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8° Festival du cinéma israëlien à Paris

Par Vierasouto
8° Festival du cinéma israëlien à Paris
  Le 8° festival du cinéma israélien aura lieu du 25 mars au 1er avril à Paris. Une année anniversaire des soixante ans de l’état d’Israël qui donnera lieu, outre les films en compétition, à une rétrospective de meilleurs films de ces dernières années comme "Girafes" de Tzahi Grad ou "Mariage tardif" de Dover Kosashvili.
Films en compétition, long-métrages et documentaires, rencontres et débats avec cette année cinq avant-premières souvent suivies de débats  : "Beaufort" de Joseph Cedar, Ours d’argent du meilleur réalisateur à Berlin cette année (sortie le 26 mars) sera projeté en ouverture le 25 mars (sur invitation), "Les Secrets" avec Fanny Ardant le mercredi 26 mars 19H15, "Les Citronniers" de Eran Riklis le vendredi 28 mars 19h30 (sortie le 23 avril), "Le Désengagement" d’Amos Gitai avec Juliette Binoche et Jeanne Moreau le samedi 29 mars 18h45 et "My father my lord" (sortie le 23 avril) le dimanche 30 mars 20h00.
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Infos pratiques :
MK2 Bibliothèque
Avenue de France Paris 13°
Billets au tarif normal (réduit avant 12h) ou Pass UGC accepté ou carte 5 séances.
calendrier des projections sur le site officiel...

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LES COMMENTAIRES (1)

Par tolerance tunisie
posté le 01 avril à 20:01
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Le Cinéma israélien … au service de la Mémoire

Par Tolérance Tunisie

Le 8ème Festival du cinéma israélien, tenu à Paris, entre le 25 mars au 02 avril 2008, vient de clôturer ses portes ce mardi à Paris. Longs métrages, fictions et documentaires y étaient présentés. Plusieurs rencontres avec les comédiens et metteurs en scène ont été effectués ainsi des projections de certains classiques israéliens, comme "La vie selon Agfa", qui était suivi d'un débat avec son réalisateur, Assi Dayan.

Ce 8ème Festival du cinéma israélien (1) était une occasion de faire connaître au public français et européen, le cinéma israélien. En démontrant leur savoir-faire artistique, les professionnels du cinéma israélien ont favorisé la chance de la compréhension de la société israélienne.

Parmi les œuvres qui ont été proposées au public français, citons le film d'Avi Nesher, "Sodot" (Secrets), ou encore ceux d'Eran Riqlis, "Ets Limon" (Le citronnier) et d'Amos Gitaï, "Itnatqout" (Désengagement).

Mais ce qui a attiré notre attention c'est le film de Joseph Cedar (2) Beaufort, adapté du roman de Ron Leshem, récemment publié en français aux éditions du Seuil (3) qui avait inauguré cette manifestation à Paris , avant de sortir en salles le mercredi 26 Mars 2008. http://www.isratim.co.il/details.php?id=132

Mai 2000, au Sud Liban dans l’ancienne forteresse de Beaufort (4) au sommet d’une montagne éloignée du sud Liban, l’armée israélienne maintient depuis 1982 (5) un avant-poste de défense gardé par une petite troupe sous les ordres d’un jeune lieutenant de Tsahal Liraz 22 ans.

Joseph Cedar, a réussi à transmettre au public européen dans le film « Beaufort » les épreuves difficiles des derniers jours qui précédèrent l’abandon de cette forteresse libanaise par l’armée israélienne. Après l’avoir conservée courageusement pendant dix-huit ans au prix de nombreuses vies humaines, Tsahal décide un jour de se retirer de cette position.Le film de Joseph Cedar retrace les quelques jours qui précédèrent le 24 mai 2000. Beaufort rappelle un conflit très amère qui a traumatisé les israéliens (6) et qui a symbolisé la fierté de l’armée israélienne qui refusa de céder devant le terrorisme chiite .Le film fait revivre la fin de la guerre du Liban, moment où l’état-major décide de prendre une décision courageuse, mais nécessaire, qui concerne le retrait des troupes de Tsahal (7).

La vie des quelques très jeunes soldats isolés dans le Beaufort au Sud Liban était difficile. La place forte était pilonnée en permanence par les miliciens du Hezbollah .Pendant des années, Tsahal y ajouta de nombreux systèmes de défense dans le but d’empêcher les dégâts causés par les fusées et les obus sur les soldats obligés d’y vivre durant des mois, voir des années sous les tirs.

