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Quel changement ?

Publié le 30 juin 2012 par Marx

  La gauche et la droite ce n’est pas pareil ! Voilà une affirmation qui reste à prouver, surtout de nos jours et à la lumière des actes politiques de ceux qui se réclament du socialisme. On est ce que l’on fait et non pas ce que l’on prétend être. L’augmentation du salaire minimum de 2%, qui n’est que de 0,6% en réalité, laisse un goût amer, pour qui est réellement socialiste et pour tous ceux qui vont bénéficier de tant de largesse. L’aumône est faite et il faut dire merci à ces messieurs du nouveau gouvernement et à son Président. La politique caritative est de retour et avec, les soumis et les imbéciles diront « merci ». Il en est qui vont commenter cette grande avancée dans les petits cercles de sections où les ingénus jouent les grands économistes à deux balles. Ce n’est en fait qu’un réflexe de classe que de faire l’aumône et nous sommes au cœur de l’expression même de la politique sociale de l’église. C’est un réflexe profondément réactionnaire, alors que dans le même temps , jamais les profits n’ont été aussi élevés. Pour le justifier , c’est toujours de manière caritative qu’ils le justifient ; les petites entreprises ne peuvent pas payer. Rien sur les contre parties accordées, rien sur les grosses entreprises et les actionnaires qui se gavent. Bref on joue au moins disant social , au nom de la compétitivité et de la concurrence internationale, qu’ils font reposer essentiellement sur le travail et les sacrifices des travailleurs, jamais sur les profits et les dividendes. Avec une baisse de 2,5% des effectifs de fonctionnaires, c’est moins de service public et plus de concession de service au secteur privé, c’est aussi plus de profits et plus de Partenariat Public Privé, avec le rente qui en découle. Alors à coté des 0,6% d’augmentation du salaire minimum, le capital est largement gagnant. Le « gagnant gagnant » toujours cher au Comte Albert de Mun, dont on sait qu’il faut gagner beaucoup afin de faire l’aumône . Encore un autre chapitre de la politique sociale de l’église. La loi « Bachelot » sera maintenue avec peut être quelques aménagements quant à la T2A. Peut être, simplement nous n’avons là aucune certitude compte tenu des annonces faites ici et la par les ARS. Les effectifs des Hôpitaux publics vont baisser et ça , c’est une certitude. Des établissements publics vont fermer au profit du privé et du secteur 2. François Hollande poursuit donc l’offensive de classe, initié d’abord par le plan « Juppé », poursuivie par le gouvernement Jospin et enfin concrétisée par Sarkozy avec la loi « Bachelot ». La droite va crier au loup et dénoncer une forme de « soviétisme » mais cela n’en fait pas pour autant une politique de gauche mais il y aura toujours des « nunuches » pour le croire. Le « pacte budgétaire » qui arrive sera un bon moyen pour justifier le reste et l’austérité qui se profile. Les collectivités locales verront leurs moyens diminuer et leur capacité d’investissement avec. La vente à la découpe des territoires pourra commencer. Pour être totalement objectif, on ne peut passer sous silence, la croissance. Hollande veut de la croissance, ce qui ne signifie nullement augmentation des salaires si elle avait lieu, ni développement des services publics puisque le tout est encadré par le « Pacte budgétaire ». La croissance capitaliste est la thèse défendue par le capitalisme US. Croissance afin d’alimenter les profits, puisque nous savons que la « crise » n’est en fait que le produit de la recherche du profit maximum. En Europe c’était plutôt la thèse de l’austérité, défendue par l’Allemagne, qui s’imposait, pas de croissance pour les autres. C’est au travers de la dette et par la dette que les milieux financiers engrangeaient des intérêts. Un moyen également de dépecer les différents pays tels la Grèce , l’Espagne, le Portugal et l’Italie, le tour de la France viendrait ensuite. Deux moyens de gaver à nouveau le capitalisme, deux volets d’une même politique au service du système. En fin de compte les deux thèses vont se fondre en une seule au service des mêmes intérêts. Hollande et les pays du sud donneront l’impression d’avoir gagné et d’avoir fait reculé Angela Merkel. Cette dernière a pourtant obtenu l’essentiel en permettant la relance du système aux super profits. Le décor est planté, les douleurs viendront ensuite, avec notamment la préparation du budget 2013 et les suivants. Pour les collectivités, les grosses difficultés viennent en suivant et pour les mêmes raisons, par l’application du « pacte budgétaire » auquel elles seront soumises. Leurs rapports avec l’Etat risque de se tendre et de mener à des périodes d’agitation, d’autant plus que les salariés trouveront l’addition salée. Moins de salaire et plus de prélèvements avec des impôts locaux en nette hausse. C’est le prix à payer afin d’assurer les profits maximums, le changement ce n’est pas pour maintenant. L’avenir s’assombrit et dans le même temps les médias tentent par tous les moyens de normaliser le FN et de le rendre fréquentable. Normal, il devient pour la bourgeoisie , une solution de rechange au social libéralisme. Seule la gauche de transformation est diabolisée. Normal, c’est elle qui veut le changement de système, la bourgeoisie pas.


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