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Être une femme libérée...

Publié le 02 juillet 2012 par Manuestar

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Si j'avais été une fille de 30 ans dans les années 60, j'aurais sûrement porté la mini-jupe-plissée-queue-de-cheval, j'aurais secoué la tête en écoutant les Stones et je me serais cassée la voix en criant le nom des Beatles. Lors de mes promenades, j'aurais peut-être fait dévisser la tête des garçons, et peut-être que j'aurais choqué quelques esprits mais bon...

J'ai 30 ans les années 2000 et je ne sais pas si ma condition de femme est meilleure qu'avant...Oh certes, je prends la pilule, je vis sans être mariée, je suis indépendante financièrement...mais est-ce que je peux toujours porter la mini-jupe avec autant de candeur...? Malheureusement je ne crois pas. Ce qui est surprenant, c'est que je ne suis pas une fille en mini-jupe. Mais je reste une fille qui met des talons hauts parfois, des robes, des jeans huilés, des chapeaux, des headbands. Je vis avec mon temps et avec ce que la mode me donne de plus joli. Je ne cherche pas la provocation par la fringue. J'essaye avant tout de me sentir bien et d'avoir un peu de style. J'aime bien me balader dans les rues de Paris, la musique dans les oreilles et perdue dans mes pensées. Ce que je n'aime pas, ce sont les incursions intempestives dans mon environnement, les gens qui envahissent mon espace vital et ce qui se permettent de m'interrompre dans mon chemin pour me déverser les pires insanités. C'est depuis quelques temps, et à mon grand regret, devenu quelque chose de courant.

Qui sont-ils pour se permettre de m'accrocher le bras ? Pour me défier du regard lors qu'il faut partager le trottoir ? Pour me tirer la langue en m'appellant "sale pute" lorsque je traverse la route ? Pourquoi leur faut-il marquer tant d'intolérance ? Jusqu'à présent, je n'ai jamais eu peur de ma vie parisienne. J'étais même plutôt insouciante...maintenant il faut que je change aussi mon comportement, il faut que je commence à devenir méfiante. C'est par ces petits maux de la société que commence la crainte de l'autre et l'intolérance. C'est en jouant à ce petit jeu dangereux que nous n'arriverons plus à vivre les uns avec les autres. Pourquoi dans une société qui cherche à nous rendre la vie plus facile sommes-nous de plus en plus contraints ? Bien évidemment, je suis un exemple parmi tant d'autres et il y a bien d'autres femmes qui souffrent plus que moi. Mais quand cela touche à mon intégrité, à mon mode de vie et aux valeurs que j'aimerais transmettre, il est important de dénoncer ces petits faits qui font tant de mal.  

...c'est pas si facile...et la liberté d'être soi ne tient qu'à un fil. 


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