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Eva Besnyö à Paris

Publié le 25 mai 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Arrivée à Berlin en 1930 quand elle avait seulement 20 ans, Eva Besnyö devint photographe laissant derrière la Hongrie fasciste pour toujours.

Comme ses collègues hongrois Moholy-Nagy, Kepes, Munkacsi, et un
peu plus tard Capa, Besnyö a vécu Berlin comme un métropole offrant de grande satisfaction artistique privilégiant la liberté d’expression. Elle trouve son premier travail avec le photographe de presse Peter Weller. C’est ainsi qu’elle commence à vagabonder dans la ville avec son appareil photo, en cherchant des images sur les oeuvres de construction, à coté du lac Wannsee, mais aussi dans les contextes zoologique, ou sportif. Comme le voulait la coutume de l’époque, ses photos se publiaient sous le nom du studio photographique. Sa photo la plus connue de cette époque voit un enfant gitan avec un violoncelle sur ses épaules symbolisant les personnes sans domicile fixe devenant populaire dans tout le monde.

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Dotée d’une forte conscience politique, en 1932 elle prend la fuite vers Amsterdam durant la persécution anti-sémite. Soutenue par le cercle social qui l’entourait, elle bénéficia rapidement d’une reconnaissance public comme photographe.

En 1933, une exposition individuelle dans la prestigieuse galerie d’art Van Lier lui permet d’acquérir une certaine réputation aux Pays-Bas. Ses travaux ont permit un grand pas en avant dans la photographie architecturale. Quelques années après l’idée fonctionnaliste de nouvel édifice changea pour une nouvelle vision

Dans la deuxième partie des années 30, Besnyö démontre un important compromis avec la politique culturelle, par exemple à travers son exposition “DOOD” de 1936 (De Olympiade onder Diktatuur) durant l’année suivant les jeux Olympique en 1937. Elle fut curatrice de l’exposition “foto 37″ au Stedelijk Museum de Amsterdam.

Etant juive, l’invasion allemande de Mai 1940 l’oblige à se réfugier sous la terre afin de se cacher. Une fois la guerre terminée, elle ressent une certaine attraction pour une vision humaniste du monde, et ses photographies deviennent proche d’un style qui se révélera décisif pour le néo-réalisme, et correct pour l’exposition moralisante “Family of Man” de 1955.

Mère de deux enfants, elle expérimente la difficulté d’éduquer deux enfants, et de continuer sa carrière professionnelle. Durant les années 70, elle devient activiste pour le mouvement des femmes hollandaise “Dolle Mina”, réalisant un compromis public pour l’égalité des droits, en documentant les manifestations de revendication dans rue avec son objectif.

Cette première rétrospective expose environ 120 oeuvres, elle prétend présenter au public sa vie, et l’oeuvre de cette immigrée “Berlinoise”, cosmopolite convaincue, et grande dame de la photographie hollandaise. Comme d’autres talents, certains de ses travaux ont été perdue conséquemment à l’intervention des Socialistes Nationaux. (Karl Steinorth, DGPH, 1999)

Pour de plus ample informations : http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1593&lieu=1


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