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Assouplir la loi pour « protéger » les adolescents : l’exemple du Pérou

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

Au nom de la « liberté sexuelle » des adolescents, un projet de loi au Pérou cherche à dépénaliser les relations sexuelles avec des mineurs âgés de 14 à 18 ans. Le projet en question a reçu l’aval de la « Commission de la femme et de la famille », encore une administration comme on commence à en être habitués qui prône la dépravation et cherche à répandre l’idéologie féministe dans toutes les strates de la société.

L’argument avancé par la Commission est le suivant : actuellement, en application du code pénal, les relations sexuelles consentantes entre mineurs âgés de 14 à 18 ans sont passibles d’une peine maximale de 30 ans de prison, d’où l’impériosité de les considérer légalement comme adultes afin d’éviter la sanction des idylles entre adolescents. Pourtant encourager les adolescents à faire preuve de prudence peut justement être un moyen parfait d’éviter les grossesses non désirées et la transmission des maladies sexuellement transmissibles. Mais les féministes ne veulent pas que les gens apprennent par eux-mêmes la plus basique des préventions. Elles préfèrent encourager les jeunes à la débauche pour ensuite réparer les dégâts avec l’argent du contribuable, comme cela est déjà le cas en Occident.

Mais l’argument d’après Jeanne Smits n’est même pas recevable : « la Coordination nationale péruvienne « Unis pour la vie et la famille » souligne que ce risque d’emprisonnement de trente ans n’est encouru que par les personnes majeures ayant des rapports avec des jeunes de moins de 18 ans, puisque les mineurs, eux, se voient appliquer le code pénal des enfants et des adolescents. »

La Coordination a également précisé que le projet « laisse le mineur sans protection ». « Il rend possible la sortie (de prison) de ceux qui ont été condamnés pour délit de viol. Il oblige les adolescentes victimes de viol à apporter la preuve qu’elles n’étaient pas consentantes. Il favorise le proxénétisme ou la traite des mineurs ».

L’archevêque de Lima, le cardinal Juan Luis Cipriani, a enfoncé le clou magistralement :

« On essaye d’imposer des politiques comme si le peuple les demandait. Qu’on demande aux parents s’ils sont d’accord avec cette manière de ne plus protéger la jeunesse. (…) J’aimerais, quant à moi, écouter les parents. Tout le monde parle au nom d’adolescentes de 14 ans et de garçons de 15 ans, alors qu’il y a des tas de sans-vergogne qui en ont 47 et 56. (…) Ceci n’est pas un thème politique, c’est un thème familial et moral qui va au-delà du politique. »


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