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Du troc à la monnaie... En Égypte ancienne !

Par Aimejc @aime_ankh

ankh hiero   www.aime-free.com

La monnaie telle que nous la connaissons aujourd'hui ne fut pas d'usage en Égypte Ancienne !

Les échanges commerciaux…

Les marchés…

Tous cela existaient bien au demeurant, de par le troc !

On sait, grâce au bas-relief des nécropoles :

- Qu’un marchant de légumes pouvait espérer troquer une botte d'oignons contre un pain de bonne farine…

- Les sandales étaient très fréquentes sur les marchés, en échange de grains voir même d'un collier,...

- Ou alors un marchant d'oignons pouvait être sollicité par un vendeur de collier, ou un possesseur de flûtes...

- ...

On a toutefois pu constater des femmes se rendant au marché munies de "petits coffrets " (?)…

Renfermaient-ils de l'or ?

Il aurait pu servir de monnaie d'échange ?

Seulement, pouvait-on employer de l'or sur un marché, lieu de sociabilité, alors même que ce métal était vénéré, peut être même davantage qu'aujourd'hui ?

Pas trop risqué ?

...

 

http://www.drhawass.com/sites/drhawass.com/files/photoblog/Taposiris_PR6.preview.jpg

  Photo © : Supreme Council of Antiquities

On pense que ces quatre pièces découvertes au temple Taposiris Magna en 2008 représentaient la reine Cléopâtre.

Le 19 avril 2009, M. Zahi Hawass mentionnait 22 pièces...

Il rajoutait également que Cléopâtre et Marc Antoine pouvaient être enterrés sous le temple... 

 

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  Cleopatra VII "Thea Neotera".

50 - 31 BC.

Bronze 40-drachmae obol.

Minted at Alexandria, Egypt.

Ainsi, jusqu'à son hellénisation, l'Égypte ignorait l'usage de la monnaie...

Il pratiquait le troc...

Tant sur son territoire que dans le cadre des transactions avec d'autres pays !

Il faudra donc attendre la 30e dynastie afin que soient frappées les premières pièces portant une inscription hiéroglyphique...

Artisans...

Paysans...

Ouvriers...

Tous furent bien rémunérés en nature sous forme de grains, huiles, tissus,...

Les deux contremaîtres et le scribe du village de Deir el-Medineh percevaient ainsi deux sacs d'orge et cinq sacs et demi de blé par mois, tandis que le simple ouvrier ne recevait qu'un sac et demi de blé et quatre sacs d'orge !

Une fois leurs besoins essentiels pourvus, les Égyptiens utilisaient le surplus pour l'échanger contre d'autres biens.

Sur les marchés ruraux, le troc fut donc de mise.

Les marchands, assis devant leur échoppe, proposaient leurs productions :

- Légumes,

- Poissons,

- Gâteaux,

- Tissus,

- Fards,

- Parfums,

- ...

Les "acheteurs potentiels" portaient en bandoulière de petits sacs contenant les produits qu'ils pouvaient échanger contre leurs "achats" :

- Collier,

- Bracelet,

- Sandales,

- Éventail,

-...

Du troc entre États... 

Les grandes transactions commerciales entre État furent régies par les mêmes principes.

On troque ainsi des matières premières :

- Céréales,

- Alun,

- Or,

- Produits manufacturés,

- Bijoux,

- Verrerie imitant les pierres précieuses,

- Poteries,

- Étoffes,

- ... Contre des denrées exotiques ou des bois précieux.

Le fameux papyrus d'Ounamon...

Lien 

(Mésaventures d'Ounamon)

Voici une représentation, si vous désirez voir la totalité, veuillez suivre ce lien :

http://webperso.iut.univ-paris8.fr/~rosmord/hieroglyphes/oun/oun1.gif

© Patricia Cassonnet

Ounamon, doyen du domaine d'Amon ?

Il occupa un rang élevé au sein de cette administration du domaine d'Amon. Il portait en effet le titre de "doyen du portique du domaine d'Amon". Si ses fonctions ne sont pas bien connues, on sait qu'il joua un rôle d'huissier, chargé d'introduire les étrangers, mais aussi de faire office de messager, d'ambassadeur. Ounamon apprendra pourtant à ses dépens que même s'il se réclamait d'une grande puissance comme l'Égyte, il se devait également de se plier aux usages internationaux...

Présenté comme un rapport officiel rédigé par un certain Ounamon, ce récit relate les aventures d'un fonctionnaire du temple d'Amon chargé par Hérihor de se procurer du bois de cèdre à Byblos afin de réparer la barque du nétèr.

