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Chantal Sébire est morte : Paix à son âme. Réaction de Marie Humbert

Publié le 20 mars 2008 par Elena

Chantal Sébire est décédée et a malheureusement été retrouvée morte par sa fille. Je dis malheureusement non pas en pensant à l'arrêt de ses souffrances qu'elle n'a que trop longtemps endurées, mais pour la solitude apparente qui a entouré son départ. En effet, on ne connait pas encore les véritables circonstances de son décès, suicide ou mort naturelle, mais on sait qu'elle était seule lorsqu'elle a quitté notre monde. Elle n'a semble-t-il pas bénéficié d'une assistance au suicide comme on les connait en Suisse grâce à Exit ou Dignitas. Marie Humbert, toujours très engagée en ce qui concerne l'euthanasie active après la mort très médiatisée de son fils Vincent Humbert grièvement blessé à la suite d'un accident de la route, regrette qu'elle soit décédée seule et sans aide mais se dit heureuse de l'arrêt de ses souffrances. Ce départ n'était pas celui espéré par Chantal Sébire qui souhaitait être accompagnée de ses enfants et des personnes qui comptaient pour elle. La vie en a malheureusement décidé autrement et le débat sur l'euthanasie active n'en est que plus relancé. J'ai d'ailleurs appris que Marie Humbert milite pour l'autorisation de l'euthanasie active seulement dans des cas exceptionnels.

Tout ce débat, au fond, me fait froid dans le dos parce que j'ai l'impression que le monde est fou est qu'on vit un véritable délire ! Je m'explique. Pour moi, il existe une évidence suprême et indiscutable : écouter l'autre et sa ou ses volontés et ne pas juger de ses décisions car je ne vis pas ce qu'il peut vivre. En ce sens, je ne comprends profondément pas ce débat qui ne met pas la parole de l'individu principalement concerné au centre du débat. Ses désirs se retrouvent ainsi en périphérie dans le but de donner le pouvoir de décision aux personnes savantes qui infantilisent les malades non instruits des choses médicales. Nul besoin de savoirs et de connaissances, il s'agit là d'humanité, de sentiments, de souffrance, de maladie, de vie et de mort et sur ces points, tous les êtres humains sont égaux. Ce n'est donc, de mon point de vue, pas au corps médical ni scientifique de décider à la place d'un malade s'il peut mourir ou non. Il a, toujours de mon point de vue, plutôt le devoir de servir les personnes et malades qui souffrent et d'accompagner dignement et humblement les personnes qui désirent partir car trop souffrantes grâce justement à leur savoir scientifique.

Voilà ce que je pense : nul besoin de débat abstrait et théorique sur un sujet si humain et terre à terre. Écoutons simplement avec humilité les personnes concernées et respectons leurs choix et décisions.


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