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Donnie Brasco – 1997

Publié le 04 juillet 2012 par Thebeancocktail @thebeancocktail

Donnie Brasco – 1997Les bons films sur la mafia, en l’occurrence italienne, on n’en compte pas 50000. Ceux qui reviennent souvent sont le Parrain (1-2-3), Il était une fois en Amérique, les Affranchis, Casino, y’en a d’autres mais je ne vais pas tous les citer.

Moins connu du grand public ne veux pas obligatoirement dire moins bon, c’est pour cela que je vais parler de Donnie Brasco, un autre film sur la mafia, qui est  tiré de faits réels mais présente des différences avec l’histoire originale (et oui c’est la fiction quoi !).

L’histoire se passe en 1978, un agent spécial nommé Joe Pistone (Johnny  Depp) infiltre le clan Bonanno sous le nom de Donnie Brasco par l’intermédiaire du porte-flingue Lefty Ruggiero (Al Pacino). Exerçant le métier fictif de joaillier,  il va peu à peu rompre ses relations personnelles pour adopter les manières mafieuses et surtout donner confiance  à ses pairs criminels.

Même si l’histoire n’est pas très originale, elle se différencie des classiques du genre.  En général, on suit un personnage qui part de rien, monte les échelons du pouvoir et/ou les redescend brutalement. Ici Joe Pistone arrive à infiltrer la mafia et même s’il arrive à se faire une place et à progresser, il ne reste finalement qu’un pion.  Al Pacino dans Le Parrain ou même dans Scarface était comme je le disais avant, dans la catégorie des hommes de pouvoir en devenir. Et ben là, c’est assez intéressant de voir que même si dans le film c’est l’un des deux personnages principaux, dans l’histoire il devient de plus en plus le larbin. Il a beau donner à Donnie Brasco les codes de la mafia et avoir fait tout ce qu’on lui demandait pendant 30 ans, il se fait piquer la montée en grade par une personne plus jeune que lui. En fait, Lefty Ruggiero est l’incarnation de la frustration de n’être que le sous-fifre éternel. Et comme dans tout film de gangster qui se respecte, il y a aussi la traditionnelle guerre de pouvoir avec meurtres et tout ce qui va avec.

Au niveau de l’esthétique de l’image, du cadrage et de la musique, c’est du tout bon mais c’est clair que vous n’allez pas vous émerveiller sur tout ça en vous disant « Regarde ce plan de fou et le son magnifique » non ici ce n’est pas le but. Alors qu’est ce qui fait la force de ce film ? C’est clairement le jeu d’acteur qui est très naturel et remarquable, notamment la relation des personnages incarnés par Johnny Depp et Al Pacino qui est très bien interprétée. Il y a aussi le thème classique du policier infiltré qui fini par être tiraillé entre son devoir et son amitié mafieuse, mais là encore c’est bien foutu. Michael Madsen est aussi de la partie incarnant Sonny Black qui pique la promotion à Lefty Ruggiero. Un autre personnage qui m’a beaucoup frappé la première fois que j’ai regardé le film, c’est celui de Nicky (Bruno Kirby), il a exactement le même timbre de voix que Joe Pesci (Les Affranchis, Casino). Je ne sais pas si c’est pour concurrencer ou faire un hommage au film Les Affranchis et Casino mais bon en tout cas il joue très bien.

Mike Newell signe un très bon film et je le conseille à tous ceux qui ont un peu trop révisé leurs classiques du genre. Voilà le trailer mais ne vous basez surtout pas dessus pour vous faire une opinion car il est vraiment mauvais je trouve. Et à l’instar de Casualties of War je vous conseille de visionner la version Extended.

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