Superpoze, interview d'un jeune talent

Superpoze

Superpoze, c’est le genre d’artiste qu’on découvre, dont on rentre dans le monde et dont l’étendu surprend agréablement. Avec lui, on ne reste pas dans son monde mais dans son univers, entre hip-hop, pop jusqu’à quelle que chose de plus jazzy, entre remix et création perso mais avec toujours un souci de qualité hors norme. Tout ceci empêche de le ranger dans une catégorie mais réjouit nos oreilles, et c’est bien le plus important.

Rapide présentation de son travail :

Mis en ligne il y a environ un an, l’album « Lost Cosmonaut », à télécharger gratuitement, est une véritable réussite qui contient quelques excellentes chansons notamment Monkey Attack et Favourite Flavor.

Dans un style plus pop, Superpoze nous a proposé récemment quelques très bon remix d’Iron ou de Goldwave(Snow) ainsi que deux tracks : The Iceland Sound et Transylvania. Elles sont mélodiques, nous emmènes dans un autre monde, loin des facilités et il est difficile d’en repartir.

Ainsi, pour rester encore quelques temps dans cet univers, on vous propose une petite interview de ce jeune prodige.

Interview :

Across The Days :

Qui se cache derrière Superpoze, peux-tu te présenter (sans forcément tout dire bien-sûr) ?

Superpoze :

Je m’appelle Gabriel, j’ai bientôt 20 ans et je viens de Caen, ville super riche en !super! groupes de musique.

D’où vient ton nom ?

Ça vient d’un livre que je lisais au moment où je cherchais un pseudo pour ce projet, tout simplement.

Tu pourrais nous dire de quel livre viens ton pseudo, sauf si tu préfères garder le mystère ?

Je garde le mystère.

Quand on est jeune comme toi et qu’on décide de faire de la musique sérieusement, comment ça se passe ? Comment composes-tu tes morceaux, chez toi, dans un studio … ?

Je compose tous mes morceaux dans ma chambre. J’ai mon ordi et mes contrôleurs devant moi, un micro à droite, une guitare à gauche.

J’ai écouté tes morceaux sur soundcloud et entre tes propres compositions, il y a des évolutions importantes. Pourrais-tu trouver une caractéristique commune ? Comment décrirais-tu ce que tu produis ?

Le point commun entre mes morceaux ? La façon dont je les compose je pense. Mes éléments de batterie notamment, que j’enregistre à chaque fois. C’est vrai que quand tu écoutes les morceaux qui sont sur mon soundcloud, tu peux passer d’un truc hyper pop à quelque chose de clairement hip hop… je fais ce qui me plait en fait, c’est pour ça. J’ai peur de rentrer dans un schéma où je vois qu’un morceau est plus cool que les autres, donc j’essaye de le prendre comme modèle pour les compositions suivantes. C’est un coup à tuer la démarche créative.

Tu as des influences particulièrement importantes ?

J’écoute énormément de musique. J’ai évidemment écouté beaucoup de hip-hop, français ou international. Dans les musiques électroniques, je suis super fan de toutes les nouvelles productions aux influences hip-hop, que des gens appellent « wonky » ou « nu hip-hop ». J’adore le boulot de mecs comme Nosaj Thing, Dorian Concept, Dimlite, etc. Mais j’écoute aussi pas mal de folk et de plus en plus de pop. C’est à cause de ma ville, Caen. Tout le monde fait de la pop ici.

Tu as récemment fais des lives avec Beat Assaillants, comment c’était ?

C’était énorme. J’ai joué avec lui au Cargö à Caen et à la Cigale à Paris où je faisais la première partie. A Caen, on a joué en live le remix que j’ai fait de son morceau « B ». C’était un super moment. Il y a une vidéo ici.

Tu as déjà un clip pour ton morceau « The Iceland Sound », comment ça se passe pour un jeune musicien comme toi ?

Ça se passe bien (rire). Le clip, c’est après une rencontre avec Anthony Le Grand, qui avait fait une vidéo pour des copains à moi, Clockwork Of The Moon, un groupe de folk. On a tous les deux été branchés pour bosser ensemble, et voilà ce qu’on a fait.

Tu as fait quelques remix vraiment sympas (notamment Iron de Woodkid, B de Beat Assailant ou Snow de Goldwave), comment choisis-tu les morceaux que tu vas remixer ? Simplement parce que tu les aimes beaucoup ou bien les choisis-tu parce que tu y sens un potentiel particulier ?

Les remixes, ça dépend. J’ai fait le remix de Woodkid et de Kim Novak parce que j’avais vraiment envie d’utiliser ces morceaux pour en faire quelque chose d’autre. Après, on m’en a demandé. Je ne remixe pas que des morceaux que j’écoute. Mais tu sais, faire un remix, c’est comme faire une compo avec des samples, sauf que là, on te les impose.

Concernant ton avenir, que prévois tu dans un futur plus ou moins  proche? Nouvel Ep, un album ?

En ce moment je fais du live. Je jouerai à l’International à Paris le 30 mai, au Festival Art’Zimutés le 29 juin, à Astropolis le 17 août, et au festival Cabourg Mon Amour le 18 août. J’ai une super belle date pour le mois de juillet le 13 aux Francofolies. Je compose toujours beaucoup, je ne sais encore sous quelle forme ça va sortir, mais ces morceaux verront le jour bientôt, Ep ou Album.

Allez, on finit avec deux questions moins sérieuses pour te connaître un peu mieux.
Peux-tu nous faire un top five des artistes présents dans ta discothèque ?

Top five ? C’est trop dur.. Mais les 5 derniers morceaux que j’ai écouté dans une de mes playlist sont de Django Django, Disiz, Grimes, YoggyOne et Dempster Highway.

Après il y a des artistes et des albums que j’adore. Je me lasserai jamais de « Days to Come » de Bonobo. J’aime beaucoup James Blake, Ifan Dafydd, Jai Paul. Et il y a l’album « Star of Love » de Crystal Fighters que je trouve super. Tune-Yards non plus je m’en lasse pas. Rraah y’en a trop…

Où rêverais-tu de faire un live ?

Faire un live pour la Blogothèque, ça me ferait vraiment plaisir.

Merci Superpoze d’avoir répondu à nos questions, en espérant que cet article te fasse découvrir par quelque personnes de plus.

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