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Et de 5 chez Gangoueus

Par Gangoueus @lareus

Je me surprends parfois à me dire :
« T’es encore là, mec ! »
Oui, c’est un vrai kiffe de poursuivre cette aventure faite de lectures, de chroniques, de rencontres, de partenariat dans le but de parler de ces littératures qui m’intéressent. Cette constance finit au fil du temps par donner une vraie légitimité à une activité qui se veut partage, incitation à la découverte et plaisir d’écrire un billet beau et pertinent sans écorner le texte, sans déflorer les histoires racontées, sans violenter l’égo des artistes qui parfois se montrent si sensibles à ce qui peut être ressenti de leur « bébé » publié. 
Et de 5 chez Gangoueus
Cela peut être drôle parfois, agaçant souvent car ce que ces écrivains sensibles oublient de réaliser, c’est de lire derrière chaque ligne d’une chronique, l’effort de transmettre avec honnêteté et avec respect le ressenti d’une œuvre dont l’interaction avec le lecteur ne leur appartient pas. Le chroniqueur fait l’effort de lire 300 pages, de les analyser et de donner vie à une réaction sur le web, là où de nombreux textes meurent dans l’ignorance et dans l’anonymat complet chaque année, c’est méprendre la fonction de leur production. Alors, pourquoi ces auteurs n'en feraient pas autant pour une page word à lire?
Mais, il serait regrettable de focaliser au bout de ces cinq années sur ces quelques réactions négatives qui sont peu nombreuses au vu des 349 billets publiés depuis le 27 juin 2007.Si d’ailleurs je devais parler de ces autres rencontres, j’évoquerai premièrement le partage avec les internautes acceptant de faire halte dans cette modeste demeure sans attrait particulier pour y lire un article, près de 135000 personnes se sont prêtées à ce jeu depuis cinq ans. Parfois très rapidement, de temps en temps en prenant la pause pour feuilleter quelques pages et pour les plus téméraires en réagissant à un article. Cette interactivité se réduit quelque peu. Doit-on la mettre sur le compte de la pertinence des articles ? Je ne suis pas totalement sûr. Les sollicitations des réseaux sociaux extrêmement chronophages ont un impact, il me semble. Mon manque de disponibilité aussi. Mais, au détour d’une rencontre littéraire ou d’un salon, je découvre des lecteurs du blog qui avouent se refuser à toute réaction, mais qui apprécient l’esprit du blog et reviennent butiner sans la contrainte d’une newsletter…
Pour un lecteur, la rencontre avec l’écrivain est un must. Sans être dans la dévotion pour celui-ci, mais un total respect pour celui qui publie ses ruminations et son regard sur le monde planqué derrière les personnages qu’il met en scène, je prends un réel plaisir à ces rendez-vous dans le monde réel, à organiser des rencontres littéraires autour de ces œuvres et de leurs auteurs. On a parfois l’impression de se situer derrière les décors d’une pièce de théâtre. Un vrai privilège que m’offre cette tribune librement saisie.Et de 5 chez Gangoueus
Parmi les partenariats intéressants, il y a cette collaboration avec le webzine TerangaWeb qui accorde un intérêt certain à la culture comme un vecteur de développement dans le concept de l’Afrique des idées. Bien sur. C’est une évidence. La fiction est un premier pas vers le rêve. Le rêve pour la mise en branle d’un projet collectif commun. Je m’amuse toujours observer ces penseurs qui refont un monde africain au travers de modèles politiques, économiques et culturels importés. Ils sont très bons, très compétents de manière générale. Mais ils s’heurtent à mon humble à la relecture des cultures africaines. S’obstinant dans le suicide d’Okonkwo. Digression. Avec TerangaWeb, une passionnante conférence débat fut organisée en mai dernier sur le thème « Quel rôle, quelle place de l’écrivain dans nos sociétés ? ».Et de 5 chez Gangoueus
Il faut compter également ce nouveau rendez-vous avec Sud-Plateau TV, sous la direction de Guy Padja, à savoir l'émission littéraire : « Les lectures de Gangoueus ». Une aventure qui, je l’espère, connaitra la même longévité que ce blog, dans un monde du web où tout semble éphémère et superficiel. Rendez-vous d’une heure autour d’un(e) auteur(e) et de son texte. 
Parmi les rencontres fortes, je n’oublierai pas cette interview sur Africa n°1 sur 100% portrait d’Anasthasie Tudieshe, où avec cette journaliste talentueuse, une auscultation méticuleuse de mon travail de blogueur fut entreprise avec maestria.
Pour terminer, j’évoquerai le partenariat de mon blog avec le projet d’Afriqua Paris avec Penda Traoré pendant 2 ans dans le cadre coquet du restaurant Albarino Passy ou encore mes expéditions bourguignonnes sur l’invitation de l’association Autour de l’Afrique de Dijon. Que dire du Prix Amakpa 2011 attribué par Les Amis de Toumaï. Grand merci à cette association pour l’audace de cette attribution à mon blog.
Je ne parlerai pas de statistiques. Elles sont stables depuis deux ans alors que j’ai cessé tout effort de communication, excepté sur Facebook.
Bref, 5 ans de blog chez Gangoueus. Merci aux lectrices et lecteurs de ce blog. Merci aux partenaires. Merci à ma belle aussi, soutien inconditionnel de cette belle aventure.
Je rappelle que ce blog propose plusieurs modes de consultation! Voir sur Gangoueus view (dans le menu en noir, vous trouverez les différents types de consultation).
A bientôt !

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