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Twin Shadow – Confess [2012]

Publié le 11 juillet 2012 par Feuavolonte @Feuavolonte

dirty_projectors_swing_lo_magellanTwin Shadow
Confess

4AD
États-Unis
Note : 8/10

Par Williams Fonseca-Baeta

Difficile de complétement oublier son passé quand il nous reste encore quelques histoires à raconter. C’est dans cet état d’esprit que George W. Lewis a repris le chemin du studio pour son second disque Confess.

Après une descente aux enfers lors de sa première tournée, l’homme derrière Twin Shadow a remis son train de vie en question. Selon une entrevue accordée à Pitchfork, le guitariste et chanteur consommait autant de substances illicites qu’il ne buvait d’eau. Deux de ces lendemains de veille se seraient même produits à sa surprise dans des hôpitaux. Mais depuis, le Mad Men du new wave moderne aurait réduit ses excès et aurait composé son dernier disque presque sobre.

Son premier opus Forget avait été réalisé en 2010 sous la production de l’illustre membre des Grizzly Bear, Chris Taylor. Sans prendre la forme d’une boule de disco, la galette avait alors tourné dans les salons comme un bon vieux vinyle de New Order ou de Depeche Mode. L’inspiration de l’époque est encore bien vivante dans Confess, mais cette fois-ci pas question pour George W. Lewis d’avoir une grosse pointure à la production. Selon l’artiste, la présence d’un producteur influerait énormément sur ces décisions et l’empêcherait de compléter un album à son image.

Une photographie du chanteur figure justement en gros plan sur le dessus de Confess. Signe narcissique ou modestie assumée, le musicien n’en a guère à faire. Cet album est sur lui et il aime ça. Et autant dire que lorsqu’on écoute la vie de George W. Lewis au son de Twin Shadow, on ne peut s’empêcher de rêver d’aventures amoureuses périlleuses et de festivités exacerbées. Five Seconds, la chanson à mettre dans la voiture cet été, est un coup d’adrénaline. La pièce rock aux inspirations 80s nous donne envie de faire de la vitesse sur une autoroute américaine. Et puis, il y a aussi Patient, un morceau digne des pistes de danse alternatives.

On devine assez rapidement que les confessions de George W. Lewis ne sont pas destinées aux oreilles pures. Confess est un disque décelant un arôme sexuel. Il aurait assurément été banni des écoles catholiques s’il était sorti trente ans plus tôt et il pourrait transformer vos amis les plus chastes en obsédés du soir. En attendant, ce dernier de Twin Shadow pourra brasser quelques peu vos oreilles en quête d’une nouvelle vague plus moderne.


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