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Poèmes de HEPTANES FRAXION

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

naissance d’un mort

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bien sûr qu’il n’y a que la victoire qui est belle

même si la plupart du temps faut bien le reconnaitre

n’importe quel match nul fait largement l’affaire

la magie c’est facile

c’est beaucoup de temps tué

facilement tué

et ta gueule c’est mon nom

à part ça il ne me déplait pas d’être ici

comme il ne me déplairait d’être ailleurs

c’est-à-dire que dans l’immédiat

je préfère me laisser doucement intoxiquer par cette euphorie si relative

plutôt que de me tirer une balle en plein coeur

même si la plupart du temps faut bien le reconnaitre

j’ai l’impression que ça revient un peu au même

et ta gueule c’est mon nom

bref

je ne sais pas pourquoi d’un seul coup tout ça devient si beau

ce putain de désir que j’ai de durer

ni pourquoi d’un seul coup tout ça devient si triste et si con

ce putain de désir que j’ai de durer

ni pourquoi d’un seul coup finalement je m’en fous

comme prévu mes 27 ans sont autant de rictus au bord du KO

et ta gueule c’est mon nom
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et loin de leurs gueules il fera beau

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ils diront ça

les gros pervers qui se prennent pour des magiciens

les gens qui t’instruisent pour mieux t’intoxiquer

les gens qui t’aiment pour mieux te manipuler

les gens qui te soutiennent pour mieux te coincer

te ranger t’enfermer te cloîtrer t’incarcérer

les bourreaux accoutrés en chevaliers blancs

les révolutionnaires mal intentionnés

les bons vivants morbides

ils diront ça

ils diront que tu t’enfuis alors que tu t’évades

je les entends déjà

les beaux gosses narcissiques un peu trop fiers de leur bite

les gens autoritaires qui font autorité les gens mariés

les gens qui se croient cultivés passqu’ils ont de la mémoire

les gens qui se croient intelligents passqu’ils sont cultivés

les gens qui se croient moins cons passqu’ils sont bien habillés

les gens qui se croient polis passqu’ils sont bien éduqués

les gens qui se croient à l’abri passqu’ils sont bien gentils

ils diront ça

ils diront que tu t’enfuis alors que tu t’évades

je les entends déjà

les gens qui se croient passionnants passqu’ils sont passionnés

les gens qui se croient malins passqu’ils ne lisent jamais

les gens qui se croient bien coiffés passqu’ils ont la tête rasée

les gens arrogants qui puent l’incohérence

les gens qui ne mangent pas pour ne pas avoir à chier

les gens qui ne sont contents qu’en comptant de l’argent

les gens qui ne peuvent rêver qu’en dormant profondément

ils diront ça

ils diront que tu t’enfuis alors que tu t’évades

je les entends déjà

et loin de leurs gueules il fera beau

ouais

et loin de leurs gueules il fera très très beau

et loin de leurs gueules il fera forcément beau

et loin de leurs gueules il fera beau même s’il ne fait pas beau
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Mina (is back)

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Mina dans les petits hôtels que construit la fatigue

Mina dans le renfermé de n’importe cage d’escalier

Mina qui dit et redit non c’est non dans un pull plus grand qu’elle

Mina limite prostituée

Mina plutôt limite

Mina plutôt prostrée dans une certaine cabine téléphonique sur les allées

Mina et son fameux laisser-aller dans l’embrasure que parfois la chair consent

Mina jusqu’aux sangs dans les dessous des portes cochères

Mina petit à petit

Mina de l’intérieur

Mina à double tours

Mina autour du ventre

l’endroit l’obscur le tendre

Mina avec la petite fée haineuse la petite bête

Mina remue et Mina bouge comme à la fête

le trou de la bouche et les yeux de la tête

c’est à cause d’une présence non-apparente

qui bien sûr l’accompagne

mais la rend si seule

mais la rend si transparente

qu’on voit ses intimités à travers

tout l’écarlate de ses travers

tout un convoi

tout un massacre

la misère et l’amour

son point d’orgue et sa masse

ne peux ne veux ne peux ne veux

même pas mal même pas triste

je sais Mina c’est nerveux

toute cette morgue et toutes ces grimaces
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elles sont toutes mortes les jolies femmes

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le bar n’a pas coulé avec moi

faute de thunes

le bar n’a pas coulé avec moi

mais presque

vu comme j’ai l’air de danser

moi qui sait pas

ou alors comme quelqu’un qu’aurait paumé un morceau de jambe

ou je sais pas quoi d’organique

si seulement je savais comme toi danser mais je danse pas

je fais que boiter jusqu’au milieu d’un embouteillage monstre

de toutes petites voitures rouges qui toutes transportent

tes regards d’âme soeur et ton corps d’héroïne

je sais pas trop mais ce genre d’hallucinations

primo ça change des chiens à face de chanteurs célèbres

deusio c’est sûrement lié au fait que tu possèdes une petite voiture rouge

et que tu me manques terriblement

et que cet amour s’il m’émeut dans le bon sens

me met aussi souvent dans une de ces merdes comportementales
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Le blog de Heptanes Fraktion

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Poèmes de HEPTANES FRAXION


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