de l’industrie du liège à la réduction des émissions de dioxyde de carbone est indéniable, et ce à plusieurs niveaux.

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Il faut savoir que le liège a la capacité d’absorber le dioxyde de carbone. Selon Carlos de Jesus, de la société Amorim, premier producteur de bouchons en liège, si l’on multiplie la quantité de carbone qu’un bouchon peut absorber par le nombre de bouchons produits annuellement, on calcule que, chaque année, plus de 14 millions de tonnes de CO2 sont retenues par des bouchons, si l’on en croit l’interview qu’il a donnée à l’équipe de Catavino.

Deuxième point, le liège n’absorbe pas seulement quand il est à l’état de bouchon. Tout arbre, dans sa période de croissance, absorbe du dioxyde de carbone. Or le chêne-liège, lui, est tout le temps en période de croissance, quand il est utilisé pour faire des bouchons. En effet, l’écorce est récoltée, sur une épaisseur importante mais qui laisse l’arbre intact, et ensuite, pendant un cycle de 9 ans, le chêne reforme cette écorce, absorbant pour cela du CO2 continuellement pendant cette durée.

Cela me permet d’aborder un autre point, qui est que c’est un matériau entièrement renouvelable, puisque l’arbre reforme son écorce. De plus, étant naturel, il est recyclable, et biodégradable. Seul point à critiquer : c’est quand le liège se dégrade, au bout de nombreuses années, qu’il libère à nouveau le CO2 qu’il a absorbé. Ce ne serait donc qu’un mieux-être passager. Cela dit, reste l’absorption par l’arbre qui se régénère.

C’est tout, me dira-t-on ? Non, ce n’est pas tout, justement. Les forêts de chênes-liège, que l’on trouve tout autour du bassin méditerranéen occidental, du Maroc à l’Italie en passant par le Portugal, l’Espagne et le sud de la France, sont le siège de tout un écosystème qu’il est important de protéger. Elles contribuent donc à la préservation de plusieurs espèces animales et végétales, et à la conservation de la biodiversité.

Comme quoi, Amorim et les autres sociétés d’exploitation du chêne-liège ont tout compris : on peut à la fois faire du profit, faire tourner une entreprise, et participer activement à la sauvegarde de l’environnement.


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