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9 juillet 2012 : Nice, I have the blues

Publié le 12 juillet 2012 par Milega

Lundi 9 juillet 2012

Nice Jazz Festival

Scène Masséna et Théâtre de verdure

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Ai croisé ce lundi deux gars portant une barre avec poids pour haltérophiles confirmés sur environ cent mètres, un gars se baladant seul avec une contrebasse sur son épaule sans son étui (logique pendant le festival) et un avocat achetant un sandwich en robe d'avocat avant de se rendre au tribunal deux rues plus loin en courant. J'ai goûté une glace au callisson qui avait un goût de Plombière... Ah oui, j'ai aussi fait une téléconférence en plein concert. ;-p

(Inhabituel?! Non?)

Retour sur le carton rouge de la veille : Il semble que les organisateurs ou les photographes aient corrigé quelques erreurs. Au début des concerts sur la scène Masséna, des photographes ont pris place dans la fosse et d'autres sur l'estrade mais seulement sur les côtés laissant un champ libre vers le milieu de la scène.

Cependant les spectateurs sur les côtés n'y voyaient toujours rien pendant trois morceaux. Si bien qu'au début du concert de Selah Sue, avant qu'elle entre en scène, les spectateurs ont hué et sifflé leur arrivée. Un spectateur a même crié "Enlève ton chapeau, il ne sert à rien." (il était 22h). Le photographe concerné sur l'estrade, sans se retourner, lui a fait un signe du panama, comme un salut... puis un doigt d'honneur. Très classe et si respectueux! :-/

Donc toujours carton rouge à certains photographes qui pensent que faire leur job leur donne le droit d'embêter (le mot est faible) les autres et de leur manquer de respect.

Bernhoft

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Emballé, c'est pesé. Bernhoft a encore retourné le public et l'a converti à la Berniemania (crêpe bien retournée n°7215 toujours au rapport)

Simplicité, authenticité, sourire, ses compositions, du groove, une voix astronomique et des mouvements de danse sont les secrets du norvégien pour séduire. Une partie du public le connaissait, d'autres pas du tout. Certains étaient fans, je parle de ces jeunes filles en fleur qui se trémoussaient au premier rang dés les premières notes (je ne me considère pas comme une jeune fille au passage... ;-)) et oui vous, ce couple de norvégiens rougi par l'alcool et le soleil au sourire béat et aux yeux plein de larmes et qui connaissait toutes les paroles par coeur... oui vous là!

Il commence avec Ever since I was a little kid, puis So many faces, Streetlight, C'mon talk s'enchaînent et il nous refait une démonstration de danse sur Fly away. Toujours aussi naturel et charmant, je sais pour l'avoir entendu des conversations de personnes qui ne le connaissaient pas avant qu'il a séduit avant tout par sa musique et par son authenticité.

Bernhoft - Fly away (dance moves included ;-)) live @NiceJazzfestival

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Il continue avec Choices... toujours avec la même énergie. La fin du concert arrive trop tôt (environ 45 min de concert avant le rappel) avec son incroyable reprise de Shout.  Mais le public lui offre un des rappels les plus sincères que j'ai jamais vu et il revient pour un petit morceau a cappella. Morceau dans lequel il "prêche" la fierté d'être soi, d'être différent, de le rester malgré les remarques haineuses... Un message universel pour plaider la confiance en soi!

Bernhoft - Shout (Tears for fears cover) live @NiceJazzfestival

The Bad plus with Joshua Redman 

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Juste une oreille posée  de ce côté là pour écouter des musiciens sans aucun doute très talentueux proposer leur jazz contemporain qui peut  être très agréable à écouter, comme il peut être difficile d'accès.

Gregory Porter

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Je ne connaissais pas et je m'en veux de ne pas avoir connu plus tôt. Le sympathique chanteur arrive avec un look inapproprié d'inuit dans la chaleur estivale de Nice et une voix chaude implosant de tout le groove que demande le jazz! La bonne surprise de la soirée !

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Comme pour Bernhoft, il a un côté nounours attachant à la voix d'or. Très chaleureux, il impose une énergie naturelle sur scène. Il se lance même dans une tirade amoureuse pour la France. "France is a beautiful country. The women here are beautiful." (Je ne sais pas s'il dit ça dans tous les pays où il est en concert ou s'il a trouvé de quoi le contenter ici mais l'homme paraît heureux). Il reprend des classiques jazz avec maîtrise et un plaisir partagé et nottament une excellente reprise de Work song puis il termine avec un épique 1960 and what  avant un très bon rappel : 

Gregory Porter - (Encore) live @NiceJazzfestival

Selah Sue

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La crêpe n'a pas été soulevé. Je ne m'étendrais pas, je ne suis pas restée. Je sais que beaucoup ne seront pas d'accord avec moi, mais j'ai été déçue. Par manque de groove (et sûrement aussi à cause de mon grand âge et d'un mal au pied lancinant), je n'ai pas accroché aux trois premiers titres. Je suis donc partie faire un tour du côté d'Herbie Hancock... avant de revenir. Les grands fans ont dû être ravis mais personnellement je n'ai pas retrouvé l'énergie et le groove dont je la sais capable et que j'avais vus en concert il y a un peu plus d'un an.

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Cependant le concert semblait un peu plus rythmé quand je suis repassée plus tard. Et il y avait énormément de monde venu juste pour elle et la plus grosse foule du festival 2012 jusqu'à présent je crois.

Selah Sue - This world live @NiceJazz festival

Herbie Hancock

Pas de photo

Très bavard, quand j'arrive, il met dix minutes à présenter ses musiciens et le morceau qu'ils allaient jouer. Commençant en anglais and translating what he just said in french... It was long. Mais dés qu'il se tait pour jouer, ça devient très sérieux. Inventif, énergique, rythmé, groovy il n'y a pas à dire Herbie Hancock a du talent en ce qui concerne la musique.

Il était très attendu et il y a donc beaucoup de monde. Au point que pendant son interminable speech, il y a un début de bagarre entre des personnes voulant être debouts et d'autres voulant qu'elles soient assises pour le voir... signe d'impatience !

Herbie Hancock - extrait de Chameleon live @NiceJazz festival

J'attends avec impatience le jour où je pourrais voir Bernhoft quitter un petit peu ses boucles pour jouer avec tout son orchestre (Merci à Astrid pour m'avoir mis cette idée en tête... ;-/) En attendant j'ai le blues... Une soirée en demi-teinte donc même si vous pouvez mettre (si ça vous arrange) une partie de mon mécontentement sur le dos de mes pieds.... :-))

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