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L'histoire dont l'héroïne n'a pas de nom - [2] - par Marie

Publié le 07 février 2008 par Tarek Et Marie
J’ai soupiré de nouveau, et finalement lassée des accroches publicitaires racoleuses, je me suis penchée sur le carton le plus proche avec dans l’idée de dénicher un sac poubelle pour débarrasser ma table.
Je venais d’en extraire une lampe de poche quand la sonnette a émis un son strident qui a vrillé mes oreilles. Allons bon. J’ai crié : « Qui c’est ? » et j’ai cru entendre en retour quelque chose comme « du raisin ». Du raisin…?
J’ai débloqué mon verrou, ouvert la porte, et me suis retrouvée nez à nez avec le propriétaire de deux grands yeux verts en amande. Ah, me diriez-vous, peut-être les prémices d’une belle idylle ? Que nenni, voyez-vous, car en dessous de ces yeux verts se déployait une magnifique moustache (attendez laissez-moi finir, ce n’est pas seulement à cause de la moustache), une magnifique moustache donc, qui soulignait élégamment un fin museau félin encadré par deux petites oreilles triangulaires.
« Miiii », m’a dit le museau. « Bonjour », a ajouté quelqu’un derrière. « Je suis votre nouveau voisin. Enfin, hi hi, nous sommes vos nouveaux voisins. »
Mon nouveau voisin numéro deux (celui qui n’avait pas de moustache) a écarté un peu mon nouveau voisin numéro un, qu’il tenait dans ses bras, et je l’ai tout de suite détesté. Je sais, on ne peut pas détester les gens comme ça, mais j’ai mauvais caractère, on me l’a assez souvent répété, et je m’octrois le droit de m’en servir comme excuse.
Quelque chose m’a immédiatement déplu dans sa façon de me regarder, dans l’expression qu’il arborait, dans sa bouche molle, ses cheveux collés en bouclettes grasses sur son crâne, le manque d’animation de ses yeux fades.
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