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Trop de pesticides dans les fruits et les légumes !

Publié le 12 juin 2012 par Longscheveux
Trop de pesticides dans les fruits et les légumes !
Selon une étude réalisée en 2011 par l’Institut National de Veille Sanitaire, 90 % de la population possède des traces de pesticides organophosphorés dans le sang, l’urine et les cheveux. A haute dose, ces agents toxiques présentent un danger pour les cellules nerveuses, induisant des troubles neurologiques et des troubles du comportement pouvant conduire à la mort. Malheureusement, trop peu d’informations sont délivrées au sujet des pesticides et autres produits utilisés dans l’agriculture de masse, altérant les qualités nutritionnelles des aliments et constituant d’importants risques pour la santé et l’environnement. Avec la diversité des productions et le foisonnement du commerce, nous ne nous étonnons plus de trouver des fruits et légumes des quatre saisons dans les supermarchés ainsi que des produits importés, cultivés sous serre ou modifiés.  
N’est-il pas dangereux de consommer des fruits et des légumes traités avec des produits chimiques ?  Quelle quantité de pesticide contiennent-ils exactement et quels sont les effets connus sur la santé ?

Une concentration de pesticides, méconnue du public


Pour que les vitamines jouent un rôle visible dans notre organisme, nous devons en absorber une certaine quantité. Les nutritionnistes recommandent de consommer 5 fruits et légumes par jours en partant du principe qu’une portion pèse environ 80 grammes. Ainsi, multiplié par cinq, cette ration donne un total avoisinant les 400 grammes, dose à partir de laquelle les bénéfices sont visibles. Cependant, la présence de pesticide altère considérablement les qualités nutritionnelles des aliments tandis que les produits toxiques abîment notre organisme. Il faut donc rester vigilant.
La France utilise 75000 tonnes de pesticides par an. Il en existe de nombreux types adaptés à toutes les nuisances naturelles rencontrées par les agriculteurs, avec notamment les insecticides organochlorés et organophosphorés, les fongicides, les désherbants et bien d’autres susceptibles d’être cancérigènes ou néfaste pour l’action des cellules nerveuses.
En Espagne et au Maroc, l’utilisation de pesticides est particulièrement élevée. Depuis le 1er septembre 2008, des règles ont été mises en place au sein de l’Union Européenne, afin d’harmoniser le taux de concentration de pesticides dans les productions. Malheureusement, cette mesure d’unification pourrait pénaliser les consommateurs de pays où leur utilisation restait moins active. Ainsi, en France, la Limite Maximale en résidus autorisée de fénoxycarbe, un insecticide présent dans le traitement des agrumes, cancérigène et perturbateurs endocrinien,passe de 0,0500 mg/kg autorisé à 2 mg/kg. Au fil des années, on observe ainsi une augmentation non négligeable des résidus de pesticides dans les aliments : de 2006 à 2008 le pourcentage de fruits et légumes touchés est grimpé de 45 % à 52 %. Et les céréales ne sont pas en reste avec une hausse d’environ 8 %.
Selon une étude de l’Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire (AESA), publiée en 2010, les fruits et les légumes consommés en Europe comporteraient des résidus de 365 pesticides différents tandis que les céréales en contiendraient 76. De nombreux scientifiques dénoncent les effets redoutables de l’accumulation et du mélange de ces agents toxiques dans l’organisme. Ainsi, une personne consommant quotidiennement environ 12 fruits et légumes, parmi les plus contaminés, pourrait avaler jusqu’à 10 pesticides différents.
Il faut également mentionner l’étude réalisée en 2005 par l’Institut National de la Consommation (INC), stipulant que sur 150 produits des quatre saisons, 55 % ne contiendraient pas de résidus, 39 % possèderaient des teneurs inférieures ou égales aux limites autorisés tandis que 6 % les dépasseraient. Plus alarmant, certains produits comporteraient jusqu’à 8 résidus différents de pesticides dont l’utilisation est interdite depuis plusieurs années.
Une ONG basée à Washington, l’Environnemental Working Group (EWG), a établit un classement des fruits et légumes les plus et les moins pollués :

Les 12 fruits et légumes les plus pollués :
- les pêches
- les pommes
- les poivrons
- le céleri
- les nectarines
- les fraises
- les cerises
- le chou frisé
- la laitue
- les raisins
- les carottes
- les poires

Les 15 fruits et légumes les moins contaminés
- les oignons
-les avocats
- le maïs doux
- l'ananas
- les mangues
- les asperges
- les petits pois
- les kiwis
- les choux
- les aubergines
- les papayes
- la pastèque
- les brocolis
- les tomates
- les patates douces


Les bananes figurent également en haut de la liste des aliments les plus touchés par ce phénomène. En effet, cueillies avant leur maturité, elles sont généralement arrosées de pesticides durant leur transport afin de mûrir plus vite. Dans son article, Consoglobe donne quelques précisions au sujet de la culture de ce fruit : Une banane vraiment bio pourbientôt ? 

Le bio est-il vraiment meilleur pour la santé ?


Trop de pesticides dans les fruits et les légumes !
   D’après une étude réalisée par l’association Générations Futures, les fruits et les légumes biologiques contiendraient 223 fois moins de résidus de pesticides que les autres, non bios.
La différence de prix entre les produits biologiques et les produits conventionnels diminue de plus en plus. Il est possible de réaliser des économies en achetant les légumes et les céréales au kilogramme, chez des enseignes telles que Le Grand Marché Bio ou Biocoop. De plus, de petits producteurs locaux vendent généralement une partie de leur production aux particuliers via des associations, pour une somme pas plus élevée que celle de la grande distribution : renseignez-vous.
Comme le montre la photographie, les fruits et les légumes bios ont une figure plus modestes parce qu’ils sont indéniablement plus proches de leur état naturel que les autres. De forme irrégulière, asymétrique voire plus ternes, ces aliments naturels réservent de savoureuses surprises et ne trompent pas leur apparence. Si les pommes sont, par exemple, plus petites et que leurs contours sont moins réguliers, leur chair est nettement plus savoureuse et plus fruitée qu’une pomme achetée au plus haut prix dans un supermarché, ayant néanmoins un goût uniforme ou fade. Sur le plan nutritionnels, les fruits et les légumes bios concentrent davantage les vitamines tandis que les autres sont surtout gorgés d’eau. 
Quelques précautions :
Si vous préférez acheter vos fruits et vos légumes dans les supermarchés ou des endroits non garantis, observez quelques gestes simples. La concentration de pesticides varie selon la texture de la chair et l’épaisseur de la peau des fruits et des légumes. Le rinçage seul n’élimine véritablement pas les traces de pesticides. Il est donc conseillé de laisser tremper les fruits et les légumes au moins 15 secondes une l’eau où vous aurez dilué un peu de bicarbonate de soude. L’épluchage, en revanche, permet de réduire fortement les risques, mais la chair de l’aliment demeure tout de même contaminée.

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