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France : investisseurs et startup collaborent pour accélérer l'innovation

Publié le 02 juillet 2012 par Pnordey @latelier

France Digitale, lancée aujourd'hui, souhaite influencer la création d'un écosystème favorisant l'accélération de l'économie numérique. Celle-ci est basée sur une collaboration étroite entre investisseurs et startup autour de commissions de travail.

Entre 2010 et 2011, le chiffre d'affaire des startups a connu une croissance de 33%, pour atteindre 1 002 millions d'euros. Cette croissance, révélée par le baromètre mené par Ernst & Young pour France Digitale à l'occasion du lancement de cette dernière, montre la place centrale que tient l'économie numérique dans l'Hexagone. Car si elles créent des richesses, les jeunes pousses créent aussi des emplois (+24% sur la période) qui sont durables (87% de CDI), bénéficient aux jeunes (32 ans en moyenne) et s'appuient sur un meilleur partage de la valeur avec un écart moyen entre le salaire du dirigeant et le salaire moyen de leurs salariés de 2,6. Mais faut-il pour autant y voir la solution ? Pas forcément, s'il l'on en croit Marie Ekeland, co-Présidente de l'association nouvellement lancée, pour qui "la situation en France est inquiétante du point de vue de l'innovation numérique qui doit peser pour 13% dans le PIB au Royaume-Uni en 2015 contre 5,5% du PIB français à la même période*".

A court et à long terme

Sans toutefois renier les entrepreneurs actuels. Des entrepreneurs qui d'ailleurs s'exportent puisqu'ils font 39% de leur chiffre d'affaire à l'international. D'où la création de l'association qui fédère investisseurs et startups afin "de servir un intérêt collectif, d'avoir une voix qui porte et d'aider au développement de l'écosystème en aidant les différentes parties à prendre les bonnes décisions", explique Marie Ekeland. Et d'ajouter que l'objectif est "de se réunir à l'échelon sectoriel et de s'y concentrer puisqu'il n'est pas au niveau où il devrait être dans la politique économique française, notamment par le développement d'un cadre réglementaire qui ouvre le potentiel et favorise la croissance". C'est donc un message que l'association s'est donnée pour objectif de faire passer, et des objectifs à la fois de court et de long terme à accomplir en réponse à des mesures à venir inquiétantes et de la méconnaissance, d'une manière générale, du secteur et de ses enjeux.

Neuf domaines d'action

Plus concrètement encore, l'objectif à long terme, est de "constituer un cycle de développement des startups jusqu'au plus haut niveau" lorsque celui à court terme reflète des actions directes, comme "influencer la loi de finance de cette année", précise la co-Présidente. Le tout, grâce à neufs commissions, neufs domaines nécessaires à ces objectifs que sont les incitations à la croissance des PME, l'éclosion d'une capitale numérique européenne en France ou encore l'attrait d'actionnaires de long terme. Mais également l'amélioration du cadre réglementaire des entreprises numériques, la réalisation d'un baromètre France Digital annuel, la promotion de la filière innovation et l'animation de la communauté France Digitale. Et enfin, la formation de nouveaux modèles d'entreprises numériques et la rationalisation des relations entre grands groupes et startups.

*(chiffres Mckinsey/BCG)


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