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Les petits calculs de François Bayrou

Publié le 29 mai 2007 par Jeune Prof De Droite

Je suis vraiment exaspéré devant le petit jeu de S. Royal et de Fr. Bayrou qui, en focalisant les medias sur l'organisation de leur fameux débat, sont parvenus jusqu'ici à occulter complètement la campagne du second tour. Hier, Ségolène Royal et son entourage, y allant de leur refrain habituel, ont laissé entendre qu'il y aurait eu des pressions de la part de N. Sarkozy sur le SPQR (syndicat de la presse quotidienne régionale), qui a ensuite démenti.

Aujourd'hui, c'est le tour de Fr. Bayrou, qui affirmait sur RTL avoir, non pas "la preuve", mais "la certitude" que N Sarkozy avait oeuvré pour empêcher le débat sur Canal+. Monsieur Bayrou, lorsqu'on n'a pas de preuve, on se tait et on n'accuse pas gratuitement : cela s'appelle des procès d'intention et de la calomnie. J'avais toujours eu quelques sympathie pour Bayrou (j'avais même voté pour lui en 2002), mais cette phrase met en lumière la triste réalité du personnage : bassesse et démagogie sans la moindre sincérité. François Bayrou n'est pas un homme politique, ce n'est qu'un politicien.

Le PDG de Canal+ a démenti ce matin avoir subi des pressions et a rappelé que la chaîne était "totalement indépendante". Quant aux porte-parole de l'UMP, ils ont dit  n'être "en aucune façon opposés à la tenue d'un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou (...) dès lors que l'égalité des temps de parole entre les deux candidats restant en lice [était] respectée".

Il est par ailleurs très plaisant, quand on y réfléchit, de comparer l'attitude de Fr. Bayrou avant et après le premier tour. Peu avant le premier tour, il avait en effet proposé un débat entre les principaux candidats sur Internet, afin d'échapper aux contraintes du CSA. Par principe, et avec raison, N. Sarkozy avait refusé ce débat, car la campagne officielle étant lancée, il n'y avait pas de raison que certains candidats bénéficient d'un traitement de faveur et d'autres non : il fallait débattre à 12 ou ne pas débattre du tout. Maintenant, Fr. Bayrou veut débattre devant les télévisions, disant que les temps de parole et le CSA ne sont pas un problème !

Belle contradiction ! Mais Fr. Bayrou et S. Royal n'ont, semble-t-il, même pas pensé à débattre sur Internet : il y avait sans doute beaucoup plus à gagner en faisant durer les choses, afin de centrer les médias sur la question, faire disparaître N.Sarkozy de la scène le plus longtemps possible, ou mieux, le rendre responsable de leur échec quasi organisé.

Même si je n'ai en soi rien contre un débat entre S. Royal et Fr. Bayrou, je trouve toutes ces démarches très méprisantes pour les 11 millions d'électeurs qui ont voté N. Sarkozy au premier tour. S. Royal et Fr. Bayrou discutent débat entre eux, comme s'ils étaient les deux vainqueurs du scrutin... Au risque de passer pour un rabat-joie, je rappelle à Fr. Bayrou qu'il a perdu la présidentielle, que près de 57% des Français ont par leur vote décidé que le débat du second tour aurait lieu entre S. Royal et N. Sarkozy, et il serait bon de s'en tenir au résultat des urnes, qu'il plaise ou non.

Et en attendant, la campagne du second tour n'a toujours pas lieu...


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