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Du berceau au berceau, pour éviter le désastre écologique ?

Publié le 19 juin 2012 par Christophefaurie

Du berceau au berceau, pour éviter le désastre écologique ? J’enquête : peut-on éviter Apocalypse 2030 ? Une thèse surprenante (BRAUNGART, Michael, McDonough, William, Cradle to cradle, remaking the way, we make things, Vintage, 2008) : « du berceau au berceau ». Ce livre est un best seller, en Chine en particulier ; ses principes sont appliqués par de grandes entreprises, et la Hollande en ferait un usage systématique… Et nous, alors ? Ce que j’en retiens :
Pourquoi détruisons-nous la nature, et menaçons nous la survie de notre espèce ? Parce que nous faisons le contraire de la nature. Elle ne crée pas de déchets. Ce que produit une espèce est utile à une autre. La particularité de l’homme est de générer de la toxicité. En grande partie parce qu’il mélange ce qui ne devrait pas l’être. Pire, pour produire 1, il détruit 20.
Les effets pervers de la réglementation et de l’écologie
Le plus étrange est que nous dépensons des trésors d’ingéniosité pour nous masquer le danger :
  • Notre réglementation est contournée dans tous les sens. Par exemple, par la sous-traitance aux pays émergents, qui n’appliquent pas nos normes. Du coup les produits que nous utilisons émettent des particules extrêmement dangereuses. L’air intérieur de notre habitat serait particulièrement vicié. Autre exemple : l’amiante est interdite pour les disques de freins, elle a été remplacée par un produit plus dangereux encore !
  • Mais l’être le plus nuisible est l’écolo. Tous ses bons sentiments ne servent qu’à nous abuser. Par exemple ? Le recyclage de produits qui n’ont pas été prévus à cet effet a des conséquences redoutables.
  • Et il y a aussi cet écoterrorisme intellectuel, qui veut nous convaincre que l’homme détruit la planète, qu’il doit s’excuser d’exister. Il nous paralyse, alors qu’il faudrait au contraire réagir vigoureusement.
En fait, les principes mêmes de notre société semblent viciés. La Révolution industrielle est née dans un pays qui croyait que l’homme et la nature sont le mal. Peut-être pour les punir ? la forme de société qui en a résulté uniformise et détruit tout.
Parce que notre civilisation croit au mal, elle fait le mal ?
Devenons créatifs et heureux
Comment se sauver ? Suivons les lois de la nature : concevons des produits dont les déchets nourrissent le vivant, comme le fait un arbre. Principe fondamental. Fin du gaspillage des ressources naturelles. 
Surtout, la nature encourage la diversité. Une diversité riche, c’est une vie forte. Et, la force d’une espèce, plutôt que la simple capacité d’adaptation darwinienne, c’est son aptitude à s’insérer et à tirer parti au mieux de son environnement, des interrelations avec son écosystème. Enfin, la nature aime la redondance : c’est ce qui fait sa résilience, mais aussi lui donne la capacité d’innover.
Deux idées complémentaires. Tout d’abord, le « produit-service ». L’idée est de n’avoir que la jouissance d’une voiture, par exemple. Le fabriquant en a la propriété. Si bien qu’il la conçoit pour qu’elle soit, elle ou ses composants, quasi éternelle. Idem pour un détergent.
Ensuite. Exploiter au maximum la diversité locale. Cela a pour avantage supplémentaire de forcer à la responsabilité : on paie plus facilement ainsi pour les conséquences de ses actes.
Du berceau au berceau, pour éviter le désastre écologique ? Non seulement l’homme n’a plus à s’en vouloir d’être en vie, mais, il devient créateur de diversité. Achetez ce livre !

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