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l'art contemporain ou la faillite d'un système

Publié le 05 juillet 2012 par Lilioto

L’art contemporain est un frein à la créativité humaine, la main mise sur les expositions publiques par un monopole d’état ou des collectivités territoriales associée au marché de l'art accélère la faillite d'un système culturel régalien en France.
Il est évident que l'utilisation à outrance de cette forme de label commercial "art contemporain" a été la plus grosse imposture culturelle de la fin du 20eme siècle et de ce début du 21eme siècle. Une imposture culturelle qui a été le facteur d'une escroquerie intellectuelle et culturelle.
La commercialisation globalisée de l'art contemporain sur toute la planète a été certainement au sein de la culture le meilleur allié politique des dérives de l’industrie culturelle ultra libérale. Les bulles financières de l'art contemporain depuis les années 80 ont prouvé largement que le flux artistique nourrissant cette économie de marché est fondé uniquement sur la spéculation financière. Les œuvres d’art mises en avant dans les biennales, musées d’art contemporain, foires internationales ou les grandes expositions publiques n'ont strictement rien à voir avec les réalités mondiales de la création artistique, ses réelles émergences artistiques ou ses nouvelles expériences de l’esthétique. Le marché de l'art escorté des institutions culturelles en France avec la complicité des artistes se sont servis de l'éclectisme culturel pour voiler une réalité honteuse; le laminage systématique d'une diversité artistique mondiale infiniment plus complexe. Les critères politiques, commerciaux et culturels du marché de l’art sont restrictifs, arbitraires et malgré les apparences très autoritaires. Ces pratiques contraires aux intérêts de la communauté artistique, sont le fruit d’un petit milieu fort organisé et totalement verrouillé.
Les artistes en vogue sont malheureusement les " lumpenartist  "  (en allemand : artist = artiste de cirque ») du marché de l’art et des grands collectionneurs d’art contemporain, grands financiers ou gros industriels. Chez les artistes comme chez les intellectuels, l'égo a gommé toute forme de conscience politique. Paradoxalement, l’usage abusif de l’herméneutique, d’une réflexion démesurée puis essoufflée de l’art pour l’art et sur l’art ont façonné au fil du temps la configuration d’un quart monde de la pensée sociale et politique chez l'artiste. La critique et le sensible ne sont plus que solitude et matérialité. La paralysie du vivant est " ce qui est  " sous-jacent à un présent pétri d’interdits, les attributs ordinaires d’un espace temps en ruine.

" Nous sommes contre cette rationalisation de l'existence qui nous empèche de nous penser, c'est à dire de nous sentir hommes, et il existe dans notre idée de l'homme une idée de la force de la pensée." Antonin Artaud, messages révolutionnaires ; paragraphe : l'homme contre le destin.

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