Le syndicat des fabricants d’articles de fourrure (FAF) a fait savoir aujourd’hui qu’il avait enregistré depuis un mois une baisse significative de la vente de produits et articles à base de fourrure et de peaux.
Son porte parole, Sansom Le Fur nous informe que depuis le 6 mai 2012, le secteur est décevant. Au mois de Mai les ventes de manteaux fourrés en poil de dahut brun et de doudounes doublées en peau de boz inversé ont chutées pour ne plus occuper que respectivement 48,3 et 17,9 % du marché.
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Le FAF a réagi vivement en dénonçant « le laxisme d’un gouvernement qui refuse lâchement de le recevoir ». Contre les aléas du temps le FAF offre pourtant une chaude couverture sous laquelle nombre de consommateurs peuvent s’abriter. C’est ce que les spécialistes appellent la magie du fourrage car il bien est loin le temps où le fourrage était réservé aux grosses vaches alors que la fourrure était l’apanage des cougars. Grâce à l’action du gouvernement précédent, le consommateur a désormais pris l’habitude de constamment se faire fourrer « riches, jeunes, pauvres on fourre tout et n’importe qui. Le fourrage ce n’est plus que pour l’hiver, c’est permanent » précise le syndicat (qui récuse pourtant ce terme).
Se faire fourrer n’est plus aujourd’hui l’apanage des seuls people mais le fait d’une époque dont les goûts ont su s’adapter aux moyens de chacun. Ainsi Christine Lagarde a longtemps affichée une inclinaison pour les peaux de vaches propres à son milieu. Elle ne jure désormais plus que par les cuirs noirs que l’on porte avec un fouet pour souligner le respect de la discipline et de la rigueur. Dans le même registre, Nadine Morano est naturellement passée de la morue à la grosse vache tandis que Rachida Dati a délaissé les boas au profit de la langue de vipère. Du coté des messieurs, Depardieu qui fut durant longtemps « cuir de taureau » vire désormais officiellement au « gros bœuf ».
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La météo n’autorise pas encore le FAF a privilégier la frime après les frimas de l’hiver
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La météo n’autorise pas encore le FAF a privilégier la frime après les frimas de l’hiver
Un tel engouement rassure le FAF qui ne semble plus craindre de coupes sombres dans le secteur de la fourrure (telles que celles que pourrait causer par exemple un manque de visons). Son représentant ne cache pas sa gourmandise : « On s’attend pas trop à une reprise sur les peaux de mammouth, encore moins sur les chapkas. Ca prend pas. Quant aux restes de business avec le gouvernement précédent ça renarde velu, c’est encore un peu tôt pour tondre ». En attendant une vraie reprise du secteur, le FAF a choisi de diversifier son offre en proposant des produits connexes à base de peaux et de cranes rasés.
Une stratégie que Sansom Le Fur nous confie avec un regard gourmand tout en jouant avec une tong, cadeau oubliée par une militante UMP sous son bureau : « Promouvoir le loup quand on est FAF ça fait encore trop peur alors on va faire dans le boa. Après tout en tant que syndicat professionnel le cœur de notre activité ça reste quand même de faire avaler des couleuvres ! Avec la crise qui laisse tous le monde à poil et à découvert, croyez-moi on va se brosser et comme le boa doucement étouffer la concurrence. Vous allez entendre parler de nous : le FAF ne lâchera pas ».
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