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Radiohead : Live aux Arènes de Nîmes

Publié le 19 juillet 2012 par Eatart @eatartblog
Jeudi 19 juillet, 2012

Radiohead : Live aux Arènes de Nîmes

radiohead

Les Arènes de Nîmes accueillent le retour de Radiohead en terre européenne après de longues années d’absence. Retour sur un concert attendu et inoubliable.

Nîmes a eu très chaud. Outre la température en ce 10 Juillet 2012 avoisinant les 30 degrès, le public français aurait pu passer à côté du retour de Radiohead sur scène. Suite à la mort de leur technicien de batterie à Toronto, les oxfordiens ont pris la décision d’annuler toutes leurs dates européennes jusqu’à début juillet.

C’est une date importante pour Radiohead et les fans impatients. Le groupe reprend sa tournée quelque peu avortée à Nîmes , après 4 ans d’absence sur le sol français.

L’attente y est grande et le cadre idyllique ne fait que grossir l’impatience du public déja réuni en masse dans les gradins et la fosse des Arènes. Secrètement, les fans se demandent ce que vaut ce surprenant dernier album « The King Of Limbs » sur scène. Il faut dire que l’album est loin de faire l’unanimité et est passé carrément aux oubliettes chez Eat Art.

21h40, après avoir observé les olas dans les gradins, on fini notre demi de bière et notre club sandwich car Radiohead arrive sous des trombes d’applaudissements. 12 écrans superposés en haut de la scène nous font apparaître les membres du groupe et différents points de vue du leader, Thom Yorke. Ce dernier entonne d’une voix douce mais assurée le morceau « Lucky ». Un retour en arrière qui ravit le public. Radiohead met le paquet sur les riffs et la technique des musiciens se fait ressentir. La chair de poule malgré la température est bien là. On se dit qu’on est chanceux d’être ici.

Ainsi, Radiohead va dérouler les morceaux difficiles d’accès auprès d’un public subjugué. « Bloom » et « Morning Mr Magpie » ne font pas redescendre la pression mais deviennent envoûtants, on se plaît à observer Thom dans ses célèbres chorégraphies sous substance.

Là est la surprise : ces morceaux tant délaissés par un public amoureux des premières heures sont impressonnants d’énergie et de justesse.

Radiohead, c’est une sacrée machine de guerre et des musiciens hors-pairs. Le groupe passe aisément de l’électro expérimentale telle que « Lotus Flower » ou « Little by Little » aux ballades bien connues comme « Pyramid Song » jouée à l’aide d’un archet par le talentueux Jonny Greenwood pour les premières notes.

La première partie du concert qui a conquis/endormi/hypnotisé le public s’achève avec l’annonce de Thom : It’s an oooold song. Que nenni pour « Karma Police » et « Creep », la part belle est faite à « Paranoid Android ».  Le deuxième titre de « Ok Computer » transcende la foule et met le feu aux poudres sur les derniers riffs du morceau. Radiohead ne laisse pas indifférent tant les émotions sont fortes et multiples.

Les Arènes bouillonnent et entrent en communion pour le rappel du groupe.  Radiohead, en plus d’avoir offert précédemment à son public une chanson inédite comme « Identikit », nous revient sous un tonnerre d’applaudissements avec « Treefingers ». Pour la petite histoire, ce morceau n’a jamais été joué en live par le groupe. Radiohead nous gâte même si ce titre est le plus plat de l’album « Kid A ».

La mayonnaise continue de monter avec un petit détour du côté de l’album « In Rainbows » avec « Weird Fishes/Arpeggi » et « Videotape » chantonnés avec les aficionados du groupe.

Le groupe est visiblement heureux d’être là et a envie de satisfaire le public qui les acclame. Ils vont passer aux choses sérieuses et surprenantes. Il faut entretenir ce petit frisson qui parcourt notre corps suite à la grande prestation que livre Radiohead depuis plus d’une heure et demie.

C’est avec une grande maîtrise que Radiohead nous livre « Everything in Its Right Place ». Le morceau est retravaillé pour être un peu plus rythmé en live sans pour autant le travestir. Le public accompagne le rythme avec des applaudissements continus.  Radiohead nous filera une claque ultime grâce à la transition annonçant le titre   »Idioteque » remixé sous fond de trance. Thom Yorke nous gratifie de sa plus belle danse d’épileptique et ce morceau fera littéralement succomber les arènes totalement habitées par l’aura de Radiohead.

Avec le dernier rappel, les anglais rendront un hommage à Scott Johnson, leur technicien décédé en diffusant sa photo sur les écrans.  Le dernier morceau, « Reckoner », clôture merveilleusement le concert après 2h10 de prestation. Radiohead a la banane et salue son public comme il se doit.

Le groupe a indéniablement prouvé ce soir là qu’après tant d’années d’existence, ils sont encore capables de surprendre et d’émouvoir encore leur public.  Leur talent sur scène et leur capacité à renouveler sans cesse leur musique n’a pas fini d’époustoufler et promet d’autres concerts aussi inoubliables que celui-ci.

Julie Buda

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