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Le jardin anglais de Vita Sackville-West: les secrets de Sissinghurst

Par Anne Onyme

jardinanglaisdevitasackvillewestTony Lord
Éditions Albin Michel
168 pages

Résumé:

Par son anticonformisme, la romancière et poétesse anglaise Vita Sackville-West (1892-1962) défraya la chronique. Cette aristocrate, qui forma avec Harold Nicolson un couple hors norme, vécut l'amour en toute liberté. De sa liaison avec Virginia Woolf, est né, dit-on, le personnage d'Orlando. Pourtant, en contrepoint de cette vie fougueuse, Vita sut goûter en esthète le charme et la tranquillité de la nature. Ainsi nous a-t-elle laissé, outre ses œuvres littéraires, le jardin de Sissinghurst où, comme dans ses amours, " l'excès se marie à un calme subtil ". En déambulant à travers les " pièces à ciel ouvert " de ce lieu qui reste aujourd'hui encore un des joyaux du paysagisme anglais, le visiteur passe de l'intimité du jardin de cottage à la profusion de la roseraie, de l'éclat printanier qui illumine l'allée des Tilleuls à l'élégance éblouissante du jardin blanc. La variété et l'originalité des associations végétales, le choix minutieux des couleurs font de ce paradis des fleurs une source exceptionnelle d'inspiration. Les amateurs pourront puiser des idées dans cet ouvrage pour donner à leur jardin privé le charme inégalable d'un jardin anglais.

Mon commentaire:

L'écrivain Vita Sackville-West et son mari Harold Nicolson achètent Sissinghurst en 1930. Ce sont des ruines, construites au Moyen-Âge, et il y a beaucoup à faire pour les rendre habitables. C'est de la folie, mais Vita et Harold ont le coup de foudre pour cet endroit, qu'ils finissent par acquérir. Sissinghurst devient habitable en 1932 et la famille s'y installe.

Dès l'enfance, Vita s'intéresse aux jardins. À Sissinghurst, c'est un véritable travail en couple que de concevoir ce jardin. Harold et Vita ne sont pas toujours d'accord, Vita tempère bien souvent le caractère extravagant de son mari. Le jardin prend de l'ampleur, avec ses différentes sections bien définies. Vita et Harold vivaient autant à la maison que dans le jardin. Ils créent donc un jardin constitué de pièces à ciel ouvert, chacune ayant une particularité bien définie: la roseraie, le jardin blanc, le verger, le potager, la tour, les tilleuls, la coudraie, le jardin de simples...

Le couple travaille très fort à son jardin et dès 1938, il est ouvert au public. À partir de 1967, Sissinghurst passe aux mains du National Trust. Nigel, l'héritier du château et du jardin, étant économiquement incapable de faire vivre tout le travail de ses parents. L'aide du National Trust, cet organisme britannique qui oeuvre à conserver et mettre en valeur les bâtiments et sites historiques, est bienvenue. C'est une décision qui a permit à Nigel de travailler à faire connaître le jardin de ses parents et à continuer de l'entretenir. Les visiteurs eux, ne cessent d'affluer, si bien qu'au fil des ans, on a dû instaurer une limite de visites afin de préserver le jardin d'une trop grande affluence.

L'ouvrage s'attarde véritablement sur le jardin. Il explique les étapes de sa création, nous parle des plantes qui le composent et de la structure du jardin. Vita adorait les roses et la roseraie semble être le coin du jardin le plus à son image. On nous parle également des choix qui ont été faits pour le jardin au fil des ans et des différents jardiniers en chef qui y sont passés.

J'aime beaucoup le jardinage, mais je ne connais pas suffisamment les plantes, surtout la végétation rustique d'Angleterre, pour apprécier pleinement tous les détails relatifs aux espèces utilisées. J'ai donc feuilleté le livre essentiellement pour ses photos et pour les passages expliquant l'historique des lieux et les changement effectués. Les détails sur les plants et leurs noms m'ont plutôt échappé.

L'ouvrage est complété par une section qui parle des travailleurs du jardin, de ceux qui l'entretiennent, font des choix de plantes dans l'esprit de Vita Sackville-West et de son mari, du travail à effectuer dans un aussi grand jardin au fil des saisons. De jolis plans à l'aquarelle complètent chaque section, si l'envie vous prenait par exemple de reproduire l'esprit de Sissinghurst chez vous!

Un joli livre, quoique un peu technique pour les non initiés. Il m'a tout de même fait rêver avec ses magnifiques photographies et m'a aussi donné envie de découvrir un peu plus Vita Sackville-West, que je n'ai encore jamais lue.


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