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Flore ou la rage de vaincre - X : l'Antre inachevée

Publié le 19 mars 2008 par Aurore @aurore
Flore ou la rage de vaincre - X : l'Antre inachevée   ... Merci à TOI qui me liras sans défaillir...        FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - X- : L'ANTRE INACHEVEE. ... Dans les bois, j’ai trouvé refuge, là à genoux je me suis mise à hurler, à crier, à pleurer à me sentir comme une louve.   "Ma voix, âme des forêts, mon coeur esprit des douleurs, entendez mes pleurs. De mes bras tendus, de mes poings serrés, je vous le Jure, je me relèverai!"... Dans cette forêt de Fontainebleau, je n’étais plus qu’une âme. Mon corps brûlé par tant de douleurs, n’était plus qu’un grain de poussière. Je me rendis compte que j’étais encore plus seule que jamais livrée dans cette vie de fougue et de tumulte. Plus jamais je ne retournerai à ETAMPES. A jamais j’aurai mes amis, mon travail, ma maison.  Je compris à cet instant que j’avais tout perdu.  Tapie dans les fougères c’est alors que je vis une bande de majestueuses biches avec leurs petits. En silence je les observai. Tranquilles elles apaisèrent ma souffrance. Une heure deux ou trois peut-être à restée cachée comme si je ne voulais plus retourner dans le monde de la vie. Je m’endormie et fus réveillée par la chaleur du soleil qui laissait passer ses rayons au travers des branchages. Mes yeux s’ouvrirent à tant de beauté. J’en remerciais notre créateur. D’un seul coup mes poumons se gonflèrent de tout cet oxygène. Je repris la route en direction de Clermont Ferrand.   De toutes mes forces je voulais oublier. Je désirai continuer à avancer pour aller où dans quelle direction ? Je repris contact avec Doriane et ma jeune sœur. J’entrepris les plus folles sorties. De night club en night club, la musique m’envoutait m’emportant sur des rythmes diaboliques de la danse. Je laissais ainsi sortir de moi toute ma rage.   Souvent je regardais mon chevalet … Je pris grand plaisir à me balader seule dans les bois ou sur les chemins de notre campagne. Il me fallut remonter cette pente, détruire toute cette absorptions de médicaments (tranxéne ; baralgine...) Trouver la force, oui la force de m’accrocher à la vie. C’est ainsi que je mis de nouveau les pinceaux entre mes doigts, respirer encore et encore n’enivrer d’huile, m’abandonner entièrement à  la peinture. Couleur noire rouge vif, puis doucement je refis des natures mortes. La joie revenait en moi.   Mes toiles traduisirent mon désarroi. Ne rien dire. Ne pas pleurer. Juste encaisser. Je visitais plusieurs appartements, l'un deux dans un village voisin "Le cendre" me plu. Ainsi je quittais cette petite chambre, cette cave pour m'installer dans un logis plus sympathique, où j'avais enfin un vrai lit, une vraie pièce pour cuisiner, bien que je n’aie pas retrouvé encore le goût pour notre délicieuse cuisine française. Les salles de cinéma de la place Jaude connaissait mes allées et venues. Je me confondais dans tous les personnages. Ce fut aussi ma période de film noir de film d’horreur. Je n’avais plus peur croyais-je. Oh si j’avais toujours peur, peur d’une ombre d’un regard ! La fête foraine battait son plein, lorsqu’au stand du tire à la carabine j’ai du m’enfuir. Les coups de feu ne firent frissonner d’effroi. Partir encore et toujours. Deux années avaient passées, je n’étais pas encore guérie. Mes rêves étaient sombres et tristes, mes cauchemars nombreux. Je me haïssais. Haïssais d’avoir été si faible. Ceux que j’avais connu à l’hôpital m’offrirent leurs écoutent et leur compassion. Mes visites chez le psychiatre furent de moins en moins nombreuses, par bravoure surement de vouloir m’en sortir. Mon sourire aux lèvres.   