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101 pirates candidats aux législatives dénoncent l’opacité du vote internet pour les français de l’étranger

Publié le 30 mai 2012 par Jeunegarde

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101, ce n’est pas le nombre de candidats socialistes dissidents aux législatives (on va finir par s’en approcher à ce rythme là !) mais le nombre de candidats du Parti Pirate qui se présenteront aux suffrages le 10 juin prochain. Aucun ne sera cependant présent sur le Limousin.

Le Parti Pirate est présent dans plus de 40 pays, et compte : deux députés (suédois) au parlement européen, quinze députés au parlement de Berlin, quatre députés au parlement de la Sarre, 194 conseillers municipaux en Allemagne, trois en République Tchèque et un en Suisse.

En France, le Parti Pirate, constitué en association loi 1901, est un parti politique animé par près de 200 adhérents et plusieurs milliers de sympathisants qui défendent les droits et libertés fondamentaux, libèrent l’accès à la culture et au savoir et luttent contre les monopoles privés et le système des brevets. Leurs propositions incluent la légalisation du partage hors marché, l’ouverture des données publiques, la lutte contre le fichage abusif, le renforcement de l’indépendance de la justice et de la transparence de la vie politique (lire leur programme).

Leur objectif n’est pas d’être élus mais de faire entendre leurs idées, qui peuvent trouver écho chez tous les citoyens et être reprises par d’autres partis.

Le Parti Pirate dénonce l’opacité du vote par Internet des Français à l’étranger et l’abandon du contrôle des élections à des sociétés privées

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À la faveur de la réforme constitutionnelle de 2008, les expatriés français peuvent pour la première fois élire onze députés. Afin qu’ils puissent exercer pleinement leur droit de vote au même titre que les Français de métropole et d’outre-mer, il a été décidé de développer le vote par Internet. Cette solution s’ajoute aux trois autres moyens existants : le vote au consulat, la procuration et le vote par correspondance.
Alors que 45 000 d’entre eux ont déjà voté depuis la semaine dernière, des doutes sur la qualité, la fiabilité et la sincérité du dispositif sont apparus.

Conformément à la possibilité offerte par la loi, les quatre candidats du Parti Pirate sur les circonscriptions des Français de l’Étranger ont chacun désigné un délégué pour contrôler les opérations de vote électronique.

Le Parti Pirate déplore l’abandon du contrôle démocratique à des sociétés privées. La génération des clefs électroniques permettant l’ouverture de l’urne à l’issue du scrutin a eu lieu avec des outils informatiques dont l’intégrité n’était pas garantie. Par ailleurs, les clefs, censées être uniques et soumises à la garde des titulaires du bureau de vote, pourraient être dupliquées par toute personne ayant accès aux ordinateurs ayant permis leur génération, ces matériels n’ayant pas été correctement nettoyés devant les membres du Bureau de Vote.

Face à cette situation, les délégués du Parti Pirate ont demandé l’accès au code source des programmes permettant le vote électronique, ce qui leur a été refusé. Philippe Blanc, délégué du Parti Pirate, a conclu : « Nous avons assisté à un cérémonial mis en scène pour donner une impression de sécurité et rassurer les officiels, alors qu’il y a une opacité totale des points clefs. »



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