Terres du son, à l'année prochaine

Terres du son sur la boue / © Myriam Thibault

Cette année, pour sa 8ème édition, le festival Terres du son a eu lieu du 13 au 15 juillet dans le beau cadre du Domaine de Candé. Les jardins du château de Candé se sont alors transformés pour trois jours en salles de concerts en plein air. Certains concerts, non payants, privilégient les musiciens de la région. Les concerts payants quant à eux privilégient les nouveaux talents et les inévitables têtes d'affiche : Charlie Winston, JoeyStarr, C2C, Catherine Ringer, Imany. Etant présente uniquement le dimanche, j'ai pu assister aux concerts de Carmen Maria Vega, Didier Wampas & The Bikini Machine, Dionysos, General Elektriks et Earth, Wind & Fire Experience Feat Al McKay.

Un cochon se promène. / © Myriam Thibault

Arrivée sur le site vers 18h, Carmen Maria Vega est en plein concert sur la Scène de l'étang. Mais avant la découverte des scènes, on découvre le sol. Vendredi et samedi ont été deux jours de pluie. L'herbe du domaine de Candé est devenue inexistante. Elle a été remplacée par de la boue. Tous les gens portent des bottes en caoutchouc. Certains même, dont les chaussures doivent être inutilisables, marchent pieds nus. On peut même apercevoir un énorme cochon se promener au milieu des gens. Lui, a l'air ravi, il est dans son milieu naturel. C'est une année pour le moins originale. Revenons à Carmen Maria Vega. Elle crie : "Vous voulez voir le petit roux ?" Le public sait de qui elle parle, il ne peut réprimer un énorme "Oui !". Mathias Malzieu, le chanteur de Dionysos, débarque alors sur la scène pour un duo.
À 19h, c'est Didier Wampas & The Bikini Machine qui font leur entrée sur la Scène du Ruisseau. Je découvre un fou, avec un air hautain. Il m'agace déjà. Il commence à chanter. Les paroles me font fuir. Je me réfugie alors devant l'autre scène où viendra chanter Dionysos une heure plus tard. Je vois de loin Didier Wampas sauter, se mettre torse nu. Puis il disparaît de la scène. C'est la fin. Enfin presque. Il se jette dans le public, il embrasse et enlace tout le monde, il court et vient jusqu'à l'autre scène sur laquelle il finit son show grotesque, le torse plein de boue, en criant dans un anglais approximatif qu'il aime le Rock'n'roll.

Oui, Didier Wampas s'est roulé dans la boue. / © Myriam Thibault

À 20h15, Dionysos entre sur scène. Ils envoient. Je suis dans les premiers rangs, je sens les basses raisonner dans tout mon corps. La voix de la chanteuse, Elisabeth Maistre alias Babet, est toujours aussi belle et envoutante. Et se mêle toujours aussi bien avec celle de Mathias Malzieu. Leur univers, assimilable à celui de Tim Burton, ou tout simplement à celui des romans de Mathias Malzieu, se fond dans un rock qui leur est bien particulier et qui fait vibrer et sauter tout le public. Lorsqu'il se sort de scène pour revenir avec son magnifique masque d'oiseau rouge, le public est en transe. Un très beau concert. On en oublie nos pieds qui s'enfoncent dans la boue.

 Mathias Malzieu dans la foule. / © Myriam Thibault

Mathias Malzieu et Babet. / © Myriam Thibault

Mathias Malzieu prend un vrai bain de foule. © Myriam Thibault

Mathias Malzieu et son masque d'oiseau. / © Myriam Thibault

À 21h40, le groupe General Elektriks arrive sur la scène d'en face. J'observe de loin. Je ne suis pas emballée. J'en profite pour manger un sandwich, croiser des jeunes gens un pichet de bière à la main en guise de verre, découvrir les toilettes écolos (oui, on vous donne de la sciure, c'est charmant). Puis, je me dépêche pour être au premier rang lors du prochain concert. 
Je suis contre la barrière. Earth, Wind & Fire Experience et Al McKay débarquent sur scène. Un show de plus d'une heure et demie commence. Tout est calé au millimètre près. Le public est de tous âge. Grâce au film Intouchables, ce groupe a refait surface même auprès des plus jeunes. Les cuivres, le pianiste, le batteur et les guitaristes, dont Al McKay sont brillants. Les trois chanteurs aussi. Sans doute le meilleur concert de la soirée. Après avoir repris leurs trois plus gros tubes en fin de concert, en rappel, ils saluent. 

Earth, Wind & Fire Experience / © Myriam Thibault

Un des chanteurs du groupe. / © Myriam Thibault

Les cuivres du groupe. / © Myriam Thibault

Earth, Wind & Fire Experience, et Al McKay à la guitare, à gauche. / © Myriam Thibault

Malheureusement, tout a une fin. Vivement l'année prochaine, avec une nouvelle édition de Terres du son, si possible, sous le soleil !