Il fut découvert en 1981 à El-Hibéli en Moyenne Égypte.

Acheté au Caire par l'égyptologue Vladimir Golenichtchev, ce texte, fut écrit en hiératique et malheureusement bien incomplet !

Il est aujourd'hui conservé au sein de la collection du musée de Pouchkine à Moscou.

Daté de la 20e dynastie, sous le dernier des Ramessides, il relate les aventures d'un fonctionnaire du temple d'Amon...

Vérité ou billevesée ?

Nul ne sait avec certitude s'il s'agit du rapport officiel d'Ounamon lui-même, rédigé dans un style littéraire et emphatique ou d'une fiction reprenant quelques éléments historiques...

Mais "Le Voyage d'Ounamon" n'en demeure pas moins un formidable témoignage sur les relations de l'Égypte avec ses voisins de l'Est, ainsi que sur les conditions de navigation et de commerce dans la Méditerannée orientale à cette époque.

Dans une Égypte ruinée...

Seules les villes du delta restaient des cités commerçantes, industrielles et riches !

Elles exportaient à Tyr, à Byblos, à Chypre, le blé du Nord et du Fayoum.

Mais aussi des produits manufacturés, comme ces cruches en or et en argent, ces pièces de lin, ces rouleaux de papyrus et ces peaux de boeufs qu'Ounamon envoya chercher à Tanis et qu'il donna au prince de Byblos en échange du bois destiné à réparer la barque d'Amon.

Ce papyrus relate à la façon d'un conte les tribulations du pauvre Ounamon !

Il fut donc chargé par le grand prêtre, Hérihor, du temple d'Amon à Thèbes d'aller se procurer du bois de cèdre à Byblos...

Attaqué et dépouillé de ses lettres d'accréditation et de tous les biens qu'il comptait échanger, il aura bien du mal à mener à terme la transaction. Il troquera finalement contre les pièces de bois convoitées des biens qu'on lui avait expédié d'Égypte en toute hâte : une dizaine de cruches en or et en argent, dix pièces d'étoffe en lin royal, dix ballots de lin de Haute-Égypte, cinq cents peaux de boeufs, cinq cents cordages, vingt sacs de lentilles et trente corbeilles de poissons séchés.

Pourtant...

Quant aux diverses époques où l'Égypte imposait sa puissance vis à vis de ses voisins...

Le troc entre États n'était alors plus réellement de mise...

Les produits manquants ne furent plus vraiment achetés, mais plus tôt :

- Pris en butin,

- Ou reçus en tribut : Nubie, États asiatiques,... 

- ...

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A suivre... 

Désinences...  prochainement sur le même sujet à savoir sur le troc et la monnaie...  

- Du shat au deben,

- Des monnaies d'abord étrangères puis Égyptiennes,

- ...

Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :

     • Sources...

Dictionnaire Encyclopédique de l'Ancienne Egypte et des civilisations nubiennes 

Spens 1998

   • Sitographie... 

Wikipedia 

    •Taggé avec :  

Paradigme en Égypte Antique... 

Aphorismes...

Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées...

Aucune prétention...

Ne prétend pas tout dire...

  "L'argent ne fais pas le bonheur de celui qui n'en a pas"
Boris Vian
"Quand j'étais jeune, je croyais que l'argent etait le plus important.

Maintenant que je suis vieux, je le sais !"
Oscar Wilde
"N'estime l'argent ni plus ni moins qu'il ne vaut :

c'est un bon serviteur

et

un mauvais maître."
Alexandre Dumas

(fils)
"L’argent ne fait pas le bonheur.

C’est même à se demander pourquoi les riches y tiennent tant."
Georges Feydeau.

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Du troc à la monnaie... En Égypte ancienne !
Du troc à la monnaie... En Égypte ancienne !

aimé

jean-claude

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vsf001

  

Au masculin :    ˁnḫ(=w), wḏȝ(=w), snb(=w),

Au féminin :        ˁnḫ=t(j), wḏȝ=t(j), snb=t(j).

L'antiquité Égyptienne et sa caste privilégiée, dirigeante à savoir :

• Les pharaons,

• Ainsi que les hautes personnalités devaient être accueillis par des acclamations :

"Ankh, Oudja, Seneb"

         Vie éternelle

   Lumière 

          L'Amour véritable      

 

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© Photo de Marie Grillot - Avril 2008 -

L'ankh est le hiéroglyphe qui sert à écrire le mot vie.


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