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Madonna au stade de france ? on s’en fout… parlons plutot de sa musique…

Publié le 15 juillet 2012 par Tween

MADONNA AU STADE DE FRANCE ? ON S’EN FOUT… PARLONS PLUTOT DE SA MUSIQUE…A l’heure où tout le monde se déchaine sur la venue de Madonna au Stade de France je vous propose de vous concentrer sur sa musique avec la critique du trop vite enterré « MDNA ».

Pour ce nouvel album studio, Madonna s’entoure à la fois de nouveaux producteurs en vogue mais joue aussi la carte de la prudence en ces temps de vache maigre dans l’industrie musicale  en faisant appel aussi au producteur qui a su lui donner sa réelle crédibilité d’artiste avec l’album Ray Of Light : William Orbit. Choix quelque peu étrange : elle qui a l’accoutumé crée les tendances s’est rabaissée à les suivre avec Hard Candy (en conviant Timbaland et les Neptunes), elle fait cette fois ci carrément marche arrière.

Résultat : l’album MDNA orienté Pop Electro dont voici la revue titre par titre.

Girl Gone Wild :

La plage qui ouvre l’album est un titre électro bas de gamme, calibré pour les dancefloors. Des paroles simplettes qui aurait pu figurer dans la tracklist  du denrier album de Britney Spears. La Madonne arrive à un age beaucoup trop avancé pour être crédible à chanter sur des titres aussi commerciaux. Il s’agit juste d’un ersatz de Celebration et échoue à le surpasser…la collaboration avec Benny Benassi doit cesser..Next !

Gang Bang :

Le titre le plus risqué et le plus original de l’album. Un titre sombre, d’inspiration très cinéma (les effets sonores appuyés à Tarantino) évoquent les sonorités froides de certains titres d’Erotica, servi par des paroles violentes et suggestives. Un « thief of Heart » nouvelle génération en quelque sorte. Gang Bang n’a rien de mélodieux : les refrains et les couplets sont chuchotés, parlés, rappés. Assez inattendu, le titre réussi à nous donner envie de se plonger dans le reste de l’album où l’on comprend que son ex-mari sera le thème central de ce nouvel album….A noter qu’un remix de William Orbit du meilleur effet a fait son apparition dernièrement sur le net… A écouter ci-dessous.

I’m Addicted :

Un titre ovni à la manière d’un « Future Lover » de Confessions on a Dancefloor ou un « Impressive Instant » de Music.  Produit par Benassi, ce titre rebute à la première écoute par sa cacophonie mais devient de plus en plus accrocheur. Calibré pour les dancefloors, il réussira haut la main sa promesse : celui de faire danser les clubbers.

Turn Up the radio :

Titre très efficace, aucune prise de risque puisque Madonna a du demander a Solweig de lui produire un Hello pt 2. De la bonne pop calibrée pour les charts : bon choix de troisième single surtout pour l’été.

Ecoutez ci-dessous un remix officiel du titre à l’occasion de la sortie du single.

Give me All your Luvin :

Qu’est ce qui est bien passé dans la tête de la maison de disque pour valider un tel choix de premier single ? ah si peut être aider au buzz crée autour du Superbowl, mais je suis sur que ce GMAYL est une des raisons pour laquelle MDNA se plante dans les charts.

La chanson n’a rien de mauvais mais finalement là où à l’accoutumé le 1er extrait est censé présenté le nouveau son de l’album, l’effet de surprise retombe instantanément avec un tel choix de 1er single.

Les rythmiques (même si d’inspiration années 20) sont pauvres, l’instru est banale. Quand le titre a fuité sur Internet, j’ai vraiment cru que c’était une version démo (comme « The Beat Goes On » à l’époque) . Un « grower » sans aucun doute, sauvé par les couplets car le refrain aussi anti commercial et agacent (L U V madonna , Y O U you wanna ???). Les interventions de Nicky Minaj et Mia sont anecdotiques. Un titre qui sonnerait bien en Live mais bien fade sur MP3.

Some Girls :

On reconnait immédiatement les sonorités saccadées et les beats froids de William Orbit. La mélodie et surtout le refrain sont addictifs. La construction et  surtout le pont me rappellent le titre Ray Of Light avec un coté club en plus.

Superstar :

« Oulala you’re my superstar, oulala that’s what you are »… Un titre de prime abord très « bubble-gum » et de paroles assez niaises mais c’est assumé. Une plage dédié à son nouveau boytoy avec en guest star sa file Lourdès que l’on peut entendre dans les choeurs. Une belle proposition et bizarrement l’un des titres les plus intéressants de l’album : sa relative simplicité fait aussi sa grande efficacité. Comparé trop souvent à tort avec Cherish, ce titre possède la même rythmique d’intro que le titre Hello de Solveig. Un titre commercial assumé du meilleur effet rappelant la période True Blue.

I don’t Give A :

La grosse décéption de l’album. Tous les fans parlent de ce titre comme un bijou alors que pour moi c’est vraiment du réchaufé. Un titre qui aurait pu faire partie des bonus track de Hard Candy. C’est en écoutant des titres comme celui-ci qu’on se rend compte que Madonna doit arrêter ses morceaux pseudo Rnb. Les paroles font l’appologie des business women et des material girls. Sur le titre Amercian Life, on pouvait entendre pour la première fois la Madonne s’essayer au rap et le résultat était assez bluffant. Ici, les couplets “rappés” et des rimes sont plus que surprenantes : « calling the babysitter, twetting on the elevator..)!! Mouais…Un gros point noir concernant le final du morceau avec les violons et les choeurs entendu 1000 fois, bref so 2007 !!

I’m A Sinner :

Cette chanson m’a tout de suite rappelé les sonorités de Beautiful Stranger et surtout le très bon Amazing extrais de Music. Le break au mileu de la chanson évoque aussi Ray Of Light. En bref, une parfaite symbiose de ces trois hits de William Orbit qui réussi même la prouesse de les surpasser car il parvient à en extraire le meilleur des 3. On regrette juste le manque de prise de risque, en clair un titre qui aurait plus sa place dans un Best Of qu’en plein milieu d’un nouvel album.

 Love Spent :

A mon sens, le meilleur titre de l’album. Dès la première écoute, on est tout de suite dans l’ambiance, je ne m’en lasse toujours pas. Orbit a vraiment excellé sur cette prod.  On sent qu’il a du prendre son temps pour produire le titre (même s’il a récemment déclaré qu’il aurait pu faire beaucoup mieux s’il n avait pas eu une deadline aussi serrée par la maison disque). C’est aussi l’un des seul titres (avec Gang Bang) qui ne nous rappelle pas une de ces anciennes collaborations. L’intro avec le youkoulélé, les violons, la métaphore entre l’amour et l’argent en font une pièce maîtresse de MDNA. La construction du titre y est aussi pour beaucoup, il y a quasiment deux refrains.

Masterpiece + Faling Free :

Le premier est bon, la voix de Madonna est bien mise en valeur mais il manque quelque chose au titre (BO de son film W.E). Ca dégouline de bon sentiment et il est très difficile de faire plus titre sur commande. Au bout de quelques écoutes, on « skip » volontiers le titre, tout l’inverse de Fallin Free, le titre qui clos la version simple de l’album. Un très bonne balade qui dégage beaucoup d’émotion avec une instru minimaliste. La voix de Madonna est y est pour une fois bien mise en valeur.

Les Bonus Track

I Fucked Up : on se demande pourquoi ce titre ne fait pas partie de la tracklist. Un titre dedié à son ex-mari Guy Richie où elle semble ici faire sa redemption et assumer ses torts dans l’échec de leur union. Un titre lent qui s’intensifie à partir du bridge.

BDay Song : bof bof, on sent que le titre aurait pu être chanté par Mia mais ce style ne va pas du tout à la Madonne. C’est son anniversaire..elle est contente…aucun intérêt.

Beautiful Killer et Best Friend : 2 très beaux potentiels mais on a quand même le sentiment de titres inachevés…Beautiful Killer mieux retravaillé aurai pu avoir une place de choix dans l’album.

A la lecture de cette critique, on peut penser que l’album est fade mais il s’écoute volontiers. Du bon Madonna, bien supérieur à ce qu’elle nous a présenté sur  Hard CANDY (elle est définitivement plus crédible sur des refrains pop que Rnb) mais bien sûr moins bon qu’un Amercian Life ou un Ray Of Light.

La faute un un Martin Solweig un peu mou du genou qui n’a pas su insuffler la touche d’innovation et de surprise qui caracterisait si bien les alums Confessions On thé DanceFloor ou Music. Il n’est pas un Mirwaiz ou un Stuart Price. Néanmoins, l’album comporte tout de meme quelques excellents titres qui nous donne envie d’écouter Madonna dans un album avec des sonorités plus live. A quand un album Pop/Rock avec une madonna enfin assise sur un tabouret avec une guitare ?

Aussi, au delà de l’aspect purement musical de l’album, il est dommage de se rendre compte qu’elle ne croit plus en ces choix musicaux, l’album servant uniquement de faire valoir pour uniquement vendre une tournée…où sont passés les perf live? les interviews où on nous parle du processus de création de l’album etc…cette époque est désormais révolue…MDNA aurait pu tenir la longueur si l’artiste s’était un temps soit peu donné la peine de promouvoir le disque en nous parlant musique et de cet exercice introspectif pourtant salué dans lequel s’est livré la Material Girl.

Allez en bonus, retrouvez une démo de MIA et produit par Orbit qui a failli figurer dans l’album.


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