Sur Twitter, le concours de blagues pourries est ouvert en permanence. L'enjeu est d'être le premier à réagir par le meilleur (?) jeu de mots dès qu'un événement se présente. Et il s'en présente une bonne dizaine par jour. On gagne quoi ? La gloire immense d'être retweeté. Quand votre e-réputation instantanée risque de faire un bond, on ne rate pas l'occasion.
Hier, c'est Fränk Schleck qui, contrôlé positif, a fourni aux apprentis humoristes un espace pour se défouler. On a donc eu droit à des «Schelck sans provision» et autres «Corn Schleck». Ce qui était drôle, d'ailleurs, c'était le nombre de personnes qui écrivaient Schleck avec une faute. Au point que j'ai dû faire deux colonnes pour suivre les ricanements sur Twitter : une avec la bonne orthographe et l'autre avec la mauvaise orthographe.
Bon c'est bien beau de critiquer, mais qu'est-ce que je leur reproche, finalement, à ces vannes à deux balles, hormis leur faible prix ? Essentiellement la paresse. On sombre dans la facilité, alors que faire de l'humour, c'est d'abord du boulot, même pour un bon mot des plus simples. C'est toute la différenc entre Coluche, Jamel et tant d'autres. N'est pas drôle qui veut, surtout pas le premier venu, ou alors assez rarement. Ou sans le faire exprès, genre "Brèves de comptoir". Mais voilà, on ne peut se bousculer pour être le premier à twigoler et réfléchir en même temps.
Avec tout ça, nos apprentis humoristes ont raté une occasion grosse comme une maison : Manaf Tlass, le dernier général syrien qui a fait défection, il est canon. Sans rire.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble