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La pochette est-elle compatible avec la vraie vie, ou : le théorème du sac à main de Mary Poppins

Par Irreguliere

Dans l'idéal, tous les jours on pourrait se promener avec ça :

Prête pour le cocktail de fin d'année !

(ci-dessus, votre Irrégulière préférée se la jouant JH pour aller à un cocktail)

L'avantage de cette petite chose que l'on appelle pochette, surtout si elle a une sangle pour pouvoir la porter à l'épaule (c'est plus pratique pour la coupe de champagne et les petits fours), c'est qu'on ne peut y mettre que l'essentiel. Mais vraiment le strict essentiel. Ce qui est aussi, du coup, son inconvénient.

Parce que dans la vraie vie, quand on ne s'appelle ni Jennifer Hart ni Carrie Bradshaw et que donc on ne passe pas son temps dans les cocktail, un vrai sac de fille, ça ressemble plutôt à ça :

Le sac à main d'une fille...

Alors à peu près, parce qu'il se trouve qu'en l'occurrence j'ai tendance à abuser un peu (et encore, j'ai fait du tri pour la photo). Dans mon sac, il y a à peu près tout ce dont on peut avoir besoin. Comme le sac de Mary Poppins donc, mais comme moi je n'ai pas de pouvoirs magiques, chez moi ça tient de la place.

L'an dernier d'ailleurs, j'avais écrit ce texte lors de mon stage d'écriture (c'est tout à fait moi hein, quand je n'écris pas sur celui-qui-m'est-cher-mais-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, j'écris sur les sacs à main) :

Objet de féminité. Contenant mystérieux d’un contenu qui l’est tout autant. Interdit d’y toucher. Interdit d’en violer l’intimité.

Vertige de la mise en abyme.

“Il se compose d’une grande poche où ranger les objets, qui peut elle-même comporter plusieurs autres poches, éventuellement d’un système de fermeture de la poche principale et de une à deux lanières plus ou moins longues et larges pour le porter soit pendant au bout de la main, soit coincé dans le pli du coude ou en bandoulière sur l’épaule.”

Vertige de l’inventaire. Du Prévert.

“Un sac à main est un accessoire de mode qui permet de transporter divers objets : porte-monnaie, papiers, maquillage, clefs, etc.”

Des clés un téléphone des cigarettes un briquet des cartes de visite un baume à lèvre du mascara des pansements un porte-monnaie des cartes de fidélité un chéquier  une clé USB du fard à paupières une barre de céréales des gants des papiers d’identité une brosse à dents des cachets pour le mal de tête du rouge à lèvres des mouchoirs en papier un appareil photo un carnet un stylo des préservatifs un agenda un livre un paquet de chewing gums des lingettes une bouteille d’eau un ticket de bus une paire de collants de rechange une photo de Lui des élastiques une lettre d’amour des sucrettes un parapluie du parfum un sac de courses pliable un magazine féminin un porte-bonheur…

Palimpseste. Stratigraphie. Les couches se sédimentent, s’accumulent, se mélangent. Tourbillon temporel. Passé, présent. La femme se construit.

Du coup, dans la réalité, quand je cherche un truc ça donne à peu près ça :

 

Et vous, plutôt pochette ou gros sac vas-y-que-je-t-y-fourre-tout-ce-qui-me-passe-sous-la-main (y compris le portefeuille de monsieur, ses clopes et ses clés. Parce que sur ce coup là je trouve qu'ils sont souvent de mauvaise foi, se moquent de nos gros sacs mais n'hésitent pas à y mettre leurs propres trucs !)


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