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Qu’y a-t-il après le mal ?

Publié le 22 juin 2012 par Christophefaurie
Une catastrophe pourra-t-elle nous délivrer de notre addiction au mal ?
J’en doute. Une société post chaos serait probablement un monde à la Mad Max. Le mal y aurait un net avantage concurrentiel, d’autant plus que ce qui bloque sa croissance aurait été éliminé, la planète ayant été vidée d’une partie de sa population. Comme le dit The Economist, les crises renforcent le capitalisme.
Elinor Ostrom a mieux à proposer :
Sauvés par Elinor ?
Elinor Ostrom s’est intéressée à la gestion d’un « bien commun » par une population. Elle s’est rendu compte que quelques règles permettaient de la réaliser (voir compléments).
Dans notre cas, le « bien commun » est peut-être « Gaia », l’écosystème planétaire condition de la prospérité de l’espèce.
Ce qui me frappe en lisant « Cradle to Cradle » est que nous commençons à avoir un des éléments nécessaires au modèle d’Elinor Ostrom. À savoir une forme de modélisation de l’interaction entre l’homme et la nature : aujourd’hui nous produisons des déchets nuisibles, alors qu’il faudrait qu’ils soient utiles, que ce ne soit pas des déchets. Et, nous avons les moyens de passer d’un mode de fonctionnement à l’autre.
Bien sûr, mettre en place un tel système est un changement (au sens de ce blog) extrêmement complexe. La crise de la zone euro n’est certainement qu’une aimable plaisanterie en comparaison.
Mais, au moins, nous avons une lueur au bout de notre tunnel.
Compléments :
  • Lecture obligatoire : Governing the commons
  • Autrement dit le bug de fonctionnement de l’espèce humaine est de croire que la mort doit suivre la naissance, alors qu’une espèce peut-être éternelle et se réincarner continument. (L’éternité me semble un peu longue, disons plutôt quelques milliers d’années.)
  • Quant à notre avenir il pourrait réaliser les rêves de Rousseau et de Lévi-Strauss : une communauté en équilibre avec son écosystème. Mais une communauté mondiale, non pas une tribu.
  • Quand au mal, il ne faut pas l’attaquer, ou le déplorer, mais l’ignorer. Il a fait son temps.

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