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Do Brazil !

Publié le 17 juillet 2012 par Jodafoot @jodafoot
Do Brazil !Ah, il est loin le temps ou les clubs européens pouvaient se goinfrer avec les joueurs brésiliens en les achetant pour une bouchée de pain, et les revendant des millions à leurs voisins d'Europe...

Stopper la fuite des footeux

Cet exode massif des joueurs brésiliens, équivalent à une véritable fuite des cerveaux, ne semble plus vraiment être d'actualité depuis quelques années.
En effet, le pays du football et des bikinis a tenté et, est en passe de réussir un pari qui semblait perdu d'avance: conserver ses jeunes talents dans son championnat!
Le grand symbole: Neymar. L'homme crête est le joueur le plus convoité de la planète. Barcelone, Madrid, PSG, tous les riches clubs européens lui font les yeux doux depuis 3 ans et tentent d'attirer dans leurs filets celui qui semble promis au titre de futur meilleur joueur du monde. Oui mais voilà, le prodige de Santos n'en a que faire. Et pour cause, Neymar touche la bagatelle de 650 000€ mensuelle, ce qui en fait le deuxième footballeur brésilien le mieux payé de la planète derrière Kakà.
Fort d'une croissance économique exponentielle (désormais, 8éme puissance économique mondiale), le Brésil a désormais les moyens de conserver son patrimoine: son football. Et Neymar, qui en est le symbole, n'est pas le seul exemple. Nombreux sont les joueurs du Brasileirão qui répondent négativement aux insistantes sirènes des championnats étrangers. On peut ainsi citer Ganso, le coéquipier de Neymar à Santos, Lucas de Sao Paulo, ou encore Leandro Damiao, joueur de l'internacional Porto Alegre.
Un phénomène parallèle s'observe également: des anciennes gloires du football Brésilien commencent à rentrer à la maison histoire de prendre un peu de bon temps. On a donc vu Rivaldo, Adriano, Fred (bon ok un peu abusé le titre d'ancienne gloire pour Fred), Elano et surtout le plus samba des brésiliens: Ronaldinho retourner dans le championnat brésilien après un long séjour en Europe. Ces joueurs rentrent donc chez eux auprès de leurs proches, dans le championnat qui les a vu éclore, et surtout dans un championnat qui peut désormais assumer leur salaire: tout bénéf' !
Comble de l'ironie: on a même quelques (mais rares) joueurs européens qui veulent s'offrir une pré retraite exotique en allant tâter du ballon brésilien (non aucun mauvais jeu de mot). Ainsi, après Déco partit à Fluminense, c'est au tour du Hollandais Clarence Seedorf de rejoindre le club de Botafogo. Enfin, de nombreuses rumeurs envoient le seul buteur français de la coupe du monde 2010: Florent Malouda à Santos.

Une seleçaõ complétement carnaval !

Le Brésil soigne donc son championnat, mais pourquoi? Pour préparer ce qui marquera l'an 0 dans l'histoire du football brésilien. La coupe du monde 2014 qui se déroulera sur les terres du Roi Pelé.
Tout est mis en œuvre pour que ce qui fait la fierté nationale: la seleçaõ remporte le trophée mondial, et présenter ainsi une belle vitrine à la face du monde.
Le Brésil ne s'en tient cependant pas qu'au fait de gagner la coupe du monde. Non, pour que sa victoire soit totale, le Brésil veut que le football brésilien, et donc la culture brésilienne triomphent.
Pour cela, les jeunes pépites du Brasileirão seront bien évidemment de la partie. Ces jeunes joueurs qui font rêver l'Europe, et dont le jeu transpire la culture brésilienne seront les fers de lance de cette sélection Auriverde. Neymar, Ganso, Leandro Damiao, Lucas et consort auront donc en charge le secteur offensif de la sélection aux cinq coupes du monde. Un jeu rapide, technique, spectaculaire.
On est donc loin du jeu défensif et rugueux qu'avait mis en place Dunga en Afrique du Sud. Ce jeu décrié par la presse, et l'ensemble de la populace brésilienne a donc été abandonné. Jugé non conforme à la tradition. Il a cependant laissé un bel héritage. Si le jeu offensif sera alimenté par les jeunes VIP du football brésilien, la défense, elle, apparaît comme solide, sûr, et composée uniquement de joueurs évoluant en Europe. Julio Cesar, le gardien de but de l'Inter, Dani Alves, le latéral droit du Barca, son grand copain Marcelo, défenseur gauche du Real, Thiago Silva et David Luis en centraux. Bref, ça en jette, et ça respire la tranquillité.
Jo DafootCrédit photo: http://blog.frontierstrategygroup.com/

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