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L’Express et la liberté d’insulter (à sens unique)

Publié le 31 mai 2012 par Mediacratie

Nouvelle passe d’armes entre le représentant du Front de Gauche et l’Express après un accrochage avec un journaliste maison dont le journal a été qualifié de fasciste. Et en 48 heures, pas moins de 4 articles indignés, deux du rédac’ chef Eric Mettout (ici et ), un (de plus) de Renaud Revel et un dernier (?) de François Koch. Rien que de très classique (stalinien, vociférateur, olibrius, va de la gueule, alccolique – , ça c’est nouveau, sans (re)parler du finaud dessin de Plantu et de l’édito de Barbier), le tout au nom de l’atteinte à la liberté de la presse et suivant le principe (un poil capillotracté) qu’un journal qui insulte un homme politique fait vivre la démocratie, alors qu’un homme politique qui lui rend la pareille la stalinise…

Revel (son cas a déjà été traité ici mais il ne semble pas soigné) est le plus virulent et vulgaire mais c’est devenu sa signature, en plus de faire dans l’information approximative chronique comme le relève le site @SI (il est d’ailleurs actuellement poursuivi par Zemmour en diffamation) . Son cas s’aggrave quand on se souvient pour les moins oublieux que celui qui ne tolère pas les injures s’était permis de qualifier Mathieu Kassovitz il y a quelques mois de “Faurisson du 11 Septembre”. Une douceur…

Quant à Eric Mettout, qui a au moins le mérite (le seul) de répondre (souvent à côté) aux internautes qui l’interpellent, il suffit de parcourir l’espace de discussion pour constater que le rédac’ chef brille dans un autre créneau, la mauvaise foi teintée de culot. Faites lui remarquer qu’il a oublié la liste des injures de ses propres plumitifs et il invoque “le droit des éditorialistes de donner leur avis (SIC) sans qu’aucun autre politique n’appelle au boycott de leur journal“…feignant d’oublier que quelques semaines auparavant, Renaud Revel avait appelé aux représailles de la profession contre Mélenchon. Un autre de lui rafraîchir la mémoire en pointant que Revel a qualifié le politique “d’alcoolique” et il oublie tout simplement le titre de l’édito de son employé (un problème de lunettes, sûrement). Enfin, Eric Mettout n’aime pas l’anonymat (qui, s’il se renseignait un peu, n’existe pas sur internet puisque le quidam est identifié par son adresse ip et qu’un commentaire peut valoir des poursuites pénales à son auteur s’il viole la loi). C’est moche, lâche, facile et réservé aux (seuls ?) internautes qui ne brillent pas par leur courage. Par contre, quand des journalistes usent de pseudonymes, prennent des noms d’emprunt (Laurent Joffrin de son vrai nom Mouchard), ne signent tout simplement leurs articles comme ça se fait au Time Magazine par exemple ou quand une dépêche AFP est recopiée sans référence si ce n’est la simple mention AFP, l’anonymat retrouve des vertus exclusivement dévolues aux plumitifs.

Tout ça pour dire qu’à l’Express, la liberté d’expression (la leur), c’est sacré; les insultes (des autres) c’est moche et l’anonymat une pratique réservée. Formidable !



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