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Jean CONTRUCCI - La somnambule de la Villa aux Loups : 8/10

Par Eden2010
Jean CONTRUCCI - La somnambule de la Villa aux Loups : 8/10

Jean CONTRUCCI - La somnambule de la Villa aux Loups : 8/10

(Tome 10 de la série « Les nouveaux mystères de Marseille)

Je ne connaissais pas la série « les nouveaux mystères de Marseille » que j’ai découverte grâce à ce dixième volume !

Et je le souligne dès maintenant : on peut lire ce roman et l’apprécier pleinement sans connaître les neuf enquêtes précédentes !

Je m’excuse par avance auprès des fidèles de Jean Contrucci, car, n’ayant lu que ce roman, je ne peux faire de comparaisons, de liens, de commentaires croisés au sujet des autres romans, je ne pourrais parler de l’évolution des enquêtes ou des personnages. Mais n’hésitez pas à le faire à ma place !

L’intrigue :

Nous écrivons l’an 1908.

Un drame familial se joue dans la « Villa aux Loups », où un couple d’amants est découvert : Marguerite Casalse, épouse d’un médecin connu et populaire, est trouvée morte en compagnie de son jeune amant de près de dix ans son cadet, Henri Champsaur, un étudiant romantique éperdu d’amour.

La première hypothèse est celle d’un double suicide : le jeune Henri Champaur, a abattu sa douce avant de se donner la mort (ou du moins de tenter de se donner la mort, puisqu’il se trouve dans le coma).

Mais le professeur Casals, veuf de la défunte, s’insurge – impossible que son épouse, si fidèle, si douce, ait pu avoir une quelconque aventure avec ce jeune étudiant qui donnait des cours à ses deux fillettes ! Il se sera fait des idées, l’aura trompée,hypnotisée, qui sait, pour l’amener dans leur villa à la Campagne avant de l’abattre. Non, c’est un meurtre suivi d’une tentative de suicide.

Une deuxième théorie est alors avancée : le jeune étudiant aurait effectivement, hypnotisé la femme du professeur, car celle-ci était sujette à des accès de somnambulisme et donc très influençable et aisément manipulable.

Le dossier semble clos.

Mais le reporter Raoul Signoret (héros de cette série), son épouse Cécile et son oncle Eugène Baruteau, qui vient d’être promu commissaire central de la police de Marseille s’interrogent : est-ce si simple ? Certains détails ne collent tout simplement pas.

Raoul interroge les témoins, se rend sur place, fouille dans le passé des deux victimes du drame. Et plus il fouille, plus il se questionne sur le véritable déroulement de la journée du 4 juin 1908 ….

Une intrigue policière parfaitement construite, une ambiance début du siècle magnifiquement transcrite

Dès les premières pages je le savais : j’allais aimer ce roman.

Déjà, il s’agit d’un vrai polar.

Un vrai de vrai, construit comme il faut, sans que l’auteur ne se soit cru contraint d’introduire des moments d’action ou autre élément inutile et superflu, aucune tentative d’ajouter un côté ‘suspense’ qui aurait tout gâché. Non, c’est tout simplement un vrai polar. Et cela fait du bien !

Nous découvrons le crime, puis nous suivons, pas à pas, l’enquête, nous observons avecRaoul et son oncle, nous analysons les indices, échafaudons des hypothèses, et même si le coupable est facile à deviner dès le début j’ai adoré la façon dont le dossier était géré.

Aucun saut dans le temps, aucun hasard étonnant pour faciliter le déroulement de l’intrigue, tout est minutieux sans être fatigant ou ennuyeux. Et tout est crédible.

Donc, en ce qui concerne l’enquête, c’est parfait (même si, je le répète, le dénouement reste prévisible).

Ensuite, il s’agit d’un vrai polar historique.

Nous sommes en 1908, et ce début de siècle se retrouve partout, à chaque coin de rue, dans chaque phrase. Les termes, les détails, rien n’est oublié, et l’auteur a pris soin de reprendre même des publications ou des publicités de l’époque pour illustrer son roman.

J’ai a-do-ré !

La couleur du roman est parfaite, du vrai début de siècle, avec une coloration marseillaise bien affirmée. Les héros sont crédibles, les personnages sont vivants, même les caractères secondaires ont beaucoup de relief (comme par exemple le cocher du fiacre, un bavard, qui adore raconter comment il a découvert le couple d’amants).

Le style est adapté au genre.

Un plaisir de lecture du début jusqu’à la fin, aucun temps mort, aucune page qui fasse bailler. Même si le suspense n’y est pas à tout moment, chaque page apporte un petit quelque chose, une image du passé, un élément de l’enquête, un souvenir revenu du lointain Marseille.

Le mélange entre l’histoire réelle de Marseille du début du siècle et la fiction de l’enquête est tout simplement réussi.

Un 10ème tome sans fausse note

Non, je n’ai pas lu les tomes précédents. J’apprécie d’autant plus d’être enthousiasmée par un 10ème volume, ce qui est plutôt rare, car généralement les séries commencent à décliner.

Alors que là, sans que ce ne soit la perfection (dans ce cas-là j’aurais accordé un 10) c’est un très beau roman.

Qui me donne envie de lire le tout premier volume de la série !

Voici les tomes parus dans la série des « nouveaux mystères de Marseille » :

L’énigme de la Blancarde (publié en 2002)

La faute de l’Appé Richaud (publié en 2003)

Le secret du Docteur Danglars (publié en 2004)

Double crime dans la Rue Bleue (publié en 2005)

Le spectre de la Rue Saint-Jacques (publié en 2006)

Les diaboliques de Maldormé (publié en 2007)

Le Guet-Apens de Piscatoris (publié en 2008)

Le Vampire de la Rue des Pistoles (publié en 2009)

L’Inconnu du Grand Hôtel (publié en 2010)

La Somnambule de la villa aux Lopus (publié en 2011)

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