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Se rappeler d’où l’on vient

Publié le 29 juin 2012 par Lana

Se rappeler avoir été cette jeune fille qui laissait des traces de sang sur le chemin de la vie, qui ne voyait comme issue qu’une mort prématurée. Celle qui souffrait tant d’une souffrance indicible et incompréhensible, d’une souffrance sans objet, sans compensantion. Avoir voulu si fort souffrir pour la vie, comme tout le monde. Parce que souffrir d’amour veut au moins dire qu’on a aimé. Souffrir du manque veut dire qu’il y a eu quelqu’un. Pleurer sur les bons moments perdus veut dire qu’ils ont existé. Etre comme ceux qui regrettent la douceur de leur vingt ans alors qu’on a vécu ses vingt ans en enfer. Comme ceux que la vie à déçu plus tard alors qu’elle nous a plaqué au sol à l’adolescence. Souffrir encore, mais tellement moins que de la schizophrénie. Souffrir parce qu’on vit et non parce qu’on meurt. Savoir qu’on a vaincu bien pire. Et espérer en même temps le vrai bonheur, parce qu’on a déjà payé bien plus que notre dette à la douleur. Se rendre compte qui si jadis on n’était plus rien, aujourd’hui on est vraiment quelque chose qu’avec l’amour des autres. Prendre le risque de la perte pour vivre vraiment. Et supporter toute la douleur de cette vie pour pouvoir en faire partie. Porter les stigmates de la psychose jusqu’aux derniers de ses jours, mais se rappeler que plaie d’amour n’est pas mortelle.

Se rappeler d’où l’on vient

Avoir voulu souffrir pour la vie. L’avoir. Se taire. Supporter. Etre bien contente de pleurer pour les mêmes problèmes que tout le monde, pour de bien plus petits problèmes que ceux de la plupart des gens de ce monde.


Classé dans:Réflexions personnelles

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