Ainsi de nouvelles connaissances croisèrent mon chemin. Michelle ma nouvelle voisine de pallier m'invita à une soirée. Nous discutions bon train lorsque mes yeux s'attardèrent sur lui. Pas très grand, mince, chauve des yeux bleus d'un bleu perçant, d'une allure vive et d'une voix reposante. Il venait de Bordeaux rendre visite à son amie GRAZIELLA, habitante de L’émergence Cournon d'Auvergne. Il entra dans la pièce principal sans même me voir me semblait-il. Les présentations furent courtes et des plus simples. Il s'asseyait prit un citron entre ses mains puis le posa sur le frigidaire et nous expliqua toute une théorie sur sa sécheresse impliquée mentale sur ce fruit... L'intérieur était intact. Le mien moins, je me sentais enveloppée d'une douceur qui m'était peu familière. Une atmosphère remplissait le salon. Un prénom fût prononcé comme une étincelle qui entrait au plus profond de moi   "Voici, SERGE", « Voici, Flore »   Mon cœur se mit à battre la chamade, mes joues étaient chaudes. Mes mains cherchèrent à tenir un objet pour le malaxer. Mon sac en fut le témoin. Dans le milieu de la soirée il me proposa d’aller avec lui chercher des cigarettes, j’en fus toute retournée, hésita, accepta sous l’œil jaloux de sa compagne;   Rien de ce que j’avais pu vivre jusqu’ici n’était comparable au bonheur que je ressentais à cet instant Les jours qui suivirent furent un instant de grand amour . Ensemble nous étions, ensemble nous partions. Je n’avais d’yeux que pour lui, sans lui tout mon univers s’écroulé. Jours et heures de Paix. Osmose partagée. Il me présenta à sa famille qui vivait à côté de Bordeaux. Ce jour là il devait déménager. Séparation de sa propre famille, père de deux petits enfants. Il m’avoua en débarrassant son appartement qu’il avait eu une vie plus que douteuse sexuelle jusque là avec elle. Ils jouaient avec leurs corps et d’autres qui voulaient bien partager leurs moments d’orgie.   N’avions nous pas eu chacun notre part de malheur ?   Je fis mine de rien. M’abandonnant encore plus à son amour. Son père nous rendit visite car nous avions projeté de nous marier. Il me fit prendre conscience que je me devais de m’occuper de ses enfants, ce qui ne m’affolait pas du tout. Ce qui me désespéra le plus, fut tout ce monde de parapsychologie autour d’eux. Et pour tant Serge décida de tout connaître sur les qualités des herbes afin d’en faire son nouveau métier. Il m’ouvrit aussi la porte d’un art martial le « Viet-vo-dao ». Deux semaines plus tard je déchirai les papiers du mariage. Une boule en moi montait. Serge était là avec un écriteau où l’on pouvait lire en lettre rouge « help me. Help me. »   Je me souvenais ou ma tête dans ses mains il me disait   « Il faut qu’elle sorte cette balle.. il le faut pour nous. » Je restais muette, comme une morte vivante devant son regard amoureux.   J’avais pardonné à Richard en lui évitant les assises, pardonné au nom de DIEU en récitant le « Pater noster ».Pardonner pour oublier...Lui ce meurtrier qui avait été applaudit lors du film « Révolution » tourné à Fontainebleau. Lui qui avait tourné dans une publicité « Kiwi » lui qui avait été remarqué par une grande actrice, lui le meurtrier qui avait la gloire et moi.. moi qui n’avais plus que mes pleurs. Je me disais que seul Dieu lui donnera son châtiment.   Comment pourrais-je oublier, comment pourrais-je aimer, alors que l’on m’a tuée dans ce sentiment  ?   Chaque année est une souffrance en arrière, car je suis née le 2 avril .. regardez sur votre calendrier le lendemain quel est donc le Saint vénéré du 3 Avril.   Faut-il donc que je porte cette croix à jamais ?   Ma porte fut close à recevoir l’amour. S’ouvrira – t- elle de nouveau ?     FIN de la première partie AURORE - 2008 (...histoire vraie...) A suivre...

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