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[Critique] THE DARK KNIGHT RISES de Christopher Nolan

Par Celine_diane
[Critique] THE DARK KNIGHT RISES de Christopher Nolan [Avec SPOILERS]
Nolan avait frappé fort avec The Dark Knight, cauchemar urbain d’une densité inédite côté blockbuster. Un cocktail de noirceur, de désespoir et de cinéma qui a ouvert la voie à une toute nouvelle dimension de films de super-héros : de l’ultra réalisme aux allures de tragédie grecque moderne. Il avait également fait de son méchant, une figure épique, marquante, démentielle, gravant la face du Joker de feu Ledger dans l’Histoire. Nolan, depuis, s’est imposé comme un scénariste roublard et un metteur en scène efficace (revoir Inception pour ceux qui en doutent), adulé par une armada de fan de Batman. Autant dire qu’à ce stade, TDKR ne pouvait prendre que deux formes : conclusion orgasmique, ou, chute impitoyable. Sortie de projection en demi-teinte : si les ingrédients sont en place, le plat demeure insipide. La faute peut-être à un cahier des charges rempli en mode automatique, un arrière-goût un peu rance de pro capitalisme, et un déferlement massif d’action et de violence sans le supplément d’âme que possédait le précédent opus. Le résultat : un Batman-mastodonte qui écrase un peu tout sur son passage, sans se soucier d’insuffler plus de complexité à son propos. 
TDKR se situe huit ans après la mort d’Harvey Dent. Batman (Christian Bale) a perdu l’amour de sa vie, quitté la scène de Gotham, s’est laissé pousser la barbe, ne fait même plus son lit. Quelques (longues) séquences d’introduction plus tard, les protagonistes du dernier ( ?) volet sont tous là : le futur Robin (Joseph Gordon-Levitt), Alfred, Catwoman (Anne Hathaway), Bane le méchant (Tom Hardy). Des figures que Nolan traite assez grossièrement, peinant à les extraire de leur bulle manichéiste (la séquence bébête d’affrontement entre la police et les mercenaires en est la triste représentation). Le génie du cinéaste, lui, s’est perdu quelque part entre deux scènes d’action plutôt spectaculaires (fusillades chez les traders, combat dans un Wall Street enneigé) et un rebondissement tout pourri. Indéniablement, Nolan est écrasé par la peinture simpliste qu’il fait d’une époque électrique, ne sachant que faire de ses énervés du système au point de tout amalgamer- nucléaire et mouvement Occupy, anti-capitalisme et terrorisme. Même Catwoman, défenseuse des pauvres et des opprimés, finira par se la couler douce au soleil avec le multimilliardaire. Arf.
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