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"Julia" : ivre d'images

Par Va33
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Il y a quelque chose d'instinctif, d'animal, dans les films d'Erick Zonca. Et "Julia" n'échappe pas à la règle. Pour cette fois, le réalisateur a planté son décor sur la Côte Ouest des Etats-Unis. C'est là que vit Julia, grande tige pleine d'allure, dont les jours et les nuits sont rythmés par les verres de vodka qu'elle ingurgite. Se souciant à peine d'elle-même. Encore moins des autres. Pas même de cette instable voisine d'origine mexicaine pleurant un fils confisqué par son riche beau-père. Mais le jour où cette dernière lui propose d'enlever son rejeton contre une grosse somme d'argent, Julia n'hésite pas une seconde, persuadé que cela va l'aider à reprendre le dessus. Sauf que rien ne se passe comme prévu.

Julia

"Julia", comme "La vie rêvée des anges", prend aux tripes. Peut-être parce que Zonca échappe à tous les clichés et se défend de porter un quelconque jugement moral sur son héroïne. Que lui importe d'expliquer les raisons qui ont poussées cette femme à boire. Il préfère se concentrer sur sa manière, désespérée, de se raccrocher à la vie. Ce faisant, il brosse un portrait magnifique, bouleversant et radical. Mais pas seulement.
Car ce film entremêle aussi les genres cinématographiques, embarquant ainsi les spectateurs pour un road-movie aux portes du Mexique. Une fois la frontière franchie, le film se fait plus noir, malheureusement plus hystérique et plus long aussi. Reste Tilda Swinton, impeccable de bout en bout. La comédienne campe à merveille cette grande gigue aussi déglinguée que flamboyante. Et donne à son personnage une puissance rare.

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