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L’euro sous les 1,24$ sous fond de crainte de faillite espagnole

Publié le 30 mai 2012 par Bourlingueur

L’euro sous les 1,24$ sous fond de crainte de faillite espagnoleL’euro accélérait son repli face au dollar mercredi, tombant sous le seuil de 1,24 dollar pour la première fois depuis début juillet 2010, plombé par des craintes grandissantes de voir l’Espagne faire appel à une aide financière extérieure pour sauver son secteur bancaire.

Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l’euro valait 1,2402 dollar contre 1,2503 dollar mardi vers 21H00 GMT. La monnaie unique est tombée vers 15H00 GMT à 1,2386 dollar, un plus bas depuis le 1er juillet 2010.

L’euro reculait aussi face à la devise nippone à 97,91 yens, contre 99,39 yens mardi, tombant même à 97,76 yens vers 14H35 GMT, un plus bas depuis mi-janvier.

Le dollar reculait face à la monnaie japonaise à 78,95 yens, contre 79,49 yens mardi, après un plus bas depuis mi-février à 78,87 yens atteint vers 14H00 GMT.

« La menace grandissante d’un plan de sauvetage pour l’Espagne a coupé l’appétit pour les investissements jugés risqués », comme l’euro, commentait David Song, analyste chez DailyFX.

Dans un pays qui fait face à une récession qui devrait perdurer au deuxième trimestre, le secteur bancaire espagnol concentre les inquiétudes en raison du poids de ses actifs immobiliers à risques.

L’Espagne a tenté en vain mercredi d’apaiser les marchés en détaillant les modalités du sauvetage public de Bankia, le plus cher de son histoire, à 23,5 milliards d’euros.

Et comme les fonds disponibles risquent de ne pas suffire, surtout si la note continue de gonfler et que d’autres banques ont besoin d’être recapitalisées, « la question est de savoir qui va payer, ainsi les chances d’un sauvetage (extérieur) continuent d’augmenter », commentait Jane Foley, analyste chez Rabobank.

Rupert Osborne de IG Index soulignait d’ailleurs qu’aux yeux du marché la crise était en train de changer de dimension par rapport aux aides financières déjà apportées à d’autres pays de la zone euro.

« Durant la longue crise de la zone euro, nous avons tous eu une pensée réconfortante à l’esprit: que la Grèce, l’Irlande et le Portugal étaient des économies relativement petites dans le grand projet européen. Mais la crise s’ancre maintenant en Espagne, un pays sans doute trop gros pour être sauvé ».

Ainsi, l’euro devrait rester sous pression tant que les responsables européens n’agiront pas de manière décisive pour empêcher la contagion de la crise au sein de la zone euro.

« Les tribulations du marché ressemblent aux signes avant-coureurs d’un bain de sang, à moins que les responsables (européens) ne sortent un atout de leur jeu » mais ils semblent plutôt « se livrer à leur meilleur imitation de lapins pris dans les phares », s’inquiétait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Pour Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com, tant que l’Allemagne n’aura pas clairement indiqué qu’elle se tient prête à aider financièrement l’Espagne, les inquiétudes des cambistes risquent de rester vives et de continuer à peser sur l’euro.

De plus, les marchés restaient suspendus au scrutin du 17 juin en Grèce, craignant une victoire des partis anti-austérité qui pourrait, selon eux, précipiter une sortie du pays de la zone euro.

Vers 16H00 GMT, la livre britannique se stabilisait face à l’euro à 79,88 pence pour un euro, mais reculait face au dollar, à 1,5525 dollar, tombant même vers 15H30 GMT à 1,5520 dollar, un plus bas depuis quatre mois.

La devise helvétique restait stable face à l’euro à 1,2011 franc suisse pour un euro et baissait nettement face au billet vert à 0,9685 franc suisse pour un dollar, atteignant même 0,9697 franc vers 15H00 GMT, un plus bas depuis mi-février 2011.

L’once d’or a terminé à 1.540 dollars au fixing du soir contre 1.579,50 dollars mardi.

La monnaie chinoise a fini à 6,3580 yuans pour un dollar contre 6,3481 yuans la veille.


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