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La délicatesse : le film

Par Irreguliere

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Il y a peu, je vous proposais de gagner un exemplaire du DVD de La Délicatesse, qui est sorti il y a peu (il me semble que tout le monde a bien reçu son lot ?). Ayant moi-même très envie de voir le film, attendu que j'ai adoré le roman, j'en ai aussi réclamé un exemplaire pour mon propre usage, que Studiocanal a eu la gentillesse de m'envoyer, et je l'ai donc visionné dimanche soir sur mon nouvel écran plat (oui, le dimanche soir, chez l'Irrégulière, c'est soirée DVD avec champagne et macarons. Enfin champagne pas toujours, il ne faut pas abuser des bonnes choses...).

François et Nathalie se rencontrent, tombent amoureux, s'aiment, et se marient. Cela pourrait être le début du bonheur, mais comme on sait, les gens heureux n'ont pas d'histoire que l'on puisse écrire, aussi, il faut bien qu'un drame survienne : François meurt dans un stupide accident, laissant Nathalie désespérée. Les jours passent, les semaines, les mois, les années même, sans qu'elle pense pouvoir retomber un jour amoureuse. Jusqu'à ce que survienne Markus.

Alors, je vais évacuer tout de suite la comparaison avec le livre : cela n'a rien à voir. Enfin, l'histoire évidemment est la même, mais il y a dans le roman une fantaisie proprement intraduisible sur pellicule. Par exemple le chapitre sur la moquette. Ne comparons donc pas les poireaux et les oranges.

Donc le film. C'est une très jolie comédie sentimentale, qui m'a permis de passer une très bonne soirée, sans larmes (même quand François meurt je n'ai pas pleuré. Il faut dire que j'étais quelque peu concentrée sur mon vernis à ongles à ce moment là, vu que chez l'Irrégulière le dimanche soir est aussi le moment de la manucure/pédicure. Bref) malgré le fait qu'il aborde un thème difficile. Touchant, émouvant sans être larmoyant ni mélodramatique, il est surtout très profond dans sa manière de nous interroger sur ce qui peut arriver de pire dans la vie : perdre la personne que l'on aime et qui est l'autre moitié de notre âme. Comment survivre après un tel drame ? Comment se reconstruire ? Comment le nouvel amour peut-il prendre sa place sans piétiner celle du disparu ? Et puis, il y a cette jolie question de la surprise de l'amour lorsqu'il survient alors même qu'on ne s'y attend pas, qu'on ne veut plus de lui, du mystère de s'attacher à un être, celui-là, qui n'a rien d'extraordinaire ni d'exceptionnel, celui-là qui nous rend meilleur, plus fort, celui-là qui nous donne ce qu'on n'espérait plus, celui-là qui est patient et plein de délicatesse, celui-là qui nous aime, tout simplement, et qui nous apprend à l'aimer aussi...

Un dernier mot concernant les acteurs : j'avoue que j'étais assez sceptique sur le choix d'Audrey Tautou, que l'on voit un peu trop partout à mon goût, et ce d'autant plus que je ne la trouve pas renversante de charisme. Néanmoins, je trouve qu'elle se fond bien dans le rôle, tout en émotion, et qu'elle parvient à rendre visible la transformation interieure de Nathalie à mesure que l'amour l'illumine à nouveau. Une belle performance d'actrice. Quant à François Damiens... je le découvre ici (je n'ai pas vu l'arnacoeur) et il correspond assez bien au rôle de Markus finalement, étant donné qu'il n'est pas spécialement... mmmmhhhh... enfin disons qu'il ne me ferait pas fantasmer quoi. D'où la surprise de l'amour...

Donc c'est un très joli film que je vous conseille de voir, un dimanche ou autre...


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