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Le jour où je me suis marié

Publié le 15 juin 2012 par Desfraises
Le jour où je me suis mariéSur la photo, un coquelicot et de vrais mariés, mes parents. 
L'inspiration s'étant fait un peu la malle, j'ai choisi de participer au sympathique concours organisé par la reine du # bouare sur Twitter (tweets dédiés aux activités alcooliques de Sa Majesté @Missblogdel) sur le thème d'un amour rocambolesque. Une histoire rocambolesque que j'ai déjà racontée (ici). Coucou la voilà, en une version nouvelle et expurgée. 
Même si ma tendresse pour la gent masculine n'est un secret pour personne, j'ai goûté en 1997 aux joies du mariage. J'ai une femme. Oui oui. Une histoire partie d'un défi. A l'époque tout était prétexte à la fête. Pour boire et danser jusqu'aux petites heures du matin. Dans l'allégresse, la douce folie que j'affectionne tant, le grand n'importe quoi. Les nuits blanches que j'ai vécues ! Aux amis d'alors, je suggère l'idée : pourquoi n'organiserions-nous pas un mariage ? Mais un mariage sans les chansons, les obligations, les jeux moisis. Un mariage où il n'y aurait aucun invité indésirable ou obligatoire. D'accord. Et le rôle du marié m'a alors échu naturellement. C'est toi qui proposes, c'est toi qui te maries.
Dans la clique de joyeux lurons dont j'étais membre actif, le choix s'est porté sur une dénommée Dominique. Qui est devenu ma femme.
A mes parents, que j'ai invités à la noce puis à la fête, j'ai déclaré : "Comme je ne me marierai jamais, c'est l'occasion de fêter ça... par un faux mariage." La tête de mes parents. Qui en avaient vues, des vertes et des pas mûres. Et qui ont suivi le cortège vêtu de façon extravagante (c'était le code vestimentaire, proposé mais pas imposé, "venez habillés de paillettes, de strass, de robes à fleurs ou crinolines, de chapeaux hauts-de-forme, ce qui vous chante") le long des rues paisibles d'un village de campagne. Au trou du cul du Périgord.
Devant la salle des fêtes que j'ai empruntée pour l'occasion, se tiennent nos amis, les amis de nos amis, une soixantaine d'invités, les témoins (nous avons choisi chacun une douzaine de témoins, en toute simplicité) et l'adjoint au maire drapé de son écharpe tricolore. Sur la jonchée, ma future et moi-même avançons sur la musique du générique de la série La croisière s'amuse. Vient le silence ouaté de brouhahas complices. L'adjoint lit la longue liste des témoins, les noms truculents, les professions ahurissantes, les adresses un poil connotées sexuellement, inventés pour le mariage. Les convives, les yeux ronds comme des soucoupes, ricanent. Nous prononçons nos vœux. Et, le livret de famille en poche, nous scellons notre union pour de faux par un baiser chaste.
Mazette. Nous avons festoyé, dansé, ri, bu, toute la nuit.
Aujourd'hui, je l'avoue. J'ai honteusement délaissé épouse et obligations maritales. Sans nouvelles depuis une bonne dizaine d'années de ma femme vivant dans le Bergeracois, je lui envoie ce soir une bise barbue et un coucou !

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