The Artist

genre: comédie dramatique
année: 2011
genre: 1h40

l'histoire: Hollywood, 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller est alors propulsée au rang de star.

La critique d'Alice In Oliver:

Certes, The Artist, réalisé par Michel Hazanavicius, ne date que de 2011. Pourtant, ce film fait déjà partie des références, certaines critiques évoquant même un futur classique du cinéma. Très vite, The Artist va se tailler une certaine réputation. 
Tout commence au Festival de Cannes où le film est en compétition. Jean Dujardin obtient le Prix d'interprétation masculine.
The Artist triomphe et fait parler de lui sur la Croisette.

Le film de Michel Hazanavicius peut alors commencer sa carrière internationale. Acheté par des distributeurs du monde entier, The Artist sort même aux Etats-Unis.
Là-bas, le long-métrage obtient plusieurs récompenses: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleure musique et meilleurs costumes.
Pour Michel Hazanavicius, The Artist est une véritable consécration. Mieux encore, The Artist devient le film français le plus sélectionné aux Oscars avec dix nominations.

A la base, le projet remonte à 2005 lors du tournage de OSS 117: Le Caire Nid D'Espions, qui signe la première collaboration entre Jean Dujardin et Michel Hazanavicius. Le cinéaste avait pour ambition de tourner un film d'espionnage en hommage au cinéma muet, et plus particulièrement, à Espions sur la Tamise de Fritz Lang.
Le producteur de The Artist, Thomas Langmann, s'invite aux hostilités et participe à l'écriture du scénario.

En vérité, The Artist s'inspire de plusieurs films. J'ai déjà cité le long-métrage de Fritz Lang mais d'autres oeuvres viennent également s'ajouter, entre autres, Une Etoile Est Née de George Cukor, Les Lumières de la Ville de Charlie Chaplin, Boulevard du Crépuscule de Billy Wilder ou encore Chantons sous la Pluie de Stanley Donen et Gene Kelly. The Artist sera donc un hommage au cinéma muet, mais aussi à la fin d'une époque et d'un certain cinéma qui voyait triompher des noms comme Buster Keaton et Charlie Chaplin.

Michel Hazanavicius signe donc un film ambitieux. Le cinéaste réunit un casting de prestige: Jean Dujardin (que j'ai déjà cité), Bérénice Bejo, James Cromwell, John Goodman, Penelope Ann Miller, Missi Pyle et Malcolm McDowell.
De nombreux acteurs américains sont présents. C'est probablement ce dernier point qui explique le succès du film en dehors de ses frontières, et plus largement, aux Etats-Unis.

Pour le reste, le scénario de The Artist ressemble beaucoup à celui de Chantons sous la Pluie. Le héros principal du film, George Valentin (Jean Dujardin) est une star du cinéma muet. L'arrivée du cinéma parlant le condamne à sombrer dans l'oubli.
Ecarté par ses producteurs, l'acteur se réfugie dans l'alcool et vit dans la nostalgie de sa gloire passée. Parallèlement, Peppy Miller (Bérénice Bejo) devient la nouvelle star ey coqueluche d'Hollywood.
Les destins de ces deux acteurs vont être appelés à se croiser...

Sur le fond, le scénario de The Artist n'a rien de nouveau. A peu de choses près, c'est le même script que celui de Chantons Sous la Pluie.
Mais encore une fois, c'est le traitement opéré par Michel Hazanavicius qui fait la différence. Plus que jamais, The Artist s'apparente à un exercice de style. L'exercice en question est pour le moins brillant.
Visiblement, Michel Hazanavicius et Thomas Langmann connaissent leurs références.

En gros, The Artist a bien mérité ses Oscars. Encore une fois, le film retranscrit la fin d'une époque et les changements qui en découlent.
Il s'agit d'un hommage au cinéma d'Hollywood des années 20, un exercice dans lequel brille tout particulièrement Jean Dujardin, totalement investi dans son personnage. Au niveau de la tonalité, le film varie les hostilités.
Tantôt comique, tantôt dramatique, The Artist suit l'évolution de son héros principal.

Qu'à cela ne tienne, l'acteur déchu connaîtra à nouveau sa période de gloire via une partie de claquettes endiablée avec sa nouvelle partenaire et complice du moment, la même Peppy Miller. Enfin, The Artist n'est pas qu'un simple hommage au cinéma muet. Michel Hazanavicius dépasse ses propres références via une mise en scène aux petits oignons, une musique inspirée et une superbe photographie en noir et blanc.
Avec The Artist, Michel Hazanavicius s'impose comme le ou l'un des meilleurs réalisateurs français du moment, tout simplement !

Note: 18/20

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