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Sur la route (2012) de Walter Selles

Publié le 11 juin 2012 par Flow

Sur la route. (réalisé par Walter Salles)

Panne d'essence.

 

 

J'ai mis du temps à écrire la critique de ce film que j'ai vu fin mai. Pourquoi? Le temps de le digérer d'une part, le manque d'envie d'autre part. Il faut dire que l'adaptation de cet ouvrage célèbre de Jack Kerouak ne m'a guère passionné...

 

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Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.

 

Montrer une autre façon de vivre. Voilà le programme (et tout à quoi se résume) Sur la route. Certes, c'est un enjeu intéressant mais apparemment non suffisant pour garder l'attention du public (oui, par public je parle surtout de ma petite personne).

 

Le long-métrage est long et je n'ai pas trouvé dans le mode de vie des personnages -à savoir des marginaux écrivains suicidaires qui boivent, fument, se droguent et ont une vie sexuelle quelque peu dissolue- matière à ressentir de l'empathie, à m'identifier. Ils souffrent mais j'aurais tendance à dire que c'est bien fait pour leur gueule.

 

Le film empile les voyages, les destinations où il se passe toujours la même chose (rencontre de gens bizarres, grosses fêtes orgiaques...). Captivant au début, ces péripéties ont tendance à endormir par la suite tant elles ne révèlent rien de plus sur les personnages que ce qui est établi dans le postulat de départ. C'est dommage car cette errance métaphysique, d'une jeunesse à la recherche de sensations, qui se fait mal en essayant de combler le vide inhérent à l'existence avait tout pour séduire. Une dynamique intéressante entre les deux protagonistes principaux (Dean étant l'ater-ego libéré et libertin de Sal, l'écrivain modéré qui aimerait bien briser les chaînes le retenant à la société), une description sans fards d'une jeunesse trop pressée qui comme Icare se brûle les ailes et surtout un putain de casting impliqué et doué (même les seconds rôles sont donnés à des acteurs dont la réputation n'est plus à faire, de Viggo Mortensen à Steve Buscemi).

 

Pourtant, il n'est jamais passionnant et guère provoquant malgré toute la volonté de l'intense Kristen Steward de jeter un voile de «déchéance» sur le film. Du coup, une œuvre censée faire l'apologie de la liberté (les grands espaces, l'errance) devient en faite très conventionnelle et plan-plan. Dommage...

 

 

Bref, si le casting et la photographie sauve le film du naufrage, cette triste façon d'empiler les péripéties lasse rapidement et confirme la mauvaise impression que l'on ressent devant ce spectacle qui aurait pu être le morceau de bravoure d'une génération perdue.

 

 

Note:

Pastèque périmée


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