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Critique Ciné : Les Trois Prochains Jours, pour elle...

Publié le 09 juin 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Les Trois Prochains Jours // De Paul Haggis. Avec Russell Crowe et Elizabeth Banks.


Je ne suis pas partisan des remakes américains de films français, ioin de là, mais force est de constater que Les Trois Prochains Jours est un remake de très bonne facture. Pour replacer le tout, il s'agit d'un remake de "Pour Elle", film français de Frédéric Cavayé avec Vincent Lindon et Diane Kruger. C'est assez rare pour être noté. Grand amateur du cinéma de Paul Haggis, je suis ravi d'avoir vu une adaptation juste avec un Russell Crowe à la hauteur du rôle qui lui a été donné. Il faut dire qu'il devait tout de même être le personnage principal et capturer l'écran pendant deux bonnes heures. Les Trois Prochains Jours est aussi brut que le film de Cavayé. Je dirais même que Haggis lui a donné un truc en plus. Je ne dis pas que la version américaine est meilleure que la version française (ayant beaucoup aimé cette dernière) mais je pense qu'elles se valent. Ils ont la même histoire ces deux films, mais pas la même dimension et bien que le récit se déroule de la même façon, je n'ai pas spécialement eu l'impression de voir le même film. Les différences étaient au bon endroit et Haggis a su s'approprier l'oeuvre.
John Brennan, sa femme Lara et leur enfant vivent un bonheur sans nuage, jusqu'au jour où elle est arrêtée pour un meurtre qu'elle nie avoir commis. Trois ans après sa condamnation, John se débat pour préserver l'unité de sa famille, élevant seul leur fils, tout en se démenant pour prouver l'innocence de sa femme.
Lorsque leur dernière tentative d'appel échoue, Lara s'enfonce dans la dépression au risque de mettre fin à ses jours. John n'a plus qu'une seule solution pour sauver sa femme : la faire évader.
Malgré son inexpérience, John plonge dans les eaux troubles et dangereuses de l'illégalité et se lance dans l'opération de la dernière chance.
L'histoire est donc la même que "Pour Elle". Une bonne histoire qui se suit sans problème. La fluidité du scénario de l'adaptation américaine est là, et Haggis s'est réellement approprié le film afin d'en faire le sien. Il retrouve ce qu'il avait perdu avec Dans la vallée d'Elah, ce truc qui l'avait rendu célèbre avec Collision (en termes de réalisation). Le décor est assez bien planté par un Russell Crowe qui incarne avec beaucoup d'intérêt le personnage principal. Je ne suis pas spécialement fan de Vincent Lindon, mais dans la version française, je l'avais plutôt trouvé juste et intéressant. Russell Crowe est égal, à lui même également. Il offre une très bonne performance de père de famille qui tente le tout pour le tout afin de sauver sa femme alors qu'il ne lui reste que trois jours pour le faire. Sa femme, incarnée par une Elizabeth Banks touchante m'a également plu. Elle est simple, et jamais en dehors des clous. Cela fait plaisir de voir une actrice de second rang pour incarner un personnage aussi émotionnel que fût celui de Kruger dans "Pour Elle".
On a également droit tout au long du films à des apparitions d'acteurs et actrices connues comme Kevin Corrigan, Liam Neeson, Brian Dennehy ou encore Olivia Wilde. Je crois même avoir vu Emilie de Ravin (incarnant la tueuse dans le flashback). Côté réalisation, Haggis frappe fort. Il donne à cet environnement maussade son truc à lui. C'est simple mais c'est de toute beauté. On en prend plein les yeux. Les images ne trompent pas. Même si Les Trois Prochains Jours n'est pas un chef d'oeuvre, il s'approche de la perfection. Et pourtant, je parle effectivement d'un remake de film français (ce dernier était très bon à la base). Bref, rien d'autre à redire sur une bonne adaptation américaine. Je pense que je pourrais enfin citer une adaptation réussie de films français par les américains. C'est tellement rare que je n'avais pas d'autre exemple en tête. C'est vous dire combien Les Trois Prochains Jours m'a bluffé.
Note : 9/10. En bref, un remake d'un film français plus que réussi, un vrai honneur pour le film de Cavayé. Haggis lui offre tout son art et moi, je le lui rend bien.


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