Le film Beaufort réussite cette histoire courageuse d’un groupe de très jeunes soldats dans la citadelle médiévale du Sud Liban, juste avant que l’armée israélienne l’abandonne définitivement. C’était une manière de rendre hommage à ceux qui ont servi sous les drapeaux, surtout dans cet avant-poste, symbole de l'une de ses guerres les plus dures qu’Israël avait connu.

Le film de Joseph Cedar a reflété un drame profond que les soldats ont vécu dans le Beaufort et la manière dont ils ont dû tenir le siège, alors qu’ils savaient qu’ils quitteraient les lieux prochainement. Les jeunes soldats tués lors des dernières semaines sont morts juste avant la décision de l’évacuation du Sud Liban. Le film tente de soulever de vraies questions et à dévoiler quelque chose du drame intérieur de ces jeunes soldats.

Les derniers jours de Tsahal dans le Beaufort, sont immortalisés à jamais par ce film « Beaufort ». Peut être qu’un jour des futures générations d’israéliens apprendront un exemple de courage de cette unité de soldats d’élite israéliens stationnée dans le fortin du Beaufort au Sud Liban .Ils se souviendront aussi de la mémoire des autres soldats qui ont donné leur vie pour Israël jusqu’au dernier instant qui précède le retrait israélien de cette région en mai 2000.

Tolérance Tunisie [email protected]

(1) Ce festival est conçu et initié par l’association ISRATIM, avec le soutien des services culturels de l’Ambassade d’Israël en France, de la Mairie de Paris.

(2) Né en 1968 à New York, Joseph Cedar émigre avec ses parents en Israël en 1974. Il étudie la philosophie et l’histoire du théâtre à l’université hébraïque de Jérusalem, puis il intègre l’école de cinéma de l’université de New York. Il réalise son premier long métrage de fiction en 2001. Son deuxième film, MEDURAT HASHEVET, était en 2005 le candidat d’Israël pour une nomination aux Oscars. Le cinéma israélien a honoré Joseph Cedar pour la réalisation de célèbres films comme : « Time of favor » et « Feu de camp », les deux ont été lauréats du Prix du meilleur film, décerné par l’Académie cinématographique d’Israël.

(3) Le film « Beaufort » est basé sur le roman de Ron Léchem « S’il existe un Jardin d’Eden ». Beaufort, Éd. du Seuil, coll. «Cadre Vert», traduit par Jean-Luc Allouche, 345 p. Ce livre, raconte le quotidien des soldats israéliens postés au fortin de Beaufort au Sud Liban durant les quelques mois précédant l’évacuation de Tsahal en mai 2000. Le livre avait obtenu le prix Sapir. (La plus prestigieuse des distinctions littéraires israéliennes).

(4) Située à 11 km de Métula, la forteresse de Beaufort est située au sommet d’une colline abrupte qui surplombe la route de Damas -Sidon. Elle est située près du passage le plus aisé pour la traversée du fleuve Litani. A cause de sa situation, le Beaufort fut tout au long de l’histoire du Liban un atout stratégique utilisé par les différentes armées. Entre les années 1982-2000, Tsahal était installé près de cette forteresse, devenue le symbole de la présence de Tsahal au sud Liban.

(5) Le 6 juin 1982, Israël commença l’opération « la paix en Galilée ». Dans le cadre de cette importante opération, le but d’Israël était d’écraser les bases de l’OPL au sud Liban. Le premier jour, la compagnie Golani attaqua le fort et le prit après un dur combat. Six soldats de Tsahal tombèrent. Le Beaufort fut considéré comme l’objectif premier pour prendre le sud Liban, puis après sa prise, il devint le symbole de l’occupation par Tsahal du sud Liban. Les années suivantes, le fort fut sous la protection des forces de Tsahal et de l’Armée du Liban Sud (ALS), jusqu’au retrait de Tsahal du sud Liban en 2000.

(6) Le 4 février 1997 au petit matin près de la frontière libanaise que survint l’un des accidents les plus meurtriers dans l’histoire de Tsahal où 73 soldats trouvèrent la mort. Deux hélicoptères de l’armée israélienne se télescopèrent et s’écrasèrent au sol. Ils transportaient des soldats vers la position de Tsahal de Beaufort dans la bande de sécurité au Sud Liban. Le gouvernement Netanyahu déclara un deuil national.

(7) Le retrait effectif de Tsahal appelé opération « long souffle » débuta le soir du 23 mai 2000.

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