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Rencontre avec Joe Black

Par Clemiclem
Rencontre avec Joe Black
Il aura fallu attendre cette fameuse rencontre avec Joe Black pour qu'Hannibal Lecter soit finalement confronté au jugement dernier. Et qu'il s'estime heureux que la faucheuse ait pris les traits de Brad Pitt dont la ressemblance avec son aîné et mentor Robert Redford s'accentue encore un peu plus à chacun de ses films. La mort devient belle pendant 2h30 même si l'on est jamais réellement prêt à l'accepter et à y faire face!
Le film raconte les dernières heures de Bill Parish, un mania de l'acquisition-fusion d'entreprises qui a fait de lui l'un des hommes les plus influents de Big Apple. Tout semble aller pour le mieux jusqu'au jour où Joe Black vient frapper à sa porte. Plus qu'un simple beau gosse dont il a emprunté les traits, ce curieux personnage se présente comme la mort, et plus précisément celle chargée d'amener avec lui ce cher Bill. Curieusement et contre toute attente, Joe Black va alors proposer un marché à Bill, une sorte de voyage initiatique parmi les vivants contres quelques heures en plus pour son hôte. L'offre n'est pas discutable et Bill la saisit bien qu'il ne soit pas évident d'expliquer la présence d'un tel hôte dans son entourage. Peu importe! La vie est trop précieuse pour s'encanailler avec les détails même lorsque la mort semble lorgner votre fille préférée avec un œil plutôt malsain...
Martin Brest souffle comme un vent glacial sur les films romantiques d'ordinaire peu ouverts à ce genre de thématiques. Il nous présente la mort dans un écrin soyeux où chaque détail compte, comme si la rendre plus belle retardait son arrivée. Malheureusement, le commun des mortels n'a pas les moyens de Bill Conti pour corrompre la mort à tel point! Et comme si les dollars ne suffisaient pas, Bill a un dernier atout qui aura une importance capitale dans le tableau: sa fille Susan, délicieuse et charmante, le genre qui m'aurait fait passer n'importe quel pacte avec la faucheuse dans mes jeunes années!Le film a néanmoins plusieurs défauts comme celui de présenter quelques longueurs qui se justifient facilement par l'envie de profiter toujours un peu plus de la vie et des instants qu'il nous reste à passer aux côtés des siens. Anthony Hopkins le sait bien, lui qui passe le film entier à embrasser ses filles sur la bouche dans un paternalisme qui frise l'inceste et notre jalousie, il faut bien le dire!
Brad Pitt s'en sort remarquablement comme toujours, faisant de la mort le plus sympathique des personnages du film. Il est qui plus est sublimé par la bande son de Thomas Newmann dont les premiers accords sont reconnaissables parmi des centaines et qui vous hérissent le poil comme personne. Au final on s’accommoderait presque avec la mort mais pas trop vite quand même...
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