Magazine Journal intime

Les Lignes mortes

Par Eric Mccomber
Plus que deux jours de folie furieuse.
Comme certains le savent peut-être, j'ai passé l'hiver à paresser dans des lits (le mien, mais également ceux de divers centres hospitaliers de la région). Du coup, je me suis retrouvé avec des dates de tombées (deadline va mieux à la situation actuelle, ehrr ehrr) repoussées au maximum, étirées à leur point de rupture. Et comme je paie mes petites pilules de ma poche sans aide des mafiarnements aucune, et qu'il y en a pour une coquette somme chaque mois (de quoi dîner dix fois dans le meilleur restaurant de mon village, mais sans vin), eh bien, pas le choix, y faut y aller, c'est ainsi. Hop, hop, hop ! Ouf, ouf, ouf ! C'est donc de l'ordre des dix à quatorze heures par jour enchaîné à l'ordino, cagnard pas cagnard.
Heureusement, j'ai des techniques. Je me place des mouchoirs mouillés sur la tête, sur les bras, dans le cou, j'ai presque rasé mes cheveux, je bois de l'eau citronnée, je me donne des gifles, chaque heure je me lève et je fais un court programme de mouvements (du type ce mec se prend pour un guerrier ninja mais a plutôt l'air d'un sumo suant sans son suaire), puis je fais de grandes promenades deux fois par jour, le midi et le soir. Voilà pourquoi y a rien qui se passe ici, même pas des expédients de billets que sont les typiques clips de Youtubeurs en train de flatter leur chat à deux têtes, de filmer un nuage en forme de Ben Laden, ou de tomber dans les escaliers.
Je reçois pas mal de super-potes sympas, cet été, mais pour le moment, je n'ai presque pas eu le temps de les voir. Heureusement que mes amis du village les adoptent, parce que moi, je suis au tapin de 6:00 à midi et de 14:00 à 20:30. Je ne fais presque pas de vélo. Bigre.
Le pire, c'est qu'une fois sur deux, j'annule ma sieste pour jouer de la guitare ou pour continuer l'enregistrement de mon disque-monstre. Pas de nouveau morceau à vous faire écouter cette semaine, mais rien n'est perdu. C'est juste que j'ai débuté deux pièces ambitieuses (mais ça paraîtra pas, t'occupe) et que je galère sec à tenter d'y mettre des notes sans avoir bien le temps de m'y plonger.
C'est tout. Bientôt, je recommencerai à faire trois billets par jour, c'est promis. En attendant, rien n'empêche l'avide de ma prose d'aller lire les quatre années précédentes de mes aventures, d'aller emprunter mes trois livres à la bibliothèque, de se taper Le Mauvais Siècle ou encore d'aller s'acheter Finnegan's Wake (idéalement dans une librairie qui permet à ses employés de porter les signes de solidarité qui leur chantent).
Bises,
É.© Éric McComber

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