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A défaut donc de pouvoir te les dire, je te les écris.

Publié le 20 juin 2012 par Janosizoltan

Parfois on écrit certaines paroles, certains textes, sans leur donner un véritable sens.

Parfois on prend des photos comme ça, au hasard des soirées, au hasard des rencontres.

Parfois on se lie d’amitié avec des gens qu’on croise une fois, 10 fois, 1000 fois ou même, toute sa vie.

Sens ou pas, on s’attache souvent. On se souvient, car on l’a vécu, on l’a senti (bizarrement, cela a du sens). On va même à se flageller, quand on tente de “se souvenir” des choses. Il n’y a pas de honte à oublier, à mon avis. La honte pourrait se dégager si on ironise trop sur cet oubli, sur cette absence de souvenir.

Le souvenir, tout ce qu’il nous reste.

Parfois, certains objets nous rappellent aux bons souvenirs.

Parfois, certains regards nous emportent dans des souvenirs merveilleux, des moments de bonheur, des plaisirs partagés.

Parfois, c’est la musique qui s’emporte, celle qui nous fait vibrer, celle qu’on veut vivre. Celle qui nous parle, qui nous donne ce sens.

Cette musique, elle se vit à n’importe quel moment, avec n’importe qui. Cette musique se fait souvenir, riche en émotions, riche de partage. Car, pour moi, la musique se joue à plusieurs. Les n’importe qui laissent petit à petit place aux véritables amis.

Le musicien et son public.

Les musiciens et leur public.

La musique, ce croisement entre des émotions vives et des moments de relâches totales.

(interlude musical)

Je n’arrive jamais à compter le nombre de groupes avec lesquels j’ai joué. Non, promis, ce n’est pas prétentieux. Je n’en ai juste pas honte, c’est un fait. Il y en a eu beaucoup. Et je les ai tous appréciés, les uns après les autres. Jusqu’à 4 formations simultanément. Parfois.

Parfois au clavier, parfois à la batterie, surtout à la basse et à la guitare. Un peu au chant…

Je n’ironise pas sur ces oublis, je pense au contraire que me remémorer tout cela “sur papier” serait un excellent exercice… de mémoire. Je ne le ferai pas ce soir. Pas la tête à ça.

Quand on rencontre des musiciens qui sont prêts à partager cette passion, et à donner vie à ce flux créatif — moment magique des répétitions –, on apprend à connaître ces personnes. Le langage du corps prend souvent le dessus, le dialogue pendant la chanson étant exclusivement réservé au chant. Quoi de plus normal.

Puis, il y a les intermèdes, ces moments où l’on échange juste un regard, où l’on rigole un bon coup, où on raccorde les guitares. Cette cohésion prend tout son sens. J’aime ça.

L’inspiration, elle vient des autres.

J’avais 14 ans quand j’ai vraiment ressenti cela. Une fête du printemps à préparer dans mon école secondaire. Et un groupe que je découvrais totalement. Je remercie encore Serge pour son initiative qui me donne toujours des ailes aujourd’hui!

Puis, j’ai suivi ma sœur à Liège avec sa bande d’Océanos, et toute la clique d’universitaires prêts à tout pour s’amuser autour de la musique. Des rencontres qui ont encore leurs effets aujourd’hui.

Les Oufties… (venant de Liège, c’était tout simplement logique de s’appeler comme ça). J’y repense souvent. On jouait déjà pour le mariage de l’un, ou pour la fête de l’autre. On a même fait les Glacières de St-Gilles, sans blague! Ne rigole pas, j’y ai même chanté…

(seconde interlude musical)

Le gong

L’horloge s’affole, les jours filent, les années passent. Les groupes se dissolvent, mais les esprits sont toujours bien présents. On perd contact, on reprend contact, on reperd contact, on se promet de se revoir… la vie quoi!

Les Oufties, c’est avant tout des amis de ma sœur qui, malgré la petite différence d’âge, m’ont toujours accepté, et sont devenus mes amis aussi.

Ton départ a fait l’effet d’une bombe. Je peine à y croire. L’incompréhension dans nos têtes. Les “ça n’a aucun sens” et les manques de réponses font mal.

Ces jours-ci, j’ai pu apprécier la force d’un groupe face aux mystères de la Vie. L’éloignement géographique et professionnel n’empêchera jamais de pouvoir continuer à recevoir et offrir les marques d’affection les plus proches. Comme si on ne s’était jamais vraiment quitté.

Au-delà de la passion musicale, les Oufties/Océanos sont surtout synonyme pour mois de Respect, d’Honnêteté et d’Amour pour l’autre.

Jean-Sé, très cher guitariste curieux de tout,  je n’aurais jamais imaginé un instant devoir résumer tous ces moments. Si tôt. A défaut donc de pouvoir te les dire, je te les écris.

Parfois on se lie d’amitié avec des gens qu’on croise une fois, 10 fois, 1000 fois ou même, toute sa vie.

Repose en paix, l’Ami.

A défaut donc de pouvoir te les dire, je te les écris.

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