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[Roman] Elric, les buveurs d’âmes, par Michael MOORCOCK et Fabrice COLIN

Par Corwin @LR_Corwin

Le cœur de nombreux roliste a dû s’emballer lorsqu’est paru, l’an passé, ce dixième roman concerné au prince de Melniboné : « Elric, les buveurs d’âmes ». Alors, certes, beaucoup d’années se sont écoulés depuis que ce roi maudit a cessé de faire parler de lui. Mais mince, Stormbringer… ! Quand même !

[Roman] Elric, les buveurs d’âmes, par Michael MOORCOCK et Fabrice COLIN

Le quatrième de couv’ :

Prince déchu, dévasté par la mort de son aimée, Elric de Melniboné a juré de ne plus jamais se servir de Stormbringer, son épée maudite qui boit les âmes et lui procure sa puissance et sa vitalité.
Accompagné de son fidèle compagnon Tristelune, Elric, abattu et mourant, part en quête de son dernier espoir : l’Anémone Noire, une plante magique ne fleurissant qu’une fois par siècle, qui pourrait lui redonner des forces et de grands pouvoirs. Pour la trouver, il doit gagner les ruines de Soom, une cité perdue au cœur d’une jungle inhospitalière infestée de créatures maléfiques…

L’histoire :

Quelque temps après la chute d’Imrryr et avoir tué, accidentellement, sa douce Cymoril, Elric hante les Jeunes Royaumes à la recherche de tous les moyens qui lui permettra de ne plus recourir à sa lame maudite, Stormbringer.

Au cœur d’une jungle hostile dont peu reviennent, se trouve, dit-on, un temple abritant une plante rare. Unique, même, sans doute. De sa fleur, les magiciens seraient capables de tirer un remède aux maux du Prince déchu. Que ce soit une légende ou pas, peu importe : Elric n’a pas le choix. Sa constitution fragile ne lui permet pas d’oublier cette piste. Cependant, sans l’aide loyale de Tristelune, il est fort possible qu’il n’aille pas bien loin. D’autant plus qu’il est traqué par des Melnibonéens qui n’ont aucun désir de lui rendre la vie facile, et que les dangers sur sa route sont légion.

Le fond, la forme, etc.

Alors, tout d’abord, il est bon de noter que même si le roman porte le numéro 10, il n’est de toute évidence pas une suite au sens propre : cet opus prend place entre les lignes du cycle principal. Cela dit, une certaine connaissance de la saga d’Elric, ou du jeu de rôle, sera sans doute utile.
Pas indispensable, cela dit : les références au monde et aux événements marquant du passé du Prince sont nombreux.

Ensuite, notez bien : Michael Moorcock est bien présent pour diriger son Champion Eternel, mais il n’est pas seul aux manettes. En effet, Fabrice Colin est le co-auteur de cette résurrection du mythe. A priori, pour ce que j’en ai déduit des informations que laissaient Fabrice Colin sur son blog (lien en bas), la rédaction de ce roman était de son ressort ; le scénario et les précisions venant de Moorcock.

Le style d’écriture, sans complètement calquer ce que Moorcock a fait il y a quelques décennies, s’en rapproche toutefois beaucoup. Ce qui dénote franchement avec la plupart des œuvres de fantasy qu’on peut lire aujourd’hui. Il y a un petit côté suranné, oldies, étrange peut-être même.

Enfin,l’histoire en elle-même, dans sa partie narrative : j’ai cru me replonger avec un certain bonheur … quelques ..ahem… années en arrière, lors de certaines parties de jeux de rôles. Une bonne grosse mise en situation, pour planter le décors, lâcher les PJ (personnages joueurs, ici les premiers rôles) et rencontrer les PnJ (personnages non joueurs, ici les seconds couteaux). Tout cela est un plaisir qui n’a pas de prix. On oscille donc entre parties descriptives, interactions entre les différents groupes et puis… baston ! De bonnes bagarres dans lesquels on n’est jamais convaincu de voir ressortir tous les héros de ce livre.

Et puis, pour finir, il y a Elric. Ici, le prince n’est (un peu) que l’ombre de lui-même. Si l’intelligence, l’abnégation, la force de caractère sont toujours là, il n’est plus en mesure d’être le combattant implacable, le sorcier qu’il fut jadis. En cela, quelque part, je dois avouer ma frustration. J’avais espéré que Elric soit tout autre, sur une vision plus moderne du Champion Eternel. D’un autre côté, il faut bien avouer que les auteurs n’avaient pas d’alternatives : ceci n’est qu’un épisode de la saga, ses actions dans ce roman ne devait pas altérer la Balance Cosmique. N’empêche…

Conclusion :

Un très bon bouquin, un travail à quatre mains malgré les différences de culture, de langue et de génération parfaitement abouti par Michael Moorcock et Fabrice Colin.
A découvrir ou à redécouvrir !
Et ayant toujours eu une préférence pour le Comte Dorian, c’est quand ils veulent pour nous pondre un nouvaeu HawkMoon !!

Les liens :

Blog de Fabrice Colin


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