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Vers un affichage de la durée de vie des EEE ?

Publié le 16 juillet 2012 par électroménager Responsable

Vers un affichage de la durée de vie des EEE ?

Alain Geldron répond au site www.natura-sciences.com sur la possibilité d’un affichage de la durée de vie des équipements électrique et électronique

Peut-on imaginer qu’un jour la durée de vie des équipements électriques et électroniques soit affichée sur les appareils, comme c’est déjà le cas pour les ampoules ? Si l’idée semble alléchante, la route semble longue. Alain Geldron, expert à l’ADEME, nous explique pourquoi.

Vers un affichage de la durée de vie des EEE ?

Les ampoules sont les premiers équipements à indiquer leur durée de vie normative sur l’emballage. © Natura Sciences

« Il est difficile dans un premier temps de s’accorder sur la définition de la durée de vie », Alain Geldron, chef du Service Filières Responsabilité élargie du producteur (REP) et Recyclage à l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

On peut distinguer la durée de vie effective d’un produit qui est la durée entre sa fabrication et le moment où il se trouve être démantelé, enterré ou incinéré. Un produit peut en plus avoir plusieurs vie en étant réparé ou revendu d’occasion. Enfin, il y a la durée de vie normative qui est une durée de vie moyenne. Celle-ci repose sur la notion du nombre de cycles, par exemple pour le lave-linge.

Un travail de normalisation est en cours au niveau français et européen. L’objectif à terme est de permettre indiquer au consommateur une durée de vie normative comme c’est déjà le cas pour les ampoules. « Définir des durées de vie normatives est un travail vaste car il faut une norme par catégorie d’appareil », reconnaît M. Geldron. Cela ne se fera pas avant plusieurs années car il faut trois ans pour faire sortir une norme. Ensuite, comment transformer les normes en durée de vie ? « C’est un travail technique, il faut des moyens et des interlocuteurs de la profession », précise-t-il. 

Comment faire évoluer la loi ?

« La législation est difficile à faire évoluer car on n’a pas les bases techniques », avoue M. Geldron. « C’est d’autant plus difficile qu’on entre dans le domaine du marché et de la libre circulation », poursuit-il avant de préciser « Ce qui est sûr, c’est qu’on ne pourra pas continuer à jeter comme on jette, le coût social et environnemental étant beaucoup trop important ». La question de la réparabilité des produits est apparue récemment rapidement. « Nous sommes à l’aube de la prise en compte de ces questions là », conclut-il.

Interview réalisé par Matthieu Combe de l’excellent site internet www.natura-sciences.com


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