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Retrouvailles pour Karkwa

Publié le 25 mai 2012 par Gabnews

Retrouvailles pour Karkwa Les gars de Karkwa ne s'étaient pas revus depuis le 17 décembre, date du dernier spectacle de leur tournée. Bien sûr, leurs chemins se sont croisés à quelques reprises au cours de l'hiver, mais n'empêche: Louis-Jean, François, Stéphane, Julien et Martin n'avaient pas respiré le même air depuis cet ultime concert au Métropolis. Voilà sans doute pourquoi, à notre arrivée au restaurant La salle à manger, sur l'avenue Mont-Royal, nous avons eu l'impression d'assister à des retrouvailles entre vieux chums. Entre deux éclats de rire et quelques gorgées de bières, les cinq amis semblaient vouloir rattraper le temps perdu. Il y a quelque chose d'électrique dans l'air...
«On trouvait que c'était le bon moment pour lancer un album ‘'live'': on prend une sabbatique, on a toujours voulu le faire. Je pense qu'on attendait juste d'être bons!», a lancé le chanteur Louis-Jean Cormier à la blague.
Une opinion tranchée sur le conflit étudiant
La conversation change toutefois de ton lorsque vient le temps d'aborder une autre question: le confit opposant les étudiants au gouvernement de Jean Charest.
Deux chansons de Karkwa - Le bon sens et Le coup d'État - se sont récemment retrouvées dans un «lipdub» réalisé par des grévistes de l'Université du Québec à Montréal. En entrevue, les membres du groupe semblent ravis de voir leur musique servir le mouvement de protestations contre la hausse des frais de scolarité.
Et comme la majorité de la population, ils ont une opinion tranchée sur la question.
«Tu ne touches pas à l'éducation!» s'exclame Julien.
Quelques secondes plus tard, Louis-Jean ajoute son grain de sel: «Les libéraux disent: "Mais regarde en Ontario. Regarde aux États-Unis. C'est ben plus cher qu'ici!" Cette manie de toujours vouloir se comparer à pire, c'est tannant
Même son de cloche du côté de Stéphane. «On s'en câlisse de ce qui se passe ailleurs! lance le batteur du quintette. Est-ce qu'on peut essayer d'être chef de file dans quelque chose?»
Aux dires de ce dernier, le débat perdure en raison de la pauvreté des arguments mis de l'avant. «Ça m'enrage quand j'entends les gens dire: "Ils veulent refiler la facture aux autres." C'est comme si personne ne réalisait que le gars qui étudie aujourd'hui, dans trois ans, il va avoir a fini. C'est lui qui va devoir payer de toute façon!»
Pour leur part, François et Martin craignent que le conflit dégénère davantage. «Personne ici n'est pour la violence. On trouve ça inacceptable. C'est inutile et ça ne mène nulle part. Mais il y a quelqu'un à blâmer dans tout ça et ce n'est pas les étudiants; c'est le gouvernement qui ne gère pas la crise comme il faut.»
«C'est comme si on attendait que quelque chose de vraiment plate arrive, comme la mort de quelqu'un...» a déclaré Martin.
Karkwa Live sera disponible le 29 mai.
Par Marc-André Lemieux | Agence QMI

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