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France digitale : bon pour le business digital ?

Publié le 04 juillet 2012 par Bedigitalbusiness @bdb_paris

France digitale : bon pour le business digital ?

Dans ce post, 3 parties
- France Digitale et les autres associations professionnelles du numérique
- La présentation de l’association avec la ministre Mme Fleur Pellerin : sa présence, le déroulé
- Les documents projetés
Et une conclusion toute personnelle

France Digitale et les autres associations professionnelles du numérique

La FEVAD (fédération de la vente à distance) était l’une des seules associations professionnelles du numérique à avoir un aura national avec Cyberelles. France Digitale se lance sur le marché de l’association professionnelle avec un angle particulier : elle regroupe financiers et entrepreneurs avec un objectif clair : 50 ETI (Etablissements de taille intermédiaire) numériques d’ici 5 ans doivent émerger en France.

ETI ?

Une définition rapide :
- Entre 250 et 4999 salariés
et
- CA annuel inférieur à 1,5 milliards d’euro ou bilan inférieur à 2 milliards d’euro

source : INSEE

Les fondateurs, les membres du board

Les plus informés sur le milieu des affaires numériques retrouveront des noms déjà connus et reconnus dans le secteur.
Composition du bureau
Présidents : Marie Ekeland (Elaia Partners) et Marc Ménasé (Meninvest)
Vice-Présidents : Eric Carreel (Withings) et Emanuele Levi (360 Capital)
Secrétaire Général : Delphine Villuendas (Partech International)
Trésorier : Romain Mazeries(Leetchi)

Composition du Board
Marie Ekeland (Elaia Partners), Marc Ménasé (Meninvest), Eric Carreel (Withings), Emanuele Levi (360 Capital), Jean Bourcereau (Ventech), Jean-David Chamboredon (ISAI), Philippe Collombel (Partech International), Stéphanie Delestre (Qapa), Giuseppe De Martino (Dailymotion), Gaël Duval (JeChange.fr), Benoist Grossman (Idinvest), Emmanuel Jayr (Goom Radio), Marie-Christine Levet (Jaïna Capital), Xavier Lorphelin (Serena Capital), Frédéric Mazzella (Covoiturage.fr), Pierre-Yves Meerschman (Orkos Capital), Marc Rougier (Scoop.it), Jean-Baptiste Rudelle (Criteo).

Quelle est leur différenciation ?

La Fevad vu son origine est très orientée Retail et e-Retail. Ce sont surtout les grands groupes comme la Redoute, SNCF… qui tiennent le haut du pavé.
Il y avait donc une attente forte pour les start-up d’être entendues sur leur questionnement lié au financement de leur développement. France Digitale les comblera sur cet aspect. D’ailleurs 50% des décisionnaires de l’association sont des start-ups, les autres des financiers.

Devenir membre

Un marché…
Depuis le début du post, j’en parle comme d’une offre et d’un marché. Les associations professionnelles sont la plupart payantes et les petites entreprises ne peuvent pas multiplier leur participation pour des raisons financières et de temps.
Il faut donc packadger son offre avec soin : cibles, différenciation avec les offres concurrentes et la fameuse promesse…
Pour entrer dans le club des potentiels ETI, il faut débourser entre 500 et 2500 € et surtout être co-opté. Bref, vous réseautez, vous payez et vous aurez le droit de participer voire que votre logo apparaisse sur leur site.

Interrogations…
France Digitale a pour objectif de faire naître 50 ETI en France.
Il y a déjà une quinzaine de belles start-up dans leur organisation et 100 membres. Bref, un peu plus d’une chance sur 2 pour le moment d’être parmi ces futures ETI… et avec la croissance de l’association… Oui, je sais j’ai l’esprit mal tourné ;)

Avantages…
Des financiers présents dans l’organisation de la structure : serait-ce un bon moyen de faire connaître sa structure auprès de cabinets dépassés par le nombre de dossiers ? de simplifier les relations.
En tous cas, pour l’association une vraie carte à jouer pour drainer les cotisations des plus motivés à vendre en morceaux leur entreprise…
Mon conseil : ne vous approchez pas des fonds d’investissement tant que vous ne savez pas marcher… les plus coriaces des fondateurs ont vu leur place donné à des dirigeants salariés jugés plus aptes à fructifier leur argent.

Un nom percutant ?

France Digitale… quel nom au premier abord… mais c’est déjà pris !
Comme c’est une organisation, ils ont pu se rapatrier sur francedigitale.org
Le site francedigitale.com est dédié à la randonnée. Son éditeur va voir son trafic augmenter et son taux de rebond croître de manière intense et surtout devenir de plus en plus amer. Difficile pour lui de promouvoir ses services alors qu’une association mieux dotée en communication en terme de ressources et de relais veut associer ce nom à la « défense de l’écosystème économique digital. » D’ailleurs, ils vont lancer une radio !

A l’INPI, francedigitale est inconnu, mais peut-on déposer une marque avec le mot France dedans sans être l’Etat français…Vu que je n’ai aucune formation juridique, je l’ignore…

Le slogan

Nous sommes la grande entreprise la plus dynamique de France…
Oui, cela vous rappelle le fameux : l’artisanat, la plus grande entreprise de France.
Pouquoi ce slogan ?
Je rappelle à toute fin utile, que 60 000 salariés travaillent dans le numérique environ, et qu’il y a 100 000 sites marchands selon la FEVAD et surtout que le digital, c’est 3,5% du PIB français… Alors oui, nous sommes encore tout petits :)

La présentation de l’association avec la ministre Mme Fleur Pellerin

Une ministre auprès d’une association à peine lancée

Gilles Babinet, ancien premier président du Conseil national du numérique, est un des fondateurs de France Digitale. Il vient également d’être nommé par la ministre : « digital champion » à Bruxelles, il aura pour mission de signer un programme européen qui vise à mettre en valeur la stratégie numérique à travers l’UE (partage de bonnes pratiques, projets communautaires…)
Gilles Babinet est le (co)-fondateur de Musiwave, Eyeka, mxp4, DigiCompanion et plus récemment Captain Dash. Il a rejoint le Conseil National du Numérique (avril 2011) et est en devenu pour un an le premier Président. (durée normale de mandat)

Lundi 2 juillet, 9h00, rue Daunou à Paris

Comme d’habitude, lors des petits-déjeuners d’accueil, on reste entre soi.
Les plus sérieux sont déjà dans la salle, lisent les plaquettes ou le journal, les autres jouent sur leur smartphone attendant que cela commence. Et la ministre est arrivée en avance et donc tout a pu débuté. D’habitude, les ministres sont un peu retardés, par leur agenda.

S’en suit une introduction plutôt agréable et dynamique de l’association et la ministre débute un discours clair : peu de moyens et beaucoup de volonté de faire. Tout ce qui pourra aider le développement du digital en France sera bien accueilli. Puis, une présentation s’enchaîne sur les objectifs de la nouvelle association.
- Créer un écosystème permettant aux jeunes pousses de naître, de se développer et de devenir pour certaines des ETI
- Faire de Paris la place européenne du digital
- Faire en sorte que les start-up devenues grandes restent à Paris et ne se délocalisent pas aux US.
Vu que les membres sont pour 50% des dirigeants ou des fondateurs de start-up, le discours a été assez réaliste sur l’aspect économique : les grands groupes ne paient pas à temps et les business périclitent, et si une idée est bonne, ils la prennent… à la différence des US où les grands groupes travaillent avec moins de réticence avec et non pas contre.

A noter, la présence de Ernst&Young qui a mis en avant son étude faite sur 108 sociétés (plus ou moins proches de l’association)
- La différence entre le salaire du dirigeant et des salariés est faible
- Plus de 85% de CDI
- Les jeunes sont embauchés
- Une problématique importante : recruter… pas assez de profils disponibles ! (et pourquoi pas les seniors !)

A la fin, pas de question-réponse. A l’heure prévue, la séance est levée.

Les documents projetés

La présentation de l’association


La présentation Ernst & Young


Ma conclusion toute personnelle

Mes expériences au sein d’associations professionnelles m’ont toujours laissée dubitative. Pour l’instant, je n’ai vu que les fondateurs de ces dernières réussir à capitaliser sur l’énergie des autres. Le partage, c’est celui de l’effort, la réussite reste individuelle.
Je préfère utiliser mes fonds à administrer aquidonner.com : ce service gratuit pour les particuliers et les associations me demande 1000 € par an pour son fonctionnement et non déductible de mes impôts. Car Aquidonner n’est pas une association, c’est simplement un site édité pour aider les associations à aider.
Je ne prends aucun pourcentage sur les dons faits par son intermédiaire.

Bonne journée

Véronique


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