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600 millions d’euros pour la protection de la faune et la flore méditerranéenne

Publié le 11 juillet 2012 par Sequovia

Pour son 10ème programme d’intervention de 2013 à 2018, l’agence de l’eau pour la région Rhône-Méditerranée et Corse vient d’annoncer que 600 millions d’euros seront alloués à la restauration de la faune et de la flore en Méditerranée. Le budget a ainsi augmenté de 25% par rapport aux précédents programmes.

  • Le projet de réhabilitation de la Mer Méditerranée

« On engagera désormais 100 millions d’euros par an pour préserver la mer, c’est une manne financière gigantesque« , souligne M. Guespereau, directeur de l’Agence de l’eau pour la région Rhône-Méditerranée et Corse. « La qualité écologique de la mer, c’est une nouvelle conquête. Notre travail, c’est de la faire sortir des laboratoires de recherche pour l’introduire dans les modes de gestion. On ne fait pas le bonheur de la Méditerranée sans les Méditerranéens » .
L’objectif de ce programme est de rendre la Mer Méditerranée en  « bon état écologique » pour 2020 ; c’est en tout cas ce que souhaite l’Agence de l’eau et la Direction interrégionale de la mer Méditerranée (DIRM). Ce programme, découlant de la directive européenne de juin 2008, vise à améliorer l’état écologique des milieux marins d’ici 2020.

  • Définir l’origine de la pollution

Afin de mieux adapter les solutions de préservation de « la grande bleue », il est primordial de mieux connaître les origines du problème. Pour cela, il est nécessaire d’analyser la qualité de l’eau, les chaînes alimentaires, la préservation des fonds et de l’habitat sous-marins – dont le « point zéro » correspond à la situation actuelle. « 80% des flux polluants sont d’origine terrestre« , c’est ce qu’affirme Pierre-Yves Andrieu, directeur de la DIRM. Une cartographie de la façade littorale méditerranéenne allant de Perpignan à Nice, établie en juin 2012, montre :
- Le polychlorobiphényles ou PCB provenant du Rhône, retrouvé dans la chair de merlus du golfe du Lion
- Les nombreux contaminants chimiques (dioxines, plomb ou tributylétain) relevés dans les rades de Marseille et de Toulon, utilisés pour le traitement des coques des navires.

NB : 75% du budget servira à réduire ces flux polluants.

Le mauvais usage de la mer (ancre de plaisance ou chalutage de fond) cause la disparition des herbiers de Posidonie notamment et plus globalement de 10% des petits fonds (jusqu’à 20 mètres de profondeur). La mer Méditerranée compte également 31 espèces invasives sur 328 (poissons, algues, crustacés ou encore mollusques) provenant des eaux de ballast des bateaux.
La Méditerranée souffre également de l’état des stations d’épuration. Certaines d’entre elles débordent encore à chaque orage, à l’instar de celle de la vallée de l’Huveaune à Marseille, provoquant des fermetures de plages.

NB : La lutte contre la bétonisation du littoral fait également parti des priorités du plan d’action.

  • Sensibilisation du grand public

Le plan d’action de l’Agence de l’eau pour la région Rhône-Méditerranée et Corse prévoit six millions d’euros pour sensibiliser la population. En attendant, pour les curieux, l’Aquarium de paris propose une exposition photos sur toute l’année des îles méditerranéennes afin de sensibiliser les touristes. Des îles Lavezzi, Frioul, Santorin en passant par Stromboli, ces destinations touristiques sont mises à l’honneur grâce à leurs réservoirs de biodiversité inégalés. Réalisée dans le cadre de l’initiative des Petites Iles de Méditerranée (PIM), cette exposition allie images de rêves et désolation des fonds marins.
« Nous ne  voulons pas faire culpabiliser les gens mais leur montrer qu’au moment où la flore n’est pas la plus belle et peut donner l’impression qu’il n’y a pas grand-chose, qu’en réalité il y a encore des trésors que l’on peut protéger en changeant nos comportements« , précise Sébastien Renou, chargé de mission au conservatoire du littoral.

  • Avis Sequovia

Ce 10ème programme proposé par l’Agence de l’eau pour la région Rhône-Méditerranée et Corse et la DIRM alloue un budget conséquent à la restauration et à la préservation de la faune et de la flore de la Mer Méditerranée. Plusieurs plans d’actions vont ainsi être mis en place et 75% du budget sera utilisé à la réduction des flux polluants. C’est un projet ambitieux qui rentre dans le cadre de la directive européenne de 2008 visant à remettre dans un « bon état écologique » les milieux marins d’ici 2020. La préservation de la biodiversité marine est un sujet de plus en plus priorisé. Ce nouveau programme, qui s’étendra de 2013 à 2018, montre une réelle détermination à l’amélioration de la faune et de la flore marine, aujourd’hui mal en point. Ce type de démarche est un exemple de la prise de conscience globale liée à l’environnement et à la biodiversité.  Il ne faut pas faire culpabiliser le public, et cela, le conservatoire national l’a très bien compris. Il faut changer les habitudes et respecter la nature, que celle-ci soit florissante ou discrète